ONU: Antonio Guterres plaide pour un soutien fort au G5 Sahel

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Le Portugais Antonio Guterres au siège de l'ONU à New York, le 12 avril 2016
Le Portugais Antonio Guterres au siège de l'ONU à New York, le 12 avril 2016 (AFP/KENA BETANCUR)

A quelques jours de la visite du Conseil de sécurité au Mali, du 19 au 23 octobre, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a présenté ses recommandations pour un soutien accru à la force antiterroriste du G5 Sahel. Il note le niveau de préparation très disparate des cinq pays du Sahel, le manque d’équipement et de financement et appelle les Etats membres à être « ambitieux ».

Antonio Guterres se serait personnellement impliqué dans ce rapport, selon une source qui indique qu’il souhaitait que le langage soit volontairement très engagé. Le G5 Sahel est une opportunité à ne pas laisser passer, écrit-il. Et il prévient indirectement les Etats-Unis, réfractaires à apporter un appui financier : le coût de l’inaction sera bien plus élevé qu’un soutien à cette force.

Puis il liste les besoins colossaux : le G5 Sahel cherche toujours 300 millions d’euros de financement. Il manque d’équipements les plus basiques comme des gilets pare-balles, des moyens de communication et de renseignements. Les visions stratégiques au sein de cette force africaine ont aussi du mal à s’accorder.

Nouvelle réunion le 30 octobre

L’aide multilatérale est donc nécessaire et le secrétaire général plaide pour trois options, de la plus ambitieuse, avec le vote d’un mandat robuste et la création d’un bureau des Nations unies en soutien à cette force, à la plus économique avec un simple soutien logistique de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma). La présence de l’ONU est indispensable assure encore le patron de l’ONU qui craint des violations des droits de l’homme lors de ces opérations antiterroristes, le cadre légal étant encore très flou.

Les diplomates du Conseil de sécurité qui doivent se rendre au Mali jeudi prochain auront donc la possibilité de mettre ces recommandations en perspective avant de se retrouver à New York, le 30 octobre, pour déterminer la meilleure approche.

 Par RFI Publié le 17-10-2017

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