En réponse à une question relative au respect du calendrier électoral, posée par notre confrère Alain Foka de RFI lors de l’émission ” Le débat africain ” au Palais de Koulouba, le président ATT a encore brillé par son sens de variance. En fait, Sa Majesté Zounzani 1er a dit haut et fort que les élections auront lieu en dépit du conflit au Nord Mali. Et d’affirmer que les conditions sont réunies. Il lui reste encore à convaincre les maliens de sa bonne foi avec moins de ruse en sus.
Moins satisfait, le confrère qui a semblé prendre en compte la préoccupation majeure de certains partis politiques de notre landernau, a pu mettre son interlocuteur dans un état de doute provisoire. Alain Foka a tenté de savoir s’il est possible d’organiser des élections dans un pays où une partie est occupée. Face à ce défi sécuritaire, ATT a tenu un autre langage. Non sans gêne, il a invité les plus sceptiques à observer quelques instants de patience. Ce qui consiste à attendre pour voir évoluer la situation sur le terrain au moment où l’armée refait surface. ” En tous les cas, on n’est pas au 29 avril”.
Le Général Président s’est même contenté de rappeler sa supposée expertise dans la gestion des conflits. En ce sens qu’il a été un catalyseur pour neutraliser les crises internes et externes. Et que le conflit du Nord qui a éclaté depuis belle lurette, ne doit pas nous amener dans une situation d’impasse. On doit tout faire pour que le processus électoral ne soit bloqué. Et on doit éviter de voguer sur un océan de transition démocratique sans le commandant à bord qui risquerait de finir son dernier mandat sur une vague de crises et des flots de contestations.
Une façon de dire qu’on a intérêt à nous accorder cette période d’observation pour tirer toutes les choses au clair. Autrement une situation catastrophique inattendue risque de venir nous compliquer la tâche et nous empêcher de tenir les élections (présidentielle et référendaire) au jour J. Ce qui rendrait difficile le respect du calendrier électoral.
Un tel scénario serait pour les plus actifs peine perdue, au moment où le ministre de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales et son staff jaugent le terrain pour constater l’état de préparation des élections au niveau régional. Un tour dans les régions de Koulikoro, Ségou et Sikasso a permis au Général Kaf de recenser les difficultés auxquelles sont confrontés les agents administratifs. Elles se résument en insuffisance de moyens financiers, matériels et humains.
Par ailleurs, il faut saluer la constance et le dévouement de Madame le Premier ministre qui a su mettre au travail les acteurs impliqués dans l’organisation des élections générales de 2012. En témoigne la tenue régulière des réunions sur l’état des préparatifs.
L’engagement du gofernement doit nous inciter à rester sereins et à soutenir nos vaillants combattants sur le front sans chercher à semer le doute, voire la pagaille. Et notre contrat moral sera des plus remplis.
M. MAÏGA
La mission de l’armée malienne est claire, libérer le territoire national. J’invite tous les syndicats du pays à demander à nous les travailleurs que chacun concède durant 12 mois une cotisation mensuelle de 2000 f cfa pour ceux qui ont un salaire égale ou supérieur à 100 000 f CFa et 1000 f cfa pour pour ceux qui ont un salaire égale à 40 000 f cfa et inférieur à 100 000 f cfa.
C’est une guerre juste. Elle prendra du temps nous devons nous préparer à cela. Nous devons chercher à nous passer de l’aide extérieure pour mener cette noble bataille.
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