Nord Mali : Le front s’élargit

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Le village de Hombori a été attaqué, samedi 18 février dans l’après midi. Les assaillants auraient enlevé deux gendarmes dont le chef de Brigade du camp (CB). Le chef de village de Hombori, l’ancien maire Moussa Balobo Maïga a été tué de trois balles.

 

 

Selon nos sources, arrivées dans le village de Hombori, les assaillants ont pris un gendarme à qui ils ont demandé de les guider chez le chef de village. Une fois chez lui, les assaillants tirèrent trois balles. Les bandits armés qui n’ont pas été identifiés auraient disparu avec le gendarme en question. Le chef de village qui n’est pas mort sur le coup a été transporté au Centre de santé communautaire. Il a rendu l’âme, alors que le centre cherchait à prendre des dispositions pour l’évacuer sur le centre de Douentza.

Selon nos sources à Douentza, à la faveur des évènements des 1er et 2 février (manifestation des femmes de camps), un touareg s’était réfugié à Hombori, un douanier apparemment. Mais qui n’était connu de personne et qu’on a remarqué, qui s’intéressait à savoir certaines informations stratégiques du village. Non content de son attitude, le chef de village lui aurait intimé de quitter le village de Hombori. Cet étranger qui a été chassé est-il dans le coup ? Etait-il un vrai réfugié ? Les gens s’interrogent à Hombori. Selon nos sources, pendant qu’un véhicule des assaillants attendait à la gendarmerie en bas,  l’autre montait sur le plateau pour à la recherche du chef de village qu’ils ont exécuté. Des armes du camp auraient été emportées. Après leur forfait, ils se seraient ravitaillés en carburant avant de quitter Hombori.

Par ailleurs le CB du camp de gendarmerie aurait disparu et les gens s’interrogent sur son sort, l’ont-ils amené ? Est-il en vie ? Pour nos sources, ces questions restent sans réponse.

Avant l’attaque de Hombori, les rebelles auraient enlevé le samedi après-midi à Tonka, un véhicule de l’AMADER contenant trois fûts de gas-oil. A Youwaroou, deux véhicules 4X4 auraient été enlevés dans cette même journée.

Vendredi, la localité de Léré serait sous contrôle des rebelles qui auraient installé un camp et un service de contrôle à l’entrée et à la sortie de cette ville. Ils soumettraient tous les véhicules à des fouilles à la recherche des militaires.

B. Daou

 

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5 COMMENTAIRES

  1. Eh bien mes amis, je vous invite à visiter le des bandits armés du MNLA (www.mnlamov.net). Je trouve que les autorité jouent avec le feu en essayant de banaliser cette affaire. Ces gens là doivent être maté avec la dernière vigueur.

  2. Ils soumettraient tous les véhicules à des fouilles à la recherche des militaires. Bandes de bandits apatrides!!!! Chercher des militaires dans des voiture de transport commun? Ils savent bien ou se trouvent les militaires. La fin est proche d’apres les infos sur le deploiement en materiel et homme que l’armée est entrain de mettre en place.

    • Mon frère Apema, j’aime bien esperer mais franchement la mort du vieux Maïga est difficle à comprendre surtout jusqu’à Hombori et après un précédent forfait dans la même ville!!!

  3. Donc Léré qui avait été annoncée libre a été reprise ou abandonné pas nos gars ??? Je rêve ou quoi ??? 🙁 🙁 🙁

    • En fait Koudis,tu as bien vu, Léré a été abandonné.
      Voici ce que j’ai pu écrire à un de mes amis le jour où j’ai appris la nouvelle:

      Bonjour ou bonsoir chers compatriote maliens
      Excusez-moi car chez nous à léré il fait nuit quand ca plaît au MNLA et il fait un semblant de jour quand l’armée fait timidement un acte de présence.

      En effet depuis un certains temps la ville de léré est devenue une sorte d’opéra où défilent les rebelles en quête de territoire et l’armée malienne. Il y a deux jours on pouvait lire dans la presse, ceci: “L’armée malienne a repris le contrôle de Léré, une localité située dans le nord-ouest du pays, proche de la frontière mauritanienne. Une localité qu’elle avait quittée il y a une dizaine de jours”. A la satisfaction du peuple malien en général et surtout à celle des populations qui y sont restées malgré “l’état de siège”. Seulement aujourd’hui leur joie a été écourtée par l’événement qui est survenue ce matin vers 10h.

      Dans la matinée, les militaires qui étaient venus sécuriser la ville ont ramassé armes et bagages: direction Nampala avec comme pretexte une patrouille, laissant les braves populations dans la tourmente et le désespoir. Deux heures après les rebelles rentrent dans la ville et s’attaquent au réseau téléphonique préalablement rétablie par l’armée.

      Il y a lieu de se poser la question si ces populations n’ont pas été abandonées à leur propre sort?

      N’ont ils pas le droit d’être securiser au même titre que le reste du peuple malien?

      Est ce qu’ après cette gloire, certe de courte durée, le Mali a besoin de ce nouveau affront?

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