Quinze mois après l’intervention militaire Serval, le nord du mali reste une « zone grise », hors de contrôle. Aussi bien sur le plan sécuritaire que politique. Au début de l’année 2013, l’armée française, épaulée par des militaires tchadiens, a détruit les principaux sanctuaires djihadistes et forcé leurs combattants à s’égailler dans le désert. Depuis le début de 2014, une quarantaine d’islamistes armés, dont plusieurs chefs, comme Oumar Ould Hamaha, ont été tués, a déclaré Jean-Yves Le Drian, ministre français de la Défense, le 20 mars dernier.
Mais, dans le même temps, de petits groupes, fondus au sein de la population ou cachés dans les massifs montagneux de Tigharghar ou de Timetrine, se réactivent. Affiliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ou au Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) ils font peser une menace, certes « résiduelle », mais bien réelle sur les trois régions du nord du Mali : Gao, Tombouctou et Kidal. « Leurs moyens logistiques ont été démantelés. Ils ne peuvent plus mener d’actions d’envergure, mais ils guettent la monde occasion pour frapper », analyse Philippe Hugon, spécialiste du Mali et directeur de recherche à l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris). La liste des actions terroristes menées ces derniers mois est révélatrice.
Le 2 novembre 2013, deux journalistes de RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, sont enlevés aux abords de la ville de Kidal, puis assassinés par balles. Probablement sur ordre d’un jihadiste touareg lié à Aqmi. Depuis, à trois reprises, entre le 14 février et le 7 avril, des roquettes sont tirées sur Gao, Tombouctou et Kidal. Sans toutefois faire de victimes. A deux reprises, un véhicule circulant dans la région a sauté sur une mine, faisant au total six blessés graves. Et plusieurs enlèvements ont eu lieu, sans que l’on connaisse toujours les responsables ni leurs motivations.
Le contre-terrorisme a ses limites
Les forces françaises mènent périodiquement des raids avec appui aérien (hélicoptères et avions de combat) contre les groupes djihadistes. Mais ces opérations de contre-terrorisme ont leurs limites. Agissant depuis la base aérienne de Tessalit, ou à partir de Gao et Tombouctou, les militaires présents dans le nord du Mali (ils sont 1600 dans l’ensemble du pays) surveillent de près toute activité suspecte. Mais ils ne peuvent quadriller au sol l’immensité désertique. Et encore moins exercer un droit de suite vers la frontière algérienne, officiellement fermée depuis l’année dernière… Par ailleurs, ni les forces armées maliennes, encore convalescentes, ni le contingent de la Mission intégrée des nations-Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma)- dont les effectifs stagnent à moins de 6000 casques bleus, sur les 11200 prévus- ne peuvent remplacer la présence française.
Des négociations mort-nées
Sur le plan politique, les discussions sur le statut et le développement des régions du nord sont enlisés depuis six mois. En signant les accords « préliminaires » de Ouagadougou, en juin 2013, Bamako, d’une part, et les groupes armés touareg et arabe maliens, en rébellion depuis l’année précédente, d’autre part, s’étaient engagés à entamer des négociations. Et cela, 60 jours après l’élection d’un nouveau président de la République. Autrement dit, le 11 octobre 2013, au plus tard. Ces accords comprennent plusieurs préalables. Tout d’abord, la préservation de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale du Mali, taillée en pièces par l’occupation du nord du pays par les rebelles touareg, au printemps 2012 _ qui furent rapidement supplantés par Aqmi et ses alliés islamistes. Ensuite, ces accords prévoient le désarmement des groupes rebelles et leur cantonnement dans des casernes, ainsi que «le déploiement progressif des force de défense et de sécurité maliennes dans la région de Kidal» (article 7). En contrepartie, Bamako promet d’engager un dialogue sur le statut administratif «des régions du nord du Mali, désignées par certains sous le terme Azawad» (article 12). Une référence directe à la revendication des rebelles, qui voudraient obtenir une forme d’autonomie sur ce territoire, après avoir renoncé à l’indépendance, que le Mouvement national de libération de l’Azawad (Mnla) avait proclamé unilatéralement au début d’avril 2012.
Où en est aujourd’hui cette esquisse de dialogue ? Quasiment nulle part. Les combattants du Mouvement national de libération de l’Azawad (touareg), du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (touareg) et du Mouvement arabe de l’Azawad sont toujours armés et nullement cantonnés. Les soldats français et la Minusma font tampon entre ces groupes et les quelques détachement de l’armée malienne déployés dans la zone, pour éviter toute escarmouche qui remettrait le feu aux poudres. De fait, le Mali n’a toujours pas recouvré sa souveraineté sur Kidal, fief Touareg, et sa région, à l’extrême nord-est du territoire.
