Une manifestation de maliens résidant en France a eu lieu le 30 mars dernier à Paris. Occasion pour nos compatriotes de dénoncer les tueries massives dans le Centre du Mali. Lors de ce rassemblement, les manifestants ont entonné des slogans hostiles au pouvoir en place. Ils ont aussi réclamé la démission du Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga. Avant Paris, des manifestations similaires ont eu lieu à Nioro du Sahel, Nouakchott et Bruxelles.
A Paris, des milliers de personnes ont manifesté contre le massacre des Peuls dans la région de Mopti. «Nous dénonçons avec la plus grande fermeté ce qui se passe au Mali, parce que ça va à l’encontre du droit humain», a indiqué un manifestant. Les manifestants ont interpellé les pays africains et la communauté internationale sur la « tragédie » au Centre du Mali : « Il se passe des choses inacceptables au Mali, la communauté internationale devrait se mobiliser davantage, les autorités européennes devraient être informées de ce qui se passe ; elles le sont peut-être, mais elles ne réagissent pas parce qu’il y a tellement d’accords commerciaux, militaires, etc. avec les pays du Sahel » Selon les manifestants, c’est honteux que la communauté internationale soit silencieuse face à ce qui se passe au Mali. « Peu importe les raisons, les autorités maliennes doivent protéger tous les citoyens, y compris les Peuls».
Outre Paris, plusieurs autres manifestations se sont déroulées aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays pour condamner les tueries d’Ogossagou.
A Nioro du Sahel, la population est sortie, le jeudi 28 mars dernier, dans les rues pour exprimer sa colère après près de 200 morts, en une semaine, dans plusieurs attaques au Centre. Les manifestants ont exigé le départ du Premier ministre. « Au diable, un PM incompétent, nous exigeons son départ », « Boubèye démission », « Boubèye Assassin», « IBK assassin», sont les slogans entonnés par les manifestants. L’objectif de notre marche aujourd’hui, selon un manifestant, est de dénoncer toutes ces tueries. «Nous ne voulons plus du Premier ministre, c’est l’incompétence du pouvoir qui nous a conduit ici », explique-t-il.
A Nouakchott, la capitale mauritanienne, des Maliens ont exprimé leur colère devant la représentation diplomatique du Mali. Les manifestants ont dénoncé ce qu’ils appellent « l’incompétence du pouvoir à faire face aux tueries dans le Centre du pays.
A Bruxelles, devant le palais de justice, des centaines de personnes ont manifesté contre le massacre des Peuls dans la région de Mopti.
MS