Neuf soldats tunisiens tués dans des heurts avec des “terroristes”

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Les militaires tunisiens ont été tués dans la zone de Chaambi, proche de l'Algérie où l'armée tente depuis des mois de neutraliser un groupe lié à Al-Qaïda. | Reuters
Les militaires tunisiens ont été tués dans la zone de Chaambi, proche de l’Algérie où l’armée tente depuis des mois de neutraliser un groupe lié à Al-Qaïda. | Reuters

Neuf militaires tunisiens ont été tués et dépouillés de leurs armes près de l’Algérie, dans une région où l’armée tente depuis des mois de neutraliser un groupe lié à Al-Qaida. Les soldats ont été retrouvés égorgés et leurs armes ainsi que leurs uniformes ont été volés après une embuscade par un groupe armé à Kasserine (ouest) près du mont Chaambi où l’attaque a lieu lundi dans l’après-midi. Quatre autres militaires ont été blessés.

Plus tôt, la télévision d’Etat Wattaniya 1 avait fait état de huit soldats “membres d’une unité d’élite (…) tués lors d’échanges de tirs avec un groupe terroriste au mont Chaambi”.

 

“UNION NATIONALE”

 

Le président tunisien, Moncef Marzouki, a appelé à l’union nationale après ces assassinats, au moment où le pays s’enfonce dans une crise provoquée par le meurtre d’un opposant. “Si nous voulons affronter ce danger du terrorisme nous devons l’affronter unis, j’appelle la classe politique à revenir au dialogue car le pays, la société sont menacés”, a-t-il dit à la télévision, appelant plusieurs fois à “l’union nationale” après avoir confirmé la mort des soldats.

 

Tout en prédisant d’autres “défis, des sacrifices et des victimes”, M. Marzouki a lancé une mise en garde aux “terroristes”. “Qu’ils ne se trompent pas, ce peuple va les combattre et nous trouverons les moyens de triompher”, a-t-il dit.

 

Moncef Marzouki a aussi évoqué l’actuelle crise politique déclenchée la semaine dernière par l’assassinat du député d’opposition Mohamed Brahmi, regrettant que cette “tragédie” n’a pas provoqué l’union mais “la division et l’anarchie” en Tunisie. L’opposition réclame depuis l’assassinat jeudi la démission du gouvernement et la dissolution de l’Assemblée nationale constituante (ANC), des revendications rejetées par le premier ministre, Ali Larayedh, lundi.

 

 

La zone de Chaambi fait l’objet d’une chasse à l’homme depuis décembre et la mort par balle d’un gendarme. Son ratissage par l’armée a redoublé au printemps après que plusieurs soldats ont été blessés et tués par des engins explosifs cachés dans cette région. Le gouvernement a reconnu qu’un groupe armé lié à Al-Qaida composé de plusieurs dizaines d’hommes était actif dans la région. Certains de ces combattants sont des vétérans de la guerre au Mali.

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