Les porteurs n’uniforme oublient-ils leur raison d’être au profit de quelques malheureux billets? En effet, aujourd’hui, on a l’impression que la police préfère fermer les yeux sur les mauvais comportements. Où se trouvent donc la sécurité et la protection des usagers de la route?
La circulation à Bamako est devenue sens dessus dessous à cause de l’inconscience de certains. Tous ceux qui ont de l’argent se dérobent aux règles et font leur propre code de la route. Excès de vitesse, téléphone au volant et même au guidon de sa moto et vitres fumées sont des pratiques qui se font au nez et la barbe des policiers. À longueur de journée, les transports en commun (taxi et Sotrama) dépassent les vitesses autorisées mettant en péril la vie des pauvres passagers entassés comme du bétail.
Parfois, ces mêmes policiers font arrêter des honnêtes citoyens pour confisquer les documents de leur véhicule, alors qu’ils n’ont commis aucune infraction. Il parait que ce qui importe est le bakchich que les conducteurs contrevenants donnent aux policiers. Les conducteurs de taxi et de sotrama donneraient chaque jour 2000 Cfa, soit 1000 F le matin et 1000 F le soir. Certains agents feraient même partie des tontines. Ainsi, il devient triste de faire le bilan du nombre d’accidents qui aurait pu être évité si les policiers jouaient leurs rôles.
L’heure est grave et il est nécessaire d’agir. Ce n’est pas en jetant la faute sur les seuls conducteurs d’engins à deux ou à quatre roues qu’on arrivera à résoudre le problème. Les responsabilités sont à partager. Cependant, les policiers doivent mesurer l’importance et l’impact de leur mission sur la sécurité des usagers de la route. Car, le nombre d’accidents et celui des victimes ne font qu’augmenter. Chaque usager doit aussi savoir que sa vie est en péril et que la prudence est la seule solution. Si chacun joue son rôle avec conscience, peut être, un jour, on parviendra à inverser la mauvaise tendance.
Fatoumata Labassou Touré
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