« Au Mali rares sont les journalistes qui sont libres de leurs plumes. Que les bons journalistes savent qu’ils ne sont pas visés ! ». Avec la sortie de Dioncounda Traoré à propos d’une probable négociation avec les « Djihadistes », beaucoup d’encres ont coulé pour magnifier ou décrier cette option de résolution de la crise. Ce qu’on essaie de faire passer sous silence, est que Dr Oumar Mariko avait été le premier à faire cette proposition de sortie de crise.
Certains Maliens pensent qu’il s’agit d’une proposition de Mahamoud DICKO, certains autres diront que, c’est l’ancien Premier Ministre Abdoulaye Idrissa MAIGA, qui en est à la base. Pourtant, en 2012, le parti Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance (SADI) à travers son Secrétaire Général Dr Oumar MARIKO est parti à Niafunké pour parler avec Iyad Ag ALY et a rendu compte au gouvernement en proposant de dialoguer avec ces acteurs incontournables de la crise que traverse notre pays depuis des décennies. C’était le premier contact audacieux et qui pourrait servir de porte de sortie de crise pour le Mali. Ainsi, la presse nationale et internationale quasiment à la solde du néocoloniaux-capitalisme s’acharnait sur Dr Oumar MARIKO et son parti en attribuant le qualificatif « Le Djihadiste du Sud ».
Ses journalistes, dans leurs articles de magnification de la sortie de Dioncounda cachent délibérément cette proposition qu’avait faite Dr Oumar MARIKO. Et l’association Guina Dogon aussi. Certains acteurs de médias et politiques tentent d’enterrer cette partie de l’histoire, qui pourtant ne date pas de très longtemps. En faisant cela, ils se ridiculisent et se donnent une image de gens dotés de courte mémoire.
Pourtant, chaque fois qu’il en a eu l’occasion, Dr MARIKO n’a séché d’argumenter cette option. Il a démontré que quand la France a besoin de libérer ses otages de nationalité française, qu’elle négocie avec les djihadistes. Pourtant, c’est la même France qui dicte aux élites aliénées aux commandes de notre pays de ne pas discuter avec les Djihadistes pour finir avec ce carnage qui se répète chaque jour dans notre pays. Tout pour dire que la fin de cette crise mettra fin à l’occupation néocolonialiste de la France.
En plus de ces journalistes alimentaires, certains dignitaires de l’ADEMA-PASJ principale organisation du FDR (Front pour la Défense de la République) allié du MNLA (Mouvement National de l’Azawad » font croire que l’idée de négocier avec Iyad Ag ALY et Amadoun KOUFA vient d’être accouchée d’une femme enceintée par la bonté de leur ligne. La prise de conscience populaire des Maliens vis à vis de la main mise impérialiste oblige ! C’est le malhonnête qui se sert des idées ou faits d’autrui sans le reconnaître. C’est pourquoi d’ailleurs, Tièbilé DRAME, le Ministre des Affaires Étrangères du GLO (Gouvernement de Large Ouverture) fait semblant de mettre en cause la sortie de Dioncounda (tous deux nommés par Ibrahim Boubacar KEITA) pour masquer ce retour à la solution de Dr Oumar MARIKO.
Et malheureusement, ils oublient que ces acteurs stratégiquement mis hors accord imposé de mai-juin 2015 par la France ont plutôt besoin des autorités crédibles qui pourraient aider eux-mêmes à se libérer d’un autre otage dont la France est responsable. En définitive, la résolution de la crise malienne exige des autorités crédibles et désaliénées aux commandes. Plus rien de bon n’est possible avec ses gens sans direction.
Daouda Zoumana Kané