C’est un secret de polichinelle que d’évoquer les déchirements au sein du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA). Une aile de cette structure a même eu à tenir des concertations à Ouagadougou les 22 et 23 octobre 2013.
Dans le même temps, l’autre camp du MAA, celui dont le Secrétaire général reste Ahmed Ould Sidi Mohamed, reconnu par le Burkina Faso, médiateur désigné par la Cédéao dans la crise qui secoue le Mali, les Nations unies, les autorités officielles du Mali et toutes les parties impliquées dans la recherche de la paix sur les bords du Djoliba, participait activement aux différentes assises tenues à Bamako.
Que vise l’aile dissidente du MAA qui rejette toutes les initiatives pour le retour à la normale de la situation au Mali et plus précisément dans le nord du pays? Pourquoi avoir tenu ses concertations des 22 et 23 octobre derniers au Burkina Faso, alors que Ouagadougou, n’accueillait aucune rencontre entrant dans le cadre de son rôle de médiateur?
De source proche de la médiation, les autorités burkinabè ignorent tout de cette activité du MAA, aile Sidi Brahim Ould Sidatt qui, visiblement, rame à contre courant du processus de retour à la paix.
Sans aucun doute, la nouvelle donne de la division du MAA compliquera la marche du Mali vers la paix, alors que les accords de Ouaga qui avaient débouché sur l’élection présidentielle des 28 juillet et 11 août 2013 en traçaient les sillons. L’équation de négociations avec deux MAA ne fera que compliquer davantage la situation au Mali.
A moins que l’aile légitime de Ahmed Ould Sidi Mohamed qui s’implique déjà dans les discussions sur le plan national et à l’international demeure la seule interlocutrice valable.
Par Morin Yamongba
Source: Fasozine.com