Nord et centre : Les chiffres inquiétants de l’insécurité depuis janvier

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Depuis le début du mois de janvier 2018, la Division des droits de l’Homme et de la protection de la Minusma a documenté au moins 85 incidents majeurs violents et confrontations armées. Ces violences ont fait au moins 180 victimes civiles, dont 15 femmes et 17 enfants.

Selon la Minusma, 22 cas d’incidents de pose de mine/engin explosif improvisé ont provoqué la mort de 55 personnes. Parmi celles-ci figurent 39 civils, dont 26 au cours d’un seul incident près de Boni, dans la région de Mopti.

Ces incidents, selon la mission onusienne, ont eu lieu dans 65 localités des régions de Mopti et Ségou. Les cercles les plus touchés sont ceux de Ténenkou, Youwarou, Koro, Douentza, Djenné et Mopti (pour la région de Mopti) et Niono et Macina (pour la région de Ségou).

Le document attribue 50 cas d’abus graves des droits de l’Homme aux groupes armés terroristes et/ou extrémistes et à des groupes armés non autrement identifiés. Parmi ces violations, on note 37 cas d’enlèvement de civils, dont trois représentants d’autorités locales et de chefs traditionnels et religieux, 8 attaques de transports publics civils et trois cas d’attaques contre des écoles. En outre, la Minusma a documenté des cas d’incendies criminels.

La mission onusienne se dit également préoccupée par l’ampleur des violences intercommunautaires dans les régions du Centre. Des violences qui ont fait au moins une cinquantaine de morts dont certaines imputables aux groupes d’autodéfense communautaires.

Avec ST

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