Quelques signes vont dans le sens d’un rapprochement de tous les groupes armés du nord. Un groupe de trois mouvements armés a invité les autres groupes – qu’ils accusaient jusque-là d’êtres des alliés du gouvernement maliens -, à ressouder leurs rangs. Des discussions doivent débuter ce lundi 25 août à Ouagadougou.
La Coordination pour le peuple de l’Azawad (CPA), qui regroupe les Touaregs dissidents du Mouvement national pour la libération de l’Azawad, ainsi qu’un responsable du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA), de l’aile progouvernementale, ont déjà quitté Bamako pour Ouagadougou.
Dès ce lundi, ils entament dans la capitale du Burkina Faso des discussions avec le MNLA originel, le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), et l’autre aile du MAA, ces trois groupes adversaires déclarés de Bamako. Il s’agit, de sources proches de cette rencontre, d’une tentative pour dégager une plateforme commune de revendications de tous les mouvements, mais aussi d’aplanir les différends entre eux. Ils pourraient à terme former une seule force, face du gouvernement malien.
Un pas important vers la paix
Si l’opération réussit et si les initiateurs de cette rencontre arrivent à y associer par la suite les autres mouvements d’autodéfense du nord du Mali, incontestablement, un pas important vers la paix sera franchi. En tout état de cause, le terrain sera déblayé, avant le prochain round des négociations d’Alger prévu pour début septembre.
Aujourd’hui, sur le terrain, dans le nord du Mali, la multiplication des groupes armés complique en effet la situation. Désormais ces derniers se constituent de plus en plus en milices privées, sur une base tribale.
par RFI