«Bamako mise sur l’épuisement des groupes armés»
A quoi tient un tel immobilisme ? Essentiellement au fait qu’aucune des parties ne souhaite céder un pouce de terrain. «L’Etat malien, protégé par la présence française et la Minusma contre la menace jihadiste ou une éventuelle reprise de la rébellion, n’est pas disposé à faire de concessions, explique Mathieu Pellerin, spécialiste du Sahel et directeur de la société Cisca (Centre d’intelligence stratégique sur le continent africain). En fait, Bamako mise sur l’épuisement de ces groupes armés qui ne parviennent pas à coordonner leurs revendications». De plus, ouvrir de véritables négociations sur un nouveau statut des régions du nord sera immanquablement vécu comme une provocation par la majorité de la population malienne, en particulier au sud du pays. Entré en fonction le 5 avril, le nouveau premier ministre, Moussa Mara, a immédiatement déclaré que «la crise du nord ne peut être résolue dans l’immédiat».
Les mouvements rebelles touareg et arabe campent sur leurs positions
De leurs côtés, les mouvements Touareg ne sont pas plus pressés d’entamer de véritables discussions, qui pourraient affaiblir leurs positions sur le terrain. Chassé des villes du nord en 2012, par les groupes djihadistes, le Mnla a été remis en selle l’année dernière par l’opération Serval. Ses combattants ont servi de guides aux troupes françaises lors des opérations de «nettoyage» des repaires d’Aqmi et durant les recherches destinées à retrouver les otages français. De son côté, le Hcua- qui a recyclé d’anciens membres d’Ansar ed-Dine, mouvement touareg salafiste un temps allié d’Aqmi- tente de se refaire une respectabilité. Du moins en apparence : deux de ses leaders, Mohamed ag Intalla (fils du chef traditionnel des Touareg de la région de Kidal) et Ahmada ag Bibi, ont d’ailleurs été élus députés en décembre dernier, sous la bannière du Rassemblement pour le Mali (Rpm), le parti du président Ibrahim Boubacar Keïta… Sans que cela ne fasse pour autant rentrer dans le rang les clans touareg affiliés au Hcua.
De fait, Mnla et Hcua n’ont pas l’intention de rendre les armes avant d’avoir obtenu des avancées sur le statut du nord. En attendant, ils s’accrochent à leur bastion de Kidal, sachant qu’aucun accord global ne pourra être signé sans eux.
Le ballet des médiateurs
Cette situation complexe est rendue encore plus inextricable par le rôle, parfois trouble, joué par les puissances régionales et internationales. Le Sahara- bien que gangrené par les trafics en tout genre et la menace jihadiste- est une zone stratégique majeure, riche en matières premières. Les groupes armés locaux obtiennent facilement le soutien d’états riverains ou plus lointains. Mais la tentation est grande pour ces derniers de les manipuler comme des pions susceptibles de servir leurs intérêts.
Le Mnla, en perte de vitesse auprès des Français, traditionnellement plutôt «touaregophiles», cherche désormais à «internationaliser» davantage la question du nord malien. Une délégation a été reçue à Moscou, le 17 mars dernier, par le vice-ministre russe des Affaires étrangères. Le Mali a aussitôt répliqué en convoquant l’ambassadeur de Russie à Bamako. Quelques jours plus tard, des représentants du Mnla, Hcua et Maa, se sont réunis à Rome, pour tenter d’établir une plate-forme de revendications communes. Cela sous les auspices de la communauté catholique Sant’ Egidio- les «casques blancs» du Pape- connus pour leur rôle de médiateur dans plusieurs conflits, notamment sur le continent africain. A cette occasion, les autorités italiennes ont également été approchées par les trois mouvements dissidents du nord du Mali.
Auparavant, le 31 janvier, Bilal ag Achérif, secrétaire général du Mnla, a été reçu par le roi du Maroc, Mohamed VI. Ce dernier s’est rendu dans la foulée, le 18 mars, en visite officielle au Mali, pour souligner que le royaume chérifien entend bien jouer le «monsieur bons offices» dans la crise. Du coup, c’est l’Algérie, la grande puissance régionale, qui se braque. «Le conflit au nord du Mali exacerbe la rivalité entre le Maroc et l’Algérie sur la question du Sahara et leurs zones d’influence respectives», résume Philippe Hugon.
