Des langues continuent à se délier dans l’affaire de l’évasion spectaculaire intervenue à la prison civile de Bamako. Après cette opération, il ne fait plus l’ombre d’un doute que Mohamed Aly Ag Wadoussène a bénéficié de complicités tant interne qu’extérieure pour se tirer d’affaire en compagnie de plusieurs détenus. Ainsi, des éléments d’une cellule jihadiste démantelée à Sikasso sont passés aux aveux : ils planifiaient la prise d’assaut de la prison centrale de Bamako.
C’est désormais une chose sûre: Mohamed Aly Wadoussène a bel et bien bénéficié de complicités aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de la prison civile de Bamako. En témoigne l’arme introduite dans sa cellule et le groupe qui l’attendait à l’extérieur de cette maison d’arrêt. Par contre, il semblerait que ce lieu était visé par cette cellule pour y perpétrer une attaque de grande envergure afin de libérer des détenus narcojihadistes. D’ailleurs, cette attaque serait à l’image de celle qui a été perpétrée à la prison civile de Niamey il y a un an au cours de laquelle plusieurs prisonniers, parmi lesquels de nombreux islamistes, ont réussi à prendre le large.
Selon une source sécuritaire, les membres de cette cellule tentaient de recruter d’autres personnes pour commettre un attentat à la prison civile de Bamako. Ils ont avoué que leur intention était de libérer le commanditaire de l’enlèvement des otages français à Hombori, le 24 novembre 2011. C’est du reste eux qui ont réussi avec la complicité intérieure à introduire une arme à feu dans la cellule de Mohamed Aly Ag Wadoussène. Ce dernier a dirigé l’opération de bout en bout.
Rappelons qu’il avait été accusé de l’enlèvement des Français Serge Lazarevic et Philippe Verdon, avant de les remettre à Al-Qaïda au Maghreb islamique en échange d’un gros montant. Cette organisation avait plus tard revendiqué la responsabilité du rapt dans une vidéo sur les deux Français diffusée le 10 août 2012.
Après l’intervention militaire des troupes françaises au nord du Mali pour chasser les groupes islamistes armés, l’organisation a annoncé, le 10 mars 2013, l’exécution de Philippe Verdon en représailles à cette intervention. C’est la Katiba de Youssef Ibn Tachfin, créée en novembre 2012, qui a annoncé la mise à mort de l’otage français.
C’est donc la seconde fois en une année qu’une prison centrale fait l’objet d’une évasion massive dans la capitale d’un pays sahélien. L’on se rappelle que la prison centrale de Niamey avait été la cible d’une attaque terroriste, le lundi 2 juin 2013. Celle-ci avait permis l’évasion de 22 détenus dont une majorité d’islamistes dangereux. Une opération au cours de laquelle trois gardes pénitentiaires nigériens ont trouvé la mort. Parmi les terroristes qui ont pris la fuite figure Chérif Chebani, condamné pour l’assassinat de quatre Saoudiens dans le nord du Niger en 2009 et d’un citoyen américain à Niamey en 2000. Il avait été interpellé par les autorités maliennes et extradé au Niger bien que détenant de papiers maliens.
Reste à savoir si les éléments de cette cellule sont les mêmes qui ont commandité l’attaque de la prison civile de Niamey, ce qui signifierait que c’est un réseau bien organisé qui planifie ces actes.
Massiré Diop
C'est bien fait, s'il avait été exécuté dès qu'il a été appréhendé on ne serait pas là gérer des dégâts. ces chiens ne méritent pas de vivre.Il est temps d'ouvrir nos yeux au Mali. Ceux qui nous parlent de droits de l'homme utilisent des drones et autres armes non conventionnelles pour éliminer tous ceux qui ne font pas leur affaire.Alors pourquoi, nous devons écouter des sirènes de la misère.Exécutons tous les criminels que nous arrêtons!
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