Dans le cadre de la recherche des solutions aux agressions dont est victime notre pays, le Collectif des Ressortissants du Nord (COREN) vient de proposer une plate forme de sortie de crise. Des propositions de sortie de crise à quatre temps adressées au gouvernement, aux forces armées, aux populations déplacées et à la société civile. Le document a été rendu public hier au CICB par les cadres du nord sous la présidence de l’ancien premier ministre Ousmane Issoufi Maïga en présence du président de COREN, Malick Alhousseyni Maïga, l’ancien premier ministre Mohamed Ag Hamani et plusieurs autres cadres.
Dans son allocution, le président du COREN, Malick Alhousseyni Maïga, a expliqué qu’il s’agissait pour les cadres ressortissants du nord d’identifier les préoccupations, les attentes afin de proposer des solutions. Il s’agissait aussi pour les participants de voir comment mettre en place un fonds pour aider l’armée, soutenir les populations déplacées dans les villes et à l’extérieur et enfin œuvrer au retour définitif de la paix sur l’ensemble du pays. « Il faut mettre fin à cette crise douloureuse car, il n’y aura pas de place aux déclarations enflammées, aux récriminations et aux accusations sournoises » a déclaré le président du COREN.
Il a profité de la tribune pour lancer au nom de l’ensemble du peuple malien, un appel à la solidarité, à la fraternité des peuples frères de la France, de l’union Européenne, de la Mauritanie, de l’Algérie, du Niger afin que soient livrées à la justice au Mali et à la justice internationale, les responsables, porte-parole ou militants du terrorisme appelés Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA).
Les propositions de sortie de crise présentées par le COREN sont le résultat de deux réunions de concertation. Ces deux réunions de concertation qui se sont tenues respectivement le 14 février avec 72 participants et le 18 février 2012 avec quelques 222 participants ont permis aux cadres du nord d’examiner tous les aspects de la question de la rébellion enclenchée le 17 janvier dernier. Sur la base des résultats des travaux de la commission économique et de celle de sortie de crise, un chapelet de solutions de sortie de crise a été élaboré.
A l’endroit du gouvernement, le COREN propose les actions suivantes : appeler à la mobilisation et à l’effort de guerre ; entamer le processus de dialogue ; engager une vaste opération diplomatique pour rendre lisible l’action de l’Etat ; mobiliser les ressources auprès de la communauté internationale ; engager des procédures judiciaires pour situer les responsabilités et sanctionner au besoin, les auteurs des actes abominables commis sur notre territoire ; améliorer la communication par une bonne qualité d’information et engager une contre campagne médiatique pour contenir et gagner la guerre de communication ; faire une évaluation participative de tous les accords pour s’assurer de leur faisabilité ; ouvrir un espace de dialogue et de réinsertion socio-économique afin d’obtenir définitivement la stabilité politique et sociale du pays.
Dans le cadre des négociation, ils proposent à l’Etat de s’engager que dans les solutions raisonnables, légalement acceptables, concertées, partagées et acceptées par tous les acteurs ; impliquer toutes les communautés dans les négociations pour assurer une meilleure mise en œuvre des engagements ; apporter de l’aide et de l’assistance aux refugiés ; interdire la création de milices armées ; mettre à la disposition de l’armée, les groupes de défenses multiethniques déjà créés afin d’intégrer les éléments ; organiser un débat national impliquant tous les acteurs (société civile, cadres et représentants des populations) sur la question du nord. Ils proposent également de valoriser les initiatives et actions de la société civile à travers l’accompagnement de l’Etat, améliorer la gouvernance par un meilleur découpage administratif afin d’éviter de transformer les majorités démographiques en minorité démocratique ; impliquer les pays limitrophes dans les scénarios de gestion de la crise actuelle ; poursuivre les initiatives et actions de recherche minières, de réalisation d’infrastructures comme les forages, la mise en eau sécurisée du système Faguibine, le bitumage des routes Gao-Kidal-Tessalit, Gao-Bourem-Agelhoc-Tessalit, Kidal-Abéibara-Tinessako, Gossi-Rharous, Tombouctou-Rharous-Taoussa, Ansongo-Ménaka-Anderaboucane, la poursuite des travaux de bitumage Goumakoro-Niono-Tombouctou. Enfin, diffuser largement sur les sites officiels, le pacte national et les différents accords signés ; œuvrer à la création de département ministériel dédié au développement des zones arides et semi arides.