L’Algérie veut garder la main
Coïncidence ? Le 18 mars, un nouveau mouvement dissident, la Coalition du peuple pour l’Azawad (Cpa), annonce sa création, en plein désert, à Hassi labyad, à 350 kilomètres au nord-ouest de Tombouctou. Son fondateur, Ibrahim ag Mohamed Assaleh, est un ancien cadre du Mnla chargé de relations extérieures. Joint par téléphone, ce dernier explique «vouloir débloquer le processus de négociations avec Bamako sur la base des accords de Ouagadougou». A l’origine, la naissance du CPA devrait être annoncée depuis… Alger. Mais, la ficelle était un peu grosse. Surtout, cela aurait rappelé un «étrange» précédent. En 2012, quelques mois après la constitution du Mnla (indépendantiste), un autre groupe rebelle touareg, d’obédience salafiste, avait vu le jour : Ansar ed-Dine. Certains observateurs y avaient vu la main de l’Algérie, soucieuse de préserver son influence dans le grand nord malien, qu’elle considère comme son «arrière-cour». Ansar ed-Dine avait aggravé la crise au nord, jouant tout à la fois de son origine touareg et de sa porosité avec les jihadistes d’Aqmi. La Coalition pour le peuple de l’Azawad, qui veut attirer à lui les combattants des autres mouvements, serait-il un nouvel avatar de ce genre ? «C’est une évidence, affirme une source touareg au Niger. Alger ne tolère pas qu’une mouvance touareg indépendante puisse exister dans sa zone d’influence. Cela créerait un précédent, un élan pour les autres populations berbères d’Algérie…»
Des communautés épuisées
Tandis que le Mnla refuse de participer aux réunions préparatoires aux négociations à Bamako, une importante réunion de concertation s’est déroulée à Niamey (Niger), du 17 au 19 mars derniers. Des représentants de toutes les communautés du nord du Mali (Peuls, Songhoïs, Arabes, Touareg, …) se sont rassemblés, pour esquisser un dialogue, en présence du ministre malien de la réconciliation nationale. Un premier pas dans le sens d’un apaisement entre les communautés, épuisées par les conséquences de deux années de crise. Occupation jihadiste, problème des réfugiés, vengeances interethniques : les principales victimes de ce lancinant «problème du nord» restent les populations civiles.
(Boris THIOLAY : L’Express)
Et si le MNLA de l’Adagh n Foghas (Kidal), la « 4ième génération spontanée » des rébellions touarègues récurrentes depuis plus de 20 ans se ressaisit en déclarant la fin des belligérances avec le GRM et accepte des négociations sans à priori en prenant l’exemple du MFDC-Casamance au Sénégal qui lutte depuis plus de 30 ans pour l’indépendance de Casamance ?
En effet selon une information de ce matin de RFI, Salif Sadio, le Président du MFDC-Casamance au Sénégal qui entretient la rébellion depuis 30 ans, malgré que la Cour Internationale de Justice (Nations-Unies) à laquelle le Sénégal avait soumis la question pour arbitrage, l’ait débouté depuis lors – ce qui ne l’a pas empêché d’entretenir des belligérances -, a annoncé un cessez-le-feu et des négociations imminentes avec le gouvernement du Sénégal.
Il faut se rendre à l’évidence – l’histoire n’est qu’une succession de répétitions évidentes qui s’imposent aux hommes civilisés – que la principale revendication du MNLA depuis 2011 qui reprend celle du PMA depuis 1990, à savoir l’indépendance de l’Azawad, n’a pas abouti qu’à une situation de ni guerre, ni paix au Nord Mali, et que l’indépendance de l’Azawad n’était (et n’est encore) qu’une vue de l’esprit torturé (un rêve cauchemardesque) des Ichoumars (des bandits armés) touaregs libyco-maliens qui ont perdu en 2011 Kadhafi (leur gourou messianique et narcissique), comme les casamançais séparatistes qui ont perdu depuis 20 ans l’Abbé Diamakoun SENGHOR (leur chef spirituel).
De plus et mieux, comme le MFDC ne représente pas les Casamançais sénégalais, le MNLA ne représente pas non plus les Kel Tamasheq du Mali, je remets la pétition qui suit pour illustrer mon propos.
….
