En vue du retour définitif de la paix et de la stabilité au Nord du Mali, les Arabes et les sédentaires ont décidé de se donner la main pour défendre l’intégrité du territoire national. Ils l’ont fait savoir aux hommes et femmes des médias le jeudi, 12 septembre 2013, à la Maison de la presse. L’occasion était aussi toute trouvée pour inviter les autres groupes armés à opter pour le langage du dialogue, la réconciliation et de la paix.
Cette conférence de presse que la Cm-Fpr a organisée ce jeudi, 12 septembre 2013, a permis aux journalistes de connaître le contenu de l’Alliance que le Mouvement arabe de l’Azawad (Maa) et les Forces patriotiques de résistance (Fpr) partagent. Saisissant donc cette opportunité, la Cm-Fpr a rendu public une déclaration. «Soucieux du rétablissement de la paix et de la sécurité sur l’ensemble du territoire national ; convaincus qu’en raison de la grande représentativité de nos deux communautés dans les régions du nord, notre implication personnelle est indispensable à la résolution définitive de la crise ; réaffirmons notre attachement à l’intégrité du territoire, à l’unité nationale et aux valeurs de la République ; et nous nous engageons à accompagner toute initiative nationale ou internationale tendant à assurer la sécurité de toutes les populations sans distinction de races ou d’ethnies et à recréer entre elles l’ère d’antan faite de partage, d’alliance, de fraternité et de tolérance», peut-on lire dans cette déclaration de la Cm-Fpr.
Invitation des autres groupes armés à enterrer la hache de guerre
Les deux principaux conférenciers, Me Harouna Toureh et Mohamed Al-Oumarani, ont émis les vœux que des stratégies adéquates soient mises en œuvre pour matérialiser l’accord de Ouagadougou et du coup, tendent la main à d’autres communautés qui partagent la même vision. Dans la foulée, ils ont invité le Mnla, le Hcua, le Mujao et leurs alliés à abdiquer à leur éternelle «victimisation» en abandonnant la parole des armes pour s’engager résolument sur le chemin du dialogue et de la paix constructive avec le pouvoir central de Bamako Car, selon un intervenant, la paix, c’est d’abord les communautés. «Si nous sommes ensemble, nous réussissons la paix. Si on veut vivre ensemble, parlons sans Kalachnikovs ; on n’en a marre», lance Souwaidou Adiawiyakoye, membre de la communauté arabe. «Nous sommes condamnés à vivre ensemble», souligne Hamma Abba Cissé de la communauté sédentaire ; tout en mettant un accent particulier sur cette éloquente assertion de Martin Luther King : «Il faut apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons périr ensemble comme des imbéciles».
Autant dire que les membres de la Cm-Fpr restent ouverts à toute alliance avec tout mouvement armé du nord qui renoncerait à la violence, à l’intégrisme religieux et à la partition du Mali et qui, publiquement, adresserait à la Nation malienne ses excuses et son pardon en s’engageant solennellement à ne plus jamais recourir ou faire recourir à la violence par des groupes armés étrangers contre les populations et le Mali.
Appel s’inscrire dans la logique des aspirations du Pr. Dioncounda Traoré
La Cm-Fpr, tout en invitant les autres groupes armés à s’inscrire dans la logique de la paix définitive et de la stabilité au Nord du Mali, a tenu à rappeler ces propos mémorables de l’ex-président de la République du Mali par intérim, le Pr. Dioncounda Traoré : «Kaya Magan Cissé, Soundiata Kéïta, Da Monzon Diarra, Biton Coulibaly, Babemba Traoré, Sékou Ahmadou, Samory Touré, Askia Mohamed, Sony Aliber, Firhoun, Koumi Diossé, El Hadj Oumar Tall, les Oulad Soleyman ou Oulad Ich, sont nos ancêtres à tous et à toutes, parce que nous sommes un pays brassé où l’oncle d’un Soninké est le cousin d’un Peuhl ; où la nièce Kounta est aussi une cousine Iwlemeden. Nos illustres devanciers ont travaillé chacun à un ensemble historique solide dont le Mali actuel est d’abord la résultante et ensuite, l’héritier. L’héritier d’une terre dont il a été toujours dit qu’elle est la digue contre laquelle se brisent la trahison et l’intrigue».
