Vendredi 21 juin 2019, plusieurs centaines de jeunes de la Commune IV du district de Bamako, ont au cours d’un regroupement à Bamako, demandé le départ des forces étrangères du Mali, au motif que « les forces d’occupation n’ont pas leur place ».
Des centaines de jeunes de la Commune IV se sont retrouvés vendredi 21 juin 2019 au Rond point « Place Can » puis au Rond point du Monument Obélisque, deux artères de la capitale malienne, pour « dénoncer le comportement » de la France, Barkhane, la Minusma et du G5 Sahel dans les attaques contre les populations civils à Mopti. Sous le titre : « Armée française, allez-vous en de chez nous » du reggae man ivoirien, Alpha Blondy, les jeunes étoffes rouges attachés à la tête, pancartes et banderoles en mains scandaient « Abas la France », « La France complice des terroristes », « La Minusma : Mission inutile au Mali » ou encore « G5 : Dégager de chez nous »…
Pour les jeunes de la Commune IV, toutes ses forces présentes dans le nord et le centre du pays se foutent de la sécurité des populations civiles massacrées par « leurs complices » d’Amadou Kouffa et de Iyad Ag Aghaly.
Selon Seydou Coulibaly, un des manifestants, la Minusma qui chante sur tous les toits que son mandat principal est la protection des populations civiles n’a pas bougé d’un iota pour renforcer les forces maliennes ce, depuis les attaques de Ogossagou ». Le cynisme des forces onusiennes dira t-il, s’est amplifié avec l’attaque de Sobane Da puis Yoro (Mopti).
Et de s’interroger : « A quoi servent toutes ses forces chez nous quand des civils y sont tués à longueur de journée sans réaction ? ».
Les manifestants, après la place Can ont convergé vers le Rond point Obélisque (bougie-ba ». Là, leur nombre n’a cessé de grossir. Encadré par les forces de l’ordre, les anti-français et Minusma ont tous simplement demandé à la France, Barkhane, la Minusma, le G5 Sahel de faire face à leur mission: la lutte contre le terrorisme à défaut de quitter le Mali.
Enfin, les jeunes de la Commune IV ont rappelé que les attaques contre les civils sont loin d’être un conflit intercommunautaire. « Il ne peut jamais avoir de conflit entre Peul et dogon. Ce qui se passe est un complot contre le peuple malien qui doit ouvrir les yeux, se donner les mains afin de déjouer le complot », a souligné Ibrahim Diallo, membre de la jeunesse Tapital pulaku.
La jeunesse de la Commune promet de multiplier ces genres de manifestations jusqu’au départ des forces étrangères du Mali ou jusqu’à ce qu’elles s’engagent à véritablement combattre le terrorisme.
Amadou Sidibé