Cela fait plus de 100 jours que le journaliste français Olivier Dubois a été enlevé au Mali. À Paris un rassemblement de soutien s’est tenu en milieu de journée. Une banderole a été déployée sur le fronton de la mairie du Xe arrondissement.
Le message était clair, transparent dans toutes les interventions : il faut parler d’Olivier Dubois, il faut faire parler de lui. Parler aussi de son métier et de l’importance de protéger les journalistes et le droit à l’information dans des pays où la situation est aussi difficile qu’au Mali.
Il est impensable d’être sans information dans ce pays, a ainsi déclaré Pierre Haski, le président de Reporters sans frontières (RSF). Ce rassemblement pour la libération d’Olivier se veut aussi une manifestation pour la liberté de la presse, explique RSF. C’est pour cela qu’il faut se battre pour Olivier Dubois, nous avons besoin de lui, a conclu Pierre Haski. Le même message a été transmis dans la lettre écrite par Deborah, la femme d’olivier, qui n’a pas pu se résoudre à quitter le Mali pour venir assister au rassemblement, portée par l’espoir, a-t-elle écrit, qu’Olivier puisse rentrer à tout moment.
Appel à la mobilisation
Cela fait donc plus de 100 jours que le correspondant du journal Le Point et du quotidien Libération est détenu par un groupe armé au nord du Mali. Depuis le 10 avril, lorsqu’il a disparu à Gao, dans le nord-est du pays. Ce rassemblement, explique le comité de soutien, doit aussi servir d’appel à la mobilisation, notamment de la part des autorités françaises et maliennes.
Les dernières nouvelles du journaliste français remontent au 5 mai dernier, il apparaissait dans une vidéo publiée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), des combattants islamistes liés à al-Qaïda au Sahel. Dans une lettre publiée à l’occasion des 100 jours de captivité d’Olivier Dubois, la famille interpelle l’État français et le gouvernement provisoire malien, pour les inciter à « accentuer les recherches ». L’avocat de la famille Dubois s’est voulu positif, à Bamako ou Paris, Olivier n’est pas oublié.