Négociations inter-maliennes: la société civile fait entendre sa voix

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Ce que Bamako et les groupes armés négocient à Alger
Le 16 juillet à Alger, à l’hôtel El-Aurassi. © Samir Sid (photo archives)

En Algérie, les négociations de paix entre les mouvements du nord malien et les autorités de Bamako ont commencé il y a une semaine. Hier, lundi 8 septembre, les auditions de la société civile ont pris fin. Il s’agissait de faire témoigner ceux qui ne sont pas parties prenantes au conflit.

Sollicité par les mouvements du Nord, Mohamed Youssouf Ag Ghallas, à la tête de plusieurs communes de la région de Tombouctou, est venu témoigner : « Nous avons versé à la médiation les désirs que les populations ont manifesté, après tout ce qui s’est passé, avec tous les arguments et toutes les causes qui nous ont poussé à demander la séparation. »

Pour Modibo Sidibé, représentant de la région de Mopti, sollicité par les autorités de Bamako, les habitants doivent prendre la parole : « Il est bon que les gens dûment mandatés par les populations viennent s’exprimer et exprimer l’inquiétude des populations. Les gens qui disent qu’ils parlent au nom de cette population, est-ce qu’ils ont la légitimité [de le faire] ? »

Observer

Au-delà de leurs témoignages, certains estiment qu’ils doivent observer le processus de négociations pour ceux qui ne sont pas à Alger. Rahamatou Ansary fait partie de la Plateforme des femmes du Mali. « C’est très important pour nous pour que ces accords puissent être acceptés par le peuple malien, explique-t-elle. Les groupes armés et les mouvements peuvent nous prendre à témoin pour dire : voilà les engagements qu’on a pris les uns et les autres. Et en ce temps, nous serons prêtes à les interpeller en cas de défaillance. Mais si on n’est pas là pour être témoin comment pourrons-nous faire ce travail ? »

Même s’ils souhaitent rester jusqu’à la fin des discussions, les représentants de la société civile doivent quitter l’Algérie d’ici la fin de la semaine.

 

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