Dioncounda Traoré a eu encore une fois l’occasion de se glisser sous les projecteurs des médias. Il s’agissait pour lui d’expliquer aux journalistes le contenu du document proposé au président de la République pour une sortie de crise. Ils sont 15 formations politiques à soutenir ce document creux et fade.
En prenant d’assaut la Maisonde la presse, le jeudi dernier, les journalistes avaient hâte de savoir si dans leur plan d’action, Dioncounda et ses amis proposaient un report des élections qui entrainerait une transition politique. La réponse servie par le conférencier est sans équivoque : «Vous vous imaginez un seul instant qu’il n’y ait pas d’élection à date ? Moi je n’ose pas croire qu’il n’y ait pas d’élection dans les délais et nous nous battrons pour que les élections se tiennent conformément au calendrier fixé par le gouvernement».
A prime abord, il n’y a dans cette déclaration aucune ambigüité. Mais seulement voilà: «En politique, on ne dévoile jamais à l’aube ses vraies intentions à ses adversaires», dit-on souvent. Le cas qui nous concerne ici mérite une analyse lucide.
D’abord, Dioncounda a expliqué à la presse que l’objectif premier du groupe de partis politiques est de ramener la paix afin que les élections puissent se tenir dans les délais et dans de meilleures conditions. Le plan d’action qui est déjà entré dans sa phase d’application ne nous dit rien sur les délais de fin d’application. En clair personne ne sait quand prendra fin le plan. S’il s’agit du retour définitif de la paix, il y a lieu de s’entendre sur la définition du mot en question. Ou alors le conférencier a l’intention de nous dire que tant que des armes continueront de crépiter au nord, qu’il n’y a pas de paix ; auquel cas, il n’y aura pas d’élection ? Souvenez-vous qu’en 1991, les élections ont été organisées dans ces mêmes localités où la rébellion était plus farouche et mieux organisée. Dioncounda était bel et bien là et son apport fort appréciable à la tenue de ces élections reste mémorable.
Le fait de subordonner la tenue des élections au retour de la paix dans la zone nord du pays procède d’un amalgame intolérable pour des hommes politiques soucieux de l’avenir de notre démocratie. Les plaisantins du MNLA peuvent bien se targuer d’avoir eu raison des institutions du Mali, en réussissant à les enfermer dans un débat aussi futile que dangereux pour notre pays. D’ailleurs, cette situation ne profite pas au seul MNLA. Certaines formations politiques signataires dudit plan d’action n’ont aucun intérêt à la tenue des élections et appellent déjà leurs structures à demander le report des élections. On sait que le Parena de Tièbilé Dramé est sur ce registre. D’abord le parti n’a aucun moyen d’aller à une compétition électorale, ensuite son président n’a plus qu’un seul moyen de survie politique: occuper l’espace médiatique.
Quant à Choguel Maïga qui a presque fini d’épuiser ses cartouches, il est en perte d’inspiration. Et de toutes les façons, tout le monde sait que la tenue des élections est le cadet de ses soucis. Mais, rien que pour se rendre utile, Choguel s’activera de toutes ses forces pour continuer d’animer ce faux débat sous les projecteurs de la télévision nationale.
En clair, ceux qui estiment que le Mali ne pourra pas organiser des élections aux dates indiquées, semblent travailler à crédibiliser l’action des bandits armés qui du reste ne tarderont pas à comprendre que «le Mali est un et indivisible».
Dioncounda qui sait très bien qu’il n’a pas intérêt lui-même que la situation qui se profile prospère, semble être pris dans un piège. Au sein du groupe, les sons de cloches sont totalement cacophoniques au point que l’on peut aisément deviner la fin de cette alliance. Une alliance contre nature.
Oubliant que le président Amadou Toumani Touré n’a pas perdu tous ses moyens, les «Trop pressés» se sont lancés dans une aventure qui finira sans aucun doute par créer ses propres crises pires que celles qu’ils prétendent conjurer. Dans ce capharnaüm, chacun est venu avec ses intentions.
Dans leur plan d’action, il est prévu de prendre contact avec tous les acteurs y compris les responsables du MNLA. Qui prendra ces contacts ? Comment ? Tout cela restera dans les secrets. Or le plus grand risque que nous courons dans ce processus, c’est que des connexions maléfiques pourraient s’établir entre le MNLA et certains acteurs politiques des plus subversifs. N’oublions pas que, si jusqu’ici le MNLA n’a pas eu de succès au plan politique, c’est simplement parce que ses chefs n’ont pas entrepris d’infiltrer le sérail politique où, des clients n’auraient pas manqué.
Que cachait Dioncounda lorsqu’il disait que si les élections ne se tiennent pas à date, que nous ne sommes pas à l’abri d’un coup d’Etat ? Venant d’un président de l’Assemblée nationale, nous sommes en droit de nous inquiéter. En politique, il y a des propos qu’un chef d’institution ne doit pas tenir. La simple prononciation de l’expression «Coup d’Etat » amène à banaliser le crime. Il le rend si vulgaire au point qu’une telle éventualité ne surprendrait personne. En clair, Dioncounda aura déjà préparé l’opinion nationale et internationale à un «coup d’Etat».
Vouloir la paix, être soucieux de la cohésion nationale et parler de «coup d’Etat» même en boutade… Il y a bien un paradoxe.
Abdoulaye Niangaly
Il n’y a rien a explique sauf vous repondez par la force soit vous vous taisez sans compter qu’au niveau du parlement et du gouvernement des deputes et des ministres sont connus par tous comme des rebelles bon teint.Sinon commnet comprendre qu’un ministre amener sa famille au burkina pour dire les mettre a l’abris de quoi? ce ministre est connu par les gens de bourem pour avoir servi labas comme agent avant de le voir rebelle et aujourd’hui ministre
De grace, f..tez nous la paix!!!Bande de benis oui oui corrompus….Vous avez developpe le culte de la personnalite a un point ou mme le stalinisme vous envie…. 😈 😈 😈 😈 😈 😈 😈 😈 😈 😈 😈 😈 😈
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