« Nous, Touaregs maliens »
Par Elmehdi AG MUPHTAH,
Philadelphie, USA
À Malilink.org, le 20 Avril 2014
Que ceux qui veulent négocier avec le MNLA sachent très clairement, et une bonne fois pour toute, qu’ils négocient avec un groupe armé ayant commis torts et préjudices au Mali et ne représentant aucunement la communauté touarègue encore moins les autres communautés du Nord du Mali! Que l’Etat malien sache une fois pour toute qu’il ne négocie pas avec la communauté Touareg car dans notre très grande majorité nous nous considérons comme maliens et nous ne voulons ni autonomie, ni indépendance et nous n’avons d’autre revendication que celle de tous les maliens qui n’aspirent qu’a la paix et au développement social et économique! Que ceux qui veulent négocier avec le MNLA le fassent en ne mentionnant nulle part la communauté Touarègue car ce serait “faux et usage de faux”! Ce serait associer la très grande majorité des Touareg dans un processus qui ne les concerne pas, tout comme le MNLA les a associé a un conflit qui ne les concerne pas! « Nous, Touareg Maliens »
Excellence, Monsieur le Président de la République,
Excellences, Mesdames et Messieurs les Ministres, membres du Gouvernement,
Excellences, Mesdames et Messieurs Honorables Députés,
Mesdames et Messieurs les Responsables des organisations et institutions internationales,
Mesdames et Messieurs les Responsables de l’ONU, de l’Union Africaine, de la CEDEAO, de l’Union Européenne et du Parlement Européen,
Pays frères et amis,
Nous, Touaregs maliens, vieux et jeunes, nomades et sédentaires, réfugiés et déplacés, souhaitons par la présente nous exprimer légalement, pacifiquement et démocratiquement afin de nous démarquer clairement du Mouvement National de Libération de l’Azawad qui agit et revendique injustement et sans aucun mandat au nom de tous les Touaregs du Mali et ce depuis sa création.
Nous, Touaregs maliens, vieux et jeunes, nomades et sédentaires, réfugiés et déplacés, estimons que nous n’avons pas à prouver notre patriotisme et notre attachement indéfectible à notre pays, le Mali, à ses institutions et à ses valeurs, mais qu’il est de notre devoir de nous dissocier officiellement et publiquement d’un mouvement armé qui a utilisé et utilise encore des moyens violents pour s’exprimer en notre nom, en celui de notre peuple, sans jamais avoir consulté au préalable ses populations, ses leaders traditionnels, ses responsables politiques et religieux, et faisant ainsi fi de toutes les valeurs morales, traditionnelles, coutumières et ancestrales de la société touarègue.
Nous, Touaregs maliens, vieux et jeunes, nomades et sédentaires, réfugiés et déplacés, rappelons que les Touaregs à l’intérieur du Mali, dans les camps des réfugiés et ceux de la Diaspora n’ont aucunement besoin de mouvements islamistes, ni de mouvement pour une libération de l’Azawad pour être représentés.
Nous, Touaregs maliens, vieux et jeunes, nomades et sédentaires, réfugiés et déplacés, rappelons que le MNLA: i) n’a jamais disposé d’un mandat légitime de la part des populations touarègues pour parler, agir et revendiquer en leur nom; ii) qu’il a déclaré contre toute logique et contre toute légalité et pratique internationale, l’indépendance d’un Etat que nous ne reconnaissons pas et qui n’a aucune chance d’être reconnu; iii) qu’il n’a jamais pu maîtriser même ses propres éléments qui ont commis en son nom des crimes et actes de vandalisme odieux; iv) qu’il a tissé à un moment donné des relations ambigües et malsaines avec les milieux extrémistes islamistes et terroristes. Compte tenu de tout cela, il s’est lui-même disqualifié et doit se mettre au banc de la société.
Nous, Touaregs maliens, vieux et jeunes, nomades et sédentaires, réfugiés et déplacés, avons toujours eu et avons encore aujourd’hui des respectables et respectueux chefs coutumiers traditionnels, des leaders religieux modérés et pacifiques, des élus, des intellectuels, des universitaires, des artistes de renommée mondiale, ainsi que des associations de jeunes et de femmes qui ne sont affiliés à aucun mouvement et qui sont largement représentatifs de la très grande majorité des Touaregs du Mali.
