Occupation des régions Nord du Mali : Vers la banalisation ?

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Des rebelles islamistes d’Ansar Dine, le 24 avril 2012 près de Tombouctou, au nord du Mali © AFP

Les régions de Tombouctou, Gao et Kidal  sont aux mains de bandes armées depuis plus de sept mois. Et les maigres efforts déployés pour mettre fin aux souffrances des populations de ces régions sont jusque-là sans effet.

Pire, de nos jours, la question de la libération de ces régions est si peu évoquée (tant bien au niveau national qu’à l’étranger) qu’elle frôle la banalisation.

Chaque jour qui passe augmente le lot de souffrances de nos populations restées sur place dans les régions de Tombouctou, Gao et Kidal envahies et occupées par des bandits, islamistes et autres terroristes armés. Et ces populations sont privées de la moindre liberté.

La dernière en date de leurs interdictions ou privations de liberté dont sont victimes nos compatriotes est la diffusion sur les ondes des radios logées dans ces régions  de musiques dites occidentales ou jugées malsaines par les maitres des lieux.

Les habitants sont même obligés actuellement de modifier les sonneries de leurs téléphones à la guise des envahisseurs.

Cela intervient après une série d’actes macabres comme la lapidation à mort d’un couple non marié et l’amputation de la main d’un jeune homme (présumé voleur) au nom de la charia. C’est suite à ces actes criminels commis par les envahisseurs que le Président de la République par intérim a, lors du tout premier conseil des ministres du nouveau gouvernement d’union nationale expliqué aux ministres les tâches qui les attendent. Celles-ci se résument en deux points la reconquête de l’intégrité territoriale et l’organisation d’élections libres, crédibles et transparentes.

Le Président Traoré a aussi exhorté les uns et les autres à se mettre très  rapidement  au travail pour l’accomplissement de ces deux missions et d’autres comme la sécurité alimentaire pour l’ensemble des Maliens.

Cette reconquête des régions du nord est plus que jamais une urgence et les autorités de la transition doivent tout mettre en œuvre pour mettre fin au malheur de nos compatriotes vivant dans cette partie du pays.

Hélas, de nos jours, peu d’actes sont posés dans le cadre de la libération de ces régions.

D’ailleurs, celles-ci semblent de plus en plus oubliées autant par les Maliens que la Communauté internationale.

Faudrait-il attendre que d’autres mains ou d’autres têtes soient coupées pour agir ?

Le temps presse et chaque minute qui passe efface une partie de l’espoir qui fait vivre encore nos populations meurtries des régions de Tombouctou, Gao et Kidal.

Urgence ! Le Mali ne doit perdre le nord !

Au sens propre comme au figuré.

 

Dieudonné Tembely 

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3 COMMENTAIRES

  1. L´occupation ,l´occupation,essayons de comprendre et de voir la Réalité des choses.
    Dans chaque occupation énnémi,les victimes serront toujours des pauvres habitants du lieu occupé.
    Occupé une partie d´un térritoire et resté ce font DEUX.
    Israel avait occupé la SINAI(Egypte), USA avait occupé l´IRAQ etc…Mais ils sont tous libres aujourd´huie.
    Les indépendantistes appélés FARC en Colombie ont occupés une partie de la Colombie pour faire de cette partie leur PAYS avec des Drapeaux immaginaires,mais aujourd´huie ils ont commencé á se rendre après des années.
    Aujourd´huie pour chasser le MUJAO de GAO par exemple,sans un bon tactique MILITAIRE,l´armée serra obligé de Bombarder toute la ville de Gao pour en finir avec ce MUJAO,et c´est á vous mème de penser aux nombre des innocents qui mourriront.
    Le Mali est un vieux pays GUERRIER,laissons les frères Militaires travailler intélligemment pourque la perte des innocents habitants des villes occupés soit très peu.Tous les Maliens sont avec les frères du Nord,et c´est clair comme votre respiration que ces Bandits armés seront DÉTRUITS dans un temps PROCHE á VENIR.

  2. Au nord du Mali, une association pour défendre les ethnies songhoïs et peuls
    Des éleveurs peuls du Gourma, au sud de Gao, Mali.
    Des éleveurs peuls du Gourma, au sud de Gao, Mali.
    wikipédia
    Par RFI

    C’est une nouvelle association, pour défendre certaines des communautés du nord du Mali. Elle s’appelle Zasya, a été fondée il y a quelques semaines et vient d’être présentée à la presse ces 1er et 2 septembre. Son but : défendre les droits des communautés sédentaires majoritaires du Nord, à savoir les Songhoïs et les Peuls.

    Za, Sony et Askia, trois dynasties songhoïs du nord du Mali, en condensé, donne Zasya. C’est donc le nom de ce cette association qui entend défendre les droits des communautés Songhoïs et Peuls du Mali ainsi que des populations qui leur sont associées, comme les Bozos et les Bambaras.

    Car pour Abderrahmane Touré, président de Zasya, ces populations sont négligées : « Notre revendication, c’est que nous soyons traités de la même manière que ceux qui ont toujours pris les armes contre l’Etat du Mali, à savoir les Touaregs et ceux qui leurs sont affiliés. Donc que nos communautés soient écoutées, soient interrogées sur tout ce qui va être conclu. »

    S’il souhaite que les Peuls du Nord soient plus écoutés, Abderrahmane Touré veut parler avec ses « frères touarègues et arabes ». « Je suis certain que notre mouvement va se retrouver avec celui des Arabes, avec celui des Touaregs pour parler des choses, pour défendre les intérêts communs. Je crois vraiment en cela mais c’est la situation qui nous impose cela aujourd’hui, parce que nous avons simplement eu l’impression que le gouvernement ignore un peu nos communautés par rapport aux autres communautés. C’est la seule raison, et dès que l’on sera mis dans ce droit là, peut-être que l’on va revenir comme par le passé. »

    Sceptique sur l’initiative de la coalition pour le Mali qui a entamé des discussions informelles avec les groupes armés qui contrôlent le nord, Abderrahmane Touré veut néanmoins croire qu’une solution négociée est possible.

  3. Mes cherss freres et soeurs il est temps qu’on se disent la verite.Le MALI est en danger.Les maliens etant devenus tres passionnes nous ne comprenons pas que l’heure est grave.De grace à TOUS je voudrais la reponse à ces qlques questions:
    Question 1
    Le pretexte premier du coup d’etat etait le manque de materiel.Que dit la commission de defense de l’assemblee nationale ? Et l’etat major qui doit exprimer ses besoins avant chaque session parlementaire,quand on sait que la guerre se prepare en temps de paix

    Question 2
    Il faut combien de temps pour une armee replubicaine d’un pays souverain en guerre de repondre à une attaque?

    Question 3
    Vous pro Sanogo,vous pro ATT,et vous tous maliens amoureux de la patrie et sinceres pensez vous qu’on doit continuer dans cette situation de mensonge et de machiavelisme ?
    NOTE
    Nous sommes en train de revenir à la meme situation de concensus de ATT.Il faut que nous aidions les autorites à agir tres rapidement et sincerement pour la liberation du pays.Une ordre de mission formel doit etre donné à l’armee.
    ATTENTION QU’ON NE NOUS PARLE PLUS DE PREPARATION OU DE MANQUE DE MATERIEL ou autres secrets militaires
    Que dieu sauve le MALI amine amine amine

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