Niger: dans une vidéo, la femme d’un otage américain en appelle à ses ravisseurs

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La femme de Jeffery Wooke a lancé un appel aux ravisseurs de son mari via une vidéo publiée sur le site d'un journal local californien. © Capture d'écran/Youtube

La femme de l’Américain Jeffery Woodke, enlevé au Niger le 14 octobre dernier, a publié mardi 11 juillet un message vidéo sur le site d’un journal californien pour interpeller ses ravisseurs. Ce message fait suite à la diffusion d’une vidéo par le groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, la coalition terroriste dirigée par Iyad Ag Ghali, mise en ligne il y a 10 jours et dans laquelle apparaissaient six des sept otages enlevés au Sahel entre 2011 et 2016. Le groupe affirmait détenir ces six otages mais Jeffrey Woodke, lui, n’était pas mentionné.

Dans la vidéo qu’elle a publiée sur le site d’un journal californien, la femme de Jeffery Woodke rappelle d’abord que son mari a passé près de 30 ans au Niger, au service des plus démunis, pour améliorer leur accès à l’eau, aux semences et aux soins de base. Très apprécié des populations, son travail humanitaire lui a même valu de recevoir un prix des Nations unies pour la prévention des catastrophes, souligne-t-elle.

Neuf mois après l’enlèvement, Els Woodke se dit d’autant plus inquiète pour son mari qu’il est le seul des sept otages détenus au Sahel à ne pas figurer dans la vidéo publiée par la coalition d’Iyad Ag Ghali, dans laquelle le groupe terroriste appelle notamment les familles des otages à se mobiliser personnellement pour la libération de leurs proches. Els Woodke a donc directement interpellé le chef jihadiste.

« S’il vous plait, appelez-moi à la maison, Jeff peut vous donner le numéro. Ou envoyez-moi un message par mail ou WhatsApp. Peu importe comment, mais je vous en prie, donnez-moi des nouvelles de mon mari. Et si ce n’est pas vous qui le détenez, dites-moi qui c’est, s’il vous plait ».

L’absence de Jeffery Woodke de la vidéo de propagande repose la question de l’identité de ses ravisseurs. Lors de son enlèvement, les autorités nigériennes avaient déclaré qu’il s’agissait probablement d’éléments du Mujao, le groupe terroriste qui avait occupé Gao en 2012, qui l’auraient emmené au Mali. Mais certaines sources locales évoquaient, elles, un enlèvement crapuleux. En décembre, sa femme avait déjà lancé un appel à ses ravisseurs pour tenter de prendre contact, en vain.

 Par RFI Publié le 11-07-2017

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