MARSEILLE, Plusieurs centaines de personnes, dont le chanteur-compositeur Jean-Jacques Goldman, ont défilé samedi matin au centre de Marseille en soutien aux quatre otages français enlevés au Sahel il y a trois ans, réclamant une action plus forte de l’Etat dans ce dossier, a constaté un journaliste de l’AFP.
Quelque 300 personnes selon un premier décompte de la police, près d’un millier selon les organisateurs, ont marché au rythme régulier du tambour sur la Canebière et le Vieux-Port, pour la plupart de vêtu de blanc et de bleu.
Certains manifestants portaient des pancartes “Thierry, Marc, Daniel,
Pierre otages depuis 3 ans, Libérez-les!” ou “Marianne, tu les as oubliés”.
Quatre hommes portaient, symboliquement, un masque blanc et avaient les mains entravées par des chaînes.
En tête de cortège, derrière une banderole “On ne vous oublie pas”, des proches, notamment de Daniel Larribe et Marc Féret, originaires de la région, mais aussi Joëlle Kauffmann, la femme de Jean-Paul Kauffmann, détenu plus de trois ans au Liban dans les années quatre-vingt.
“C’est très important d’être au côté des familles. Là, c’est trois ans, c’est pire que Jean-Paul et ses camarades. Ils ont franchi le triste record des trois ans de détention. c’est inadmissible”, a-t-elle expliqué.
“Une mobilisation, ça n’a jamais tué personne, tout le monde le sait. Quand le gouvernement dit +il faut vous taire, c’est dangereux, ça fait monter les enchères+, peut-être, ça fait monter les enchères, en tout cas ça ne les tue pas”, a-t-elle insisté.
Dans le cortège se trouvaient d’autres personnalités : l’élue du MoDem
Marielle de Sarnez et Jean-Jacques Goldman.
“Je suis là parce que je suis Marseillais, parce que j’ai des voisins qui sont de la famille d’un des otages et qui m’ont sollicité pour être avec eux”, a commenté l’artiste.
“Il ne me semble pas inutile que les gens qui sont en charge du règlement de cette affaire terrible sentent qu’ils sont observés, que les gens sont attentifs, que ça fait trois ans et qu’ils ne baissent pas les bras. Qu’ils attendent un dénouement”, a-t-il estimé.
A la fin de la manifestation, l’un des membres de l’association de soutien, Yves Gizard, a expliqué au cortège rassemblé que “le 21 septembre marque le début d’un nouveau type d’action”. “Nous allons nous mobiliser encore plus”, a-t-il lancé.
Des conférences-débats doivent se tenir toute la journée au pavillon M, bâtiment temporaire de Marseille Provence, capitale européenne de la culture 2013, voisin de la mairie. Deux autres rassemblements de soutien sont également prévus à Nantes et Meudon dans l’après-midi.
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