Le Chef de l’Etat, Son Excellence Ibrahim Boubacar Kéïta, est en train de réussir sa présidence à la tête du G5 Sahel. La première mission de traque de la force conjointe de l’organisation, baptisée « Hawbi » est le fruit de multiples tractations engagées par le Président en exercice.
C’est face à la montée de l’extrémisme religieux, du terrorisme et des trafics de tout genre dans l’espace sahélo-saharien qu’est lancé en 2014, à Nouakchott, le G5 Sahel pour apporter conjointement et de façon coordonnée une réponse appropriée, voire cinglante, à ces phénomènes qui gangrènent la bande Sahélo-saharienne en vue de bâtir un espace stable et paisible. Ceci est d’autant plus nécessaire que les pays qui composent ce groupe, à savoir le Burkina Faso de Marc Roch Christian Kaboré, la Mauritanie de Mohamed Ould Abdel Aziz, le Niger de Mahamadou Issoufou, le Tchad du Président sortant du G5 Idriss Deby Itno et le Mali d’Ibrahim Boubacar Kéïta ne veulent plus lutter séparément, mais partager les mêmes problématiques liées aux phénomènes.
Depuis le 6 février 2017, la présidence tournante de l’organisation est revenue au Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, qui a bénéficié de la confiance de ses pairs du groupe. Et depuis lors ceux-ci n’ont point douté de la perspicacité de la personne d’IBK qui, d’ailleurs, n’est pas un novice en matière de lutte contre le terrorisme ; car, son pays en est victime. Il maîtrise lui-même le Sahel et les méandres du phénomène.
Le leadership réel d’IBK
Solennellement célébré, honoré et félicité par ses pairs, IBK, dont les qualités de leadership dans la mise en œuvre de l’accord de paix et de réconciliation nationale au Mali issu du Processus d’Alger fait l’unanimité, est l’Homme qui incarne le futur escompté du groupe auprès de ses partenaires. Très connu dans le monde onusien, le Président IBK mène depuis sa prise de fonction des plaidoyers auprès des Nations-Unies et de la Communauté internationale pour doter le G5-Sahel des moyens adéquats pour la concrétisation et l’opérationnalisation du processus de Nouakchott.
L’expertise du Président IBK génère des résultats probants permettant à l’institution d’atteindre, à coup sûr, ses objectifs. Les rapports ont positivement évolué aujourd’hui entre les Etats de l’espace au point que se douter de la franchise des uns et des autres serait synonyme de chercher de midi à quatorze heures. La Mauritanie, qui avait manifestement affiché sa nonchalance vis-à-vis du projet malien de mener communément la lutte contre ces phénomènes, et, cela, depuis au temps de l’ex-Président ATT, a vu son Président Mohamed Ould Abdel Aziz répondre promptement aux différentes rencontres de l’organisation. Même Alpha Condé dont le pays n’est pas concerné a adhéré au projet.
IBK a attiré Macron
Le 2 juillet dernier 2017, Bamako a abrité une grande rencontre du G5 Sahel au cours de laquelle a été mise en place la force commune du G5 Sahel. Composée de 5000 Hommes, cette force de sécurisation de la bande sahélo-saharienne est placée sous le commandement de notre compatriote le Général de Division Didier Dackouo, l’ex Chef d’État-major Général des Forces Armées du Mali.
Ce qui a été le plus satisfait est la bataille réussie du Président, à la faveur d’une tête à tête entre les deux hommes, qui a permis de bénéficier de l’estime du Président français Emmanuel Macron, qui a répondu présent au Sommet de juillet.
«Un coup de balai diplomatique réussi sous la clairvoyance du Président IBK», avait affirmé un diplomate africain en poste dans notre capitale.
La franchise d’IBK
A Sévaré le samedi 9 septembre 2017, pour une visite au Poste de Commandement de la Force conjointe, en même temps celle du lancement de la Force, le président en exercice du G5 Sahel, son excellence IBK a appelé aussi bien ses pairs que les partenaires du groupe à tenir leurs engagements.
« Nous devons tenir dans le temps nos engagements. Qu’il s’agisse des pays du Sahel ou des partenaires », a-t-il conseillé.
IBK a infléchi les USA
Les Nations-Unies, par la voix du Chef de la MINUSMA, ont vivement salué l’ingéniosité du Président IBK dont le pragmatisme a permis la mise en place de cette force. Un besoin pressant pour la MINUSMA.
Les positions américaines au sein du Conseil de Sécurité de l’ONU ont évolué sur le dossier du financement de la Force conjointe, contrairement à ce qu’ils avaient estimé au début de l’annonce du soutien par l’ONU. Les USA ont récemment promis une cagnotte de 60 millions de dollars pour son opérationnalisation.
La force conjointe désormais opérationnelle
Sous IBK, la lutte contre le terrorisme est bilatérale, telle que requis par les conclusions du Sommet de Bamako. Des forces bilatérales maliano-mauritanienne, maliano-burkinabè et maliano-nigérienne, par exemples, se constituent pour mener conjointement des patrouilles afin de traquer et démasquer les groupes terroristes transfrontaliers des zones où nidifient les terroristes.
Le 1er Novembre dernier, les militaires maliens, burkinabè et nigériens de la force conjointe du G5 Sahel ont déclenché leur première opération, baptisée « Hawbi », dans la zone d’In Tillit près de Gao. Ils sont appuyés par la Force Barkhane, malgré que l’enjeu militaire de cette sortie ne soit pas de taille. Le choix de cette zone n’est pas fortuit, car réputée être un carrefour actif d’opération des groupes terroristes. Une montée en force du G5 sans difficultés réelles qui pourraient nuire aux actions des militaires.
Aujourd’hui, il serait illusoire de chercher à ignorer la perspicacité, le pragmatisme et le leadership du Président de la République, son Excellence IBK, à la tête de l’organisation sous-régionale. Même si d’aucuns crient à l’insécurité, soit-elle, alors qu’elle n’est pas une maladie à curer d’un coup.
En définitive, cette force est matérialisée par cette mission conjointe de Hawbi, fruit des efforts du Président en exercice du G5 Sahel, son Excellence IBK.
Cyril ADOHOUN