Nous, Touaregs maliens, vieux et jeunes, nomades et sédentaires, réfugiés et déplacés, ne saurons donc accepter d’être représentés, ni aujourd’hui, ni demain, par des interlocuteurs usant de méthodes violentes, anti-démocratiques et illégales comme mode d’expression. Nous rejetons donc toute revendication d’indépendance et d’autonomie exprimée par quelque mouvement et quelque groupe que ce soit au nom des Touaregs du Mali.
On ne peut pas dénoncer l’arbitraire et la violence et y répondre par l’arbitraire et la violence!
Nous, Touaregs maliens, vieux et jeunes, nomades et sédentaires, réfugiés et déplacés, rappelons que nous sommes un peuple pacifique qui n’a qu’une seule aspiration: celle de la paix, de la cohésion sociale, du respect des religions et des libertés, et du développement économique et social dans les régions du nord du Mali et pour toutes les ethnies qui y vivent et y cohabitent pacifiquement et fraternellement depuis des millénaires. Nous avons été, nous sommes, et nous demeurerons des maliens à part entière.
Nous, Touaregs maliens, vieux et jeunes, nomades et sédentaires, réfugiés et déplacés, souhaitons porter à la connaissance de toutes et de tous que la quasi-totalité des Touaregs qui se sont réfugiés hors du Mali n’avaient et n’ont d’autres revendications que celles légitimes des autres maliens du nord c’est à dire avoir les mêmes chances dans l’accès à la prise de décision et au développement. Ces populations réfugiées n’ont eu à un moment donné d’autre choix que de se réfugier et mettre leur famille à l’abri par simple et unique crainte pour leur sécurité et ils sont prêts à revenir dès que celle-ci leur sera garantie.
Nous, Touaregs maliens, vieux et jeunes, nomades et sédentaires, réfugiés et déplacés, lançons un appel à tous les patriotes sincères, afin qu’ils s’impliquent pour sauver le Mali, la terre de nos ancêtres nomades et sédentaires.
Nous, Touaregs maliens, vieux et jeunes, nomades et sédentaires, réfugiés et déplacés, demandons aux partis politiques de mettre l’intérêt supérieur de la nation au-dessus des querelles politiciennes et d’œuvrer à l’édification d’un Mali pluriel, uni et solidaire.
Nous, Touaregs maliens, vieux et jeunes, nomades et sédentaires, réfugiés et déplacés, rappelons à notre armée nationale qu’il est de son devoir de répondre à l’esprit républicain en assurant la vie et les biens de toutes et de tous aussi bien au Nord qu’au Sud.
Compte tenu de ces faits et par conséquent, nous souhaitons par la présente :
• Demander au gouvernement, aux organisations et institutions internationales, aux pays amis et frères, de considérer que le MNLA ne représente pas les Touaregs du Mali.
• Rappeler que nous avons toujours cohabité pacifiquement et fraternellement avec l’ensemble des populations du nord ainsi que celles du sud du Mali et que nous avons toujours eu des systèmes propres de règlements de différends inhérents à toute société.
• Nous élever contre tout amalgame et tout acte de violence et de vandalisme contre les populations civiles innocentes et leur affirmer notre soutien et notre solidarité.
• Rappeler que nous faisons confiance aux Institutions de la République pour mener toute action visant à ramener la paix dans l’unité nationale.
• Demander à la justice de ce pays que toute la vérité soit faite et publiquement connue sur les actes de violence et de vandalisme commis contre les populations innocentes au Nord comme au Sud du Mali, afin d’ouvrir la voie à une vraie réconciliation et au pardon.
• Enfin, réitérer notre confiance en nos élus, nos dirigeants et à tous les amis du Mali qui, nous l’espérons, sauront prendre d’urgence les mesures nécessaires face à cette situation.
Vive le Mali!
Merci mon cher Elmehdi pour votre sens du patriotisme mais ce probleme depasse maintenant Nous memes les maliens et maliennes avec la France et la communaute internationale qui sont plus ou moins ambigues, il faudra une plus que de la politique pour resoudre cette crise qui y inclus aussi le djihadisme avec la complicite du mlna, mujao et ansar dine.
Continuer la politique et le dialogue en meme temps que des actions militaires sont plus plus necessaires.
à la question comment sortir de l’impasse je répondrai :il faut arrêter toute négociation avec ces bandits et les déloger par la force comme l’Ukraine fait actuellement des naïfs diront que l’armée malienne ne pourra pas je dirai en 3h général gamou peut résoudre ce problème .n’en déplaise aux ennemis du Mali
Comments are closed.