Opérationnalisation de la force conjointe du G5 Sahel : Le comité de Défense et de Sécurité se penche sur les modalités pratiques

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La cinquième réunion extraordinaire du comité de Défense et de Sécurité du G5 Sahel s’est tenue le 1er juillet 2017 à Bamako, sous la présidence du chef d’Etat Major général des Armées du Mali, le général de brigade M’Bemba Moussa Keita, président en exercice du comité de défense et de Sécurité du G5 Sahel(CDSG55). La rencontre a enregistré la présence des délégations des différents chefs d’Etats Major du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, de Barkhane(France).

Le général de brigade, M’Bemba a saisi l’occasion pour présenter le général de division, Didier Dacko, le nouveau commandant de la Force Conjointe du G5 Sahel. Selon lui, la rencontre a pour objectif d’harmoniser la compréhension des uns et des autres sur les modalités pratiques de l’opérationnalisation de cette Force après l’adoption de la résolution 2359 du Conseil de Sécurité des Nations-Unies.

Le chef d’Etat Major général des Armées a indiqué que la résolution a été un message clair de fermeté de la communauté internationale vis-à-vis des terroristes qui se sont coalisés pour déstabiliser davantage notre sous région. Il a aussi ajouté qu’il s’agit d’un message de solidarité de la communauté des nations envers les peuples du sahel. Il a rappelé que le G5 accorde une grande priorité aux questions de développement, de bonne gouvernance et de résilience des populations. Selon lui, la création de cette Force Conjointe traduit une volonté des chefs d’Etats du Sahel de créer les conditions du développement, de sécurité et de paix durable dans la région.

Il a plaidé pour un soutien plus accru et conséquent des partenaires bilatéraux et multilatéraux en vue de la mobilisation nécessaire des moyens nécessaire à la montée en puissance et au fonctionnement efficient de la force. Le président du comité de défense et de sécurité a salué le représentant du CEMA Français et a saisi l’occasion pour exprimer toutes ses gratitudes aux autorités françaises qui accompagne les pays du G5 Sahel dans leur lutte contre la criminalité et le terrorisme dans notre espace.

Les chefs d’Etat-major généraux ont procédé à l’examen de l’état des lieux de la mise en place de la FC-G5S, le PC Harpon, le PCIAT, les différents fuseaux et les bataillons. Il a fait la genèse des différentes étapes franchies par la FC-G5S, à savoir les travaux d’experts ayant abouti à l’élaboration du concept stratégique de la Force Conjointe, concept qui a été endossé par l’UA le 13 avril 2017 et le 21 juin 2017 à Niamey et du 17 mai 2017 à Bamako. Selon lui, à Bamako, ont été élaborées et validées l’architecture du commandement de la Force Conjointe ; le budget de la Force pour un an ; le mémorandum d’entente sur les questions d’extraterritorialité.

Il a indiqué qu’au cours du mois de mai 2017, l’Union Européenne a proposé un soutien financier à la Force pour un montant pouvant atteindre 50 millions d’Euros. Pour lui, suite à cette annonce, le comité de Défense et de Sécurité s’est réuni le 03 juillet à Bamako pour examiner la répartition de ce soutien financier. Il dira que les CEMGA-CEMA ont émis le souhait d’informer et de présenter l’état d’avancement de la Force faite au CDS-S et qu’elle soit portée à la connaissance du sommet extraordinaire des Chefs d’Etat du G5 sahel et de France le 02 juillet 2017.

Selon lui, la CDS-D a noté avec satisfaction du nouveau commandant de la FC-G5 et a demandé la désignation de l’adjoint du CEM, et les chefs de cellules pour le PCIAT qui sera provisoirement installé par le Mali. Quant à la localisation des PC des fuseaux, les CEMGA-CEMA concernés ont tour à tour indiqué pour le PC du centre : il faut au Burkina-Faso un (PC bataillon à Dori, des unités à Gorom-Gorom, Djibo et Markoye). Pour le Mali, il faut un (PC bataillon à Boulkessi et Tessit) ; pour le Niger, il faut un (PC bataillon à Niamey et à Bankilaré) ; pour la Mauritanie : un (PC bataillon N’bekeit lahwach) ; le Mali : un (PC Léré et N’Goumacoura) pour le PC Est.

Fakara Faïnké

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3 COMMENTAIRES

  1. Il n’y a aucune insulte dans mon poste! de quoi avez-vous peur? C’EST LA VERITE’ JE VOUS DIS!!!!

  2. Il n’y a pas de solution sans l’Algérie dans cette sphère là. Je parie que quelqu’un ne joue pas franc jeu. Et c’est soit la France ou le Mali. Les enjeux géostratégiques l’emportent sur le vrai engagement. Il y avait bien une force avec l’Algérie que la France a sabordé, allez savoir pourquoi? Si l’objectif réel est de combattre les terroristes. Il se pourrait que bêtement on veuille tenir le Maroc et l’Algérie à équidistance au détriment de l’efficacité. Dans ce cas on est parti pour l’enlisement après celui de la MINUSMA, de BARKANE et de toutes les missions dites de stabilisation. A ce stade déjà, la G5 Sahel soulève plus de questions qu’elle n’apporte de solutions: Entre les allusions de Débi, les observations de Issoufi et les cachoteries du mauritanien, bienvenu au soldat amputé.

  3. Pour faire simple, en “mettant les petits plats dans les grands” de ce G5 Sahel qui pose problème avant même de tirer une seule balle sur les terroristes, je rejoins la position du Président Issoufou du Niger qui, interrogé par France 24 lors du Sommet de l’UA d’hier à Addis, s’est fendu d’une proposition “lumineuse” en disant que le G5 Sahel pourrait n’être qu’une Brigade Opérationnelle à constituer au sein de la MINUSMA, la question des 5.000 militaires à mobiliser par les 5 pays du Champ ainsi résolue et le financement déjà pris en charge par les Nations-Unies qui ont renouvelé le mandat de la MINUSMA pour un an.

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