Depuis fin décembre 2021, les attaques terroristes s’étaient faites rares. Pour cause, la montée en puissance de l’armée malienne, qui poursuivait les bandits armés jusque dans leur dernier refuge. Brusquement, après six (6) mois d’accalmie, l’on assiste à des « tentatives désespérées » de la part de ces bandits armés qui s’en prennent désormais aux bases des forces armées maliennes de défense et de sécurité. Cela, depuis deux semaines. À une période où le Mali et la Côte d’Ivoire se regardent en chiens de faïence et où la France entame la dernière partie de son désengagement du territoire malien. Aussi, elle coïncide avec la levée des sanctions économiques et financières de la CEDEAO, imposées au Mali depuis le 9 janvier 2022. Par ricochet, de l’accélération de la mise en route des réformes recommandées par le peuple malien lors des Assises nationales de la refondation.
Manifestement, ne sommes-nous pas en droit de suspecter un sabotage de la montée en puissance de l’armée et des efforts des autorités maliennes ?
Le plan du diable
Les enjeux de ces « tentatives désespérées » sont donc nombreux. Cette situation ressemble d’une part à une « stratégie du chaos », visant à créer la psychose au sein de la population, mais aussi créer de la panique au niveau des instances de prise de décision. D’autre part, c’est des volontés manifestes de bloquer les réformes politiques et institutionnelles entamées par les autorités maliennes de transition au grand dam de certains caciques de la politique malienne.
Depuis des décennies des partis politiques n’ont pas été en mesure de mener ces réformes. Il faut aussi noter que ces tentatives d’attaques doivent être également interprétées comme des manœuvres visant à montrer la nécessité de certains anciens partenaires du pays mécontents de leur départ.
Contre la stratégie du chaos…
Face à ces objectifs manifestes de ces bandits armés au service de causes perdues, les populations doivent savoir raison gardée et aider l’armée dans sa mission de sécurisation des personnes et de leurs biens. L’un des meilleurs remèdes contre ce genre de situation est de laisser la raison contrôler les émotions, les passions et les intérêts personnels. Contre la « stratégie du chaos », il faut la rationalité et donc l’union sacrée autour de l’essentiel qu’est la patrie.
Droites dans leurs bottes, les autorités de la transition ont déjà montré la voie à suivre. Le président de la transition a prouvé sa détermination à défendre sa patrie contre vents et marées, en se rendant au bureau, le vendredi dernier, aux heures habituelles, alors qu’une tentative d’attaque était en cours contre le camp Soundjata de Kati. Toute la journée, il a présidé des travaux d’intérêt national. Dans chacune de ses interventions, il a invité les Maliens à plus de sérénité, à l’union et aussi à accompagner les forces de défense et de sécurité voire les autorités de la transition. Il revient donc aux Maliens de continuer à montrer leur soutien aux autorités, chacun à son niveau.
Correspondance particulière