Le Pr. Dioncounda, rappellent les membres de la Cm-Fpr, a ensuite prêché pour le pardon. «Ce que demande ce Mali n’est pas au-dessus de nos forces et de nos capacités : c’est le pardon. Ce que demande le Mali, c’est que nous ayons l’humilité de demander pardon et la grandeur de pardonner. Le pardon pour l’offense qui nous est faite. Le pardon pour l’offense que nous avons faite. Le pardon que nous devons demander parce que nous ne sommes rien, rien d’autre que poussière et qui retournera poussière ; parce que nous sommes infiniment petits par rapport à l’infinité du temps et de l’espace. Le pardon que nous devons nous accorder mutuellement pour que le Tout-Puissant continue de veiller sur ce pays. Car, Dieu n’est pas là où il y a la haine. Dieu n’est pas là ou il n’y a pas de sincérité. Dieu n’est pas là où se trouvent la démesure et la surenchère. Dieu n’est pas là où l’homme ne peut pas pardonner à l’homme». Pourquoi alors ne pas nous pardonner entre Maliennes et Maliens ?
Satisfecit de la Cm-Fpr pour la création d’un ministère dédié au développement des régions du nord
La Cm-Fpr s’est réjouie, au cours de cette conférence de presse, de la création d’un ministère chargé de la réconciliation et du développement des régions du Nord. Et à ce titre, souhaite qu’il comble les attentes de paix, de réconciliation des cœurs et des esprits et l’assure de son accompagnement. «Nous souhaitons voir ce ministère combler les attentes de paix, de réconciliation des cœurs et des esprits, mais surtout de développement et de justice sociale», plaident les conférenciers. Non sans demander que justice soit rendue à toutes les victimes de la crise et que toutes les responsabilités soient situées. Une vision que la Cm-Fpr souhaite vivement que les autres groupes armés épousent afin que le Mali puisse définitivement sortir de l’ornière avec le soutien de la Communauté internationale, pour se rehisser dans le concert des grandes Nations démocratiques de notre planète.
Espoir permis avec la signature d’un mémorandum par les groupes armés
Avec la signature par les groupes armés touaregs d’un mémorandum prévoyant la fin de la violence «comme mode d’expression», le vœu de la Cm-Fpr de voir la paix définitivement s’installer dans le septentrion de notre pays, est en passe de se matérialiser. «Nous avons tous été reçus par le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK). Nous lui avons remis ce mémorandum pour montrer que nous voulons effectivement la paix dans notre pays, le Mali. (…) Nous préférons le dialogue à la guerre, pour trouver une solution à nos problèmes», a déclaré Hamada Ag Bibi, un des représentants du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (Hcua).
Bien qu’il ne s’agisse pas d’un «accord définitif», selon un autre représentant, la signature de ce mémorandum est avancée significative et laisse présager un apaisement des tensions entre les différents protagonistes dans le Nord du Mali. Espérons qu’il en sera ainsi pour le plus grand bonheur du Mali Un et Indivisible et du peuple malien !
Basile ESSO
IL FAUT NON SEULEMENT DÉSARMER CES MAUDITS BANDITS,
MAIS ARRETER ET JUGER LES DIFFERENTS RESPONSABLES.
LE RESTANT IL FAUT LES CONVERTIR A L ELEVAGE ET AUTRES METIERS ARTISANAUX OU PROJETS DANS LE SECTEUR INFORMEL COMMERCE ETC.
PLUS AUCUN BANDIT NE DEVRA INTEGRER L ARMEE ENCORE. PLUS JAMAIS CA.
👿
IL FAUT NON SEULEMENT DÉSARMER CES MAUDITS BANDITS,
MAIS ARRETER ET JUGER LES DIFFERENTS RESPONSABLES.
LE RESTANT IL FAUT LES CONVERTIR A L ELEVAGE ET AUTRES METIERS ARTISANAUX OU PROJETS DANS LE SECTEUR INFORMEL COMMERCE ETC.
PLUS AUCUN BANDIT NE DEVRA INTEGRER L ARMEE ENCORE. PLUS JAMAIS CA.
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