Pour les actions en direction des forces armées, ils préconisent de soutenir les forces armées et de sécurité à travers des souscriptions volontaires ; aider les familles militaires victimes du conflit armé ; renforcer les moyens d’actions (humain et matériel) de l’armée et améliorer la coordination des actions sur le terrain ; renforcer la défense nationale notamment à travers l’affectation budgétaire supplémentaire et des contributions citoyens ; féliciter et encourager les forces armées pour leur comportement patriotique envers les populations civiles ; recruter massivement les jeunes dont le patriotisme est à toute épreuve pour défendre le pays. Toujours au niveau des actions en faveur de l’armée, améliorer la communication de l’armée ; manifester la reconnaissance de la patrie à nos combattants tombés sur le champ de l’honneur ; redéployer massivement l’armée dans les localités du nord et enfin négocier et maintenir de bons accords de partenariat dans le domaine de la défense avec les pays voisins.
Quant aux actions en faveur des populations déplacées, ils proposent de reconnaitre aux déplacées et refugiés le droit à la sécurité et à les accompagner, éviter toutes formes d’exactions, de bavures militaires ou civiles et de stigmatisation à l’endroit de populations pour circonscrire tout risque de ralliement à la rébellion. Sécuriser les biens des populations déplacées provisoirement, apporter et orienter l’aide internationale et les appuis aux populations déplacées et refugiées enfin, mettre en place un plan de communication à l’endroit des populations déplacées et indemniser les personnes dont les biens ont été détruits.
En ce qui concerne les organisations de la société civile, le COREN demande de coordonner l’action de la société civile sur la gestion de la crise ; impliquer toute les communautés dans les négociations ; constituer des groupes pour rencontrer les réfugiés et leur fournir aide et assistance ; mettre en place une commission centrale de veille et de sensibilisation pour le retour des populations ; organiser des missions de terrain dans toutes les régions pour la sensibilisation et mettre en place de relais, cellule des veille par cercle et par commune. Mobiliser la solidarité nationale aux populations déplacées sous forme de souscription citoyenne volontaire ; faire recours à toutes les associations et réseaux œuvrant dans le domaine de la paix et de la sécurité. Enfin mettre la COREN au centre de toutes les négociations ou de gestion de la question du nord et organiser toutes les rencontres importantes de négociation ou de signature dans les capitales régionales du sud. Pour la mise en œuvre de cette plateforme, le COREN et l’ensemble des acteurs de la société civile ont élaboré un budget prévisionnel des actions d’urgence à hauteur de 112 millions de FCFA.
Par Daouda T. Konaté
Cela sous entend que GANDAKOYe est entrain d’etre activé au nord et bravo au nordiste!!! Voila du concret!!!
Merci au Coren pour ses initiatives salutaires.Faites un lobbying auprès des pays occidentaux pour que Iyad AG GHALY et les dirigeants du MNLA soit traduit devant le TPI à la Haye. Les atrocités d’Aguelhoc ne doivent pas restées impunies. Iyad et ses apatrides de la Lybie doivent être jugés pour les crimes commis.
Il a profité de la tribune pour lancer au nom de l’ensemble du peuple malien, un appel à la solidarité, à la fraternité des peuples frères de la France, de l’union Européenne, de la Mauritanie, de l’Algérie, du Niger afin que soient livrées à la justice au Mali et à la justice internationale, les responsables, porte-parole ou militants du terrorisme appelés Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA). C´est ça qu´on appelle du concret!!! Bravo nos tontons du nord!!! Nos partis politiques nous ressortent des trucs que pour bouffer de l´argent avec des propositions tordues qui n´ont rien de concret!!! On devait vous associer á tous ces projets du Nord mais non toujours des tribus contre tribus et avec des valises d´argent!!!
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