En fin juillet, nous avons effectué un déplacement à Mopti pour un reportage afin de nous imprégner des préoccupations majeures de la zone. Une région où la menace sécuritaire est omniprésente depuis 2015, malgré de nombreuses forces en présence. Bien que l’insécurité domine tous les segments de la vie et n’épargne quasiment personne, la population résiliente tente de se relever et de vivre normalement en espérant surmonter cette épreuve.
Pour se rendre dans la région de Mopti, il faut emprunter la Route nationale six reliant Bamako à Ségou, deux localités distantes de 236 km environ. Durant cette période de l’année, il n’est pas rare que des pluies vous surprennent en cours puisque le mois de juillet coïncide souvent avec l’hivernage qui bat son plein au Mali. Le premier arrêt que nous observons, en entamant ce périple via un véhicule de transport en commun, c’est celui du poste de Zantiguila situé à environ une cinquantaine de kilomètres de Bamako.
Ce poste avait fait l’objet d’une attaque meurtrière, dans la nuit de jeudi 14 à vendredi 15 juillet dernier, faisant 6 victimes dont deux gendarmes. Nous nous attendions durant cette période à un renforcement du dispositif de sécurité. Toutefois, ce qui est étrange, c’est que le contrôle ne se limitait qu’aux véhicules surtout ceux de transport en commun. Les passagers quant à eux n’étaient pas contrôlés.
Transport en commun pour tâter l’atmosphère de la 5e région administrative du Mali
À noter que les véhicules de transport en commun, notamment les bus de certaines compagnies, sont le lieu idéal pour prendre la température de la zone et s’informer sur les sujets qui préoccupent les habitants. La plupart des passagers à cette période de l’année sont des vacanciers et des permissionnaires souhaitant rentrer chez eux pour voir leurs proches. On rencontre aussi certains désireux de visiter des amis. C’est le cas de Moussa T., enseignant à Koulikoro, qui se rendait à Sévaré pour répondre à l’invitation de l’un de ses collègues enseignants.
Selon lui, c’est la première fois qu’il se rend dans la région de Mopti. Il dit avoir entendu parler des attaques, de l’insécurité et d’autres actes du genre, toutefois cela ne semble pas l’inquiéter au point de ne pas répondre à l’invitation de son ami Amadou D.
« Ce que veulent ces bandits c’est nous empêcher de circuler librement et de vaquer à nos occupations. Nous n’allons pas leur donner cette occasion » clame-t-il. Pour autant, il n’a pas manqué d’appeler l’Etat à assumer ses responsabilités dans la protection des civils et leurs biens sur toute l’étendue du territoire national.
Des contrôles d’identité non rigoureux
Au cours de ce périple, l’autre halte que nous observons c’est au niveau du poste de contrôle de Sienso, à la sortie de San. Il s’agit d’une intersection où se croisent la RN six (Bamako-Ségou) et la RN 11 (Sikasso-Sienso). C’est là que des contrôles d’identité sont effectués sur les passagers. Généralement, ceux n’ayant pas de pièces d’identité sont débarqués et conduits au poste afin de s’expliquer.
Parfois, il n’est pas surprenant de voir des passagers ne disposant d’aucune pièce d’identité se tirer pour continuer leur route. En poursuivant notre progression pour sortir de la région de Ségou, on aperçoit des zones généreusement arrosées par les fortes pluies qui se sont abattues dans la zone. Quelquefois, on est même carrément au bord de l’inondation.
En général, sans les tracasseries routières, lorsqu’on quitte Bamako à l’aurore, on atteint Sévaré, dans l’après-midi. Sur la route, il n’est pas rare de croiser des convois militaires à l’aller comme au retour. Il faut préciser que la région de Mopti et une partie de celle de Ségou font l’objet d’une intervention militaire dans le cadre de l’Opération Maliko des forces armées maliennes couvrant aussi le secteur centre.
Le Cercle de Tenenkou asphyxié par l’insécurité
Pour nous imprégner de la situation sur place, nous avons eu quelques échanges avec des élus locaux notamment un qui fait partie du collège municipal de Tenenkou, mais qui est réfugié à Sévaré en raison des menaces d’assassinat et d’enlèvement formulées à son encontre par des groupes armés. Selon cet élu local, la situation sécuritaire à Tenenkou s’est nettement dégradée. C’est ainsi qu’il déplore des assassinats ciblés, des enlèvements, des braquages, etc.
Des actes qui visent particulièrement les élus locaux et les notabilités dont les chefs de villages, des Imams… À l’en croire, sur les 10 communes du cercle de Tenenkou, seule Tenenkou ville est épargnée. À ses yeux, même construire un puits devient problématique si vous n’avez pas l’aval de ceux qu’ils qualifient de « djihadistes ».
L’occasion pour lui de rappeler les difficultés, que lui et quelques-uns de ses amis, regroupés au sein d’une association dénommée « Dental Macina », ont eues pour la réalisation d’un ouvrage hydro-agricole dans une commune du cercle de Tenenkou grâce à un soutien de la coopération suisse.
Il a indiqué que lorsque les travaux ont débuté, les « djihadistes » sont venus pour faire déguerpir l’entrepreneur. Il aura fallu l’intervention de certaines notabilités dont des chefs de villages et des imams pour leur faire comprendre que cet ouvrage dit de « submersion contrôlée » va bénéficier à tout le monde pour les amener à accepter sa réalisation. Par ailleurs, l’édile a indiqué que ces hommes armés qui règnent en maîtres dans la zone sont très hostiles aux écoles modernes ou aux services de l’administration publique.
Mourra, un grand corps sans âme
Il a aussi décrié les terres arrachées aux paisibles citoyens, le meurtre de certains d’entre eux ainsi que les enlèvements, etc. Comme cas précis, il a cité certains chefs de villages kidnappés depuis le 18 avril dernier alors qu’ils étaient de retour de Tenenkou ville où ils avaient pris part à une rencontre sur la paix. Pour lui, ces actes sont commis par des bandits et certains « recalés des écoles coraniques ».
Il souligne que cette situation est en partie due au nombre très élevé de chômeurs dans la région et « des gens sans perspectives d’avenir ne comprenant même pas les raisons de leurs agissements ». Il a aussi précisé que dans le cercle de Tenenkou, tous les administrateurs résident dans le chef-lieu à cause de l’insécurité.
C’est seulement dans la ville qu’on aperçoit toutes les forces. Il nous a aussi indiqué que la ville de Tenenkou a récemment enregistré l’arrivée de centaines de déplacés internes issus d’environ 80 ménages obligés de fuir l’insécurité dans leurs localités.
C’est là qu’il loue le travail des humanitaires qui sont les seuls à pouvoir assister ces personnes en détresse. À l’en croire, la plupart des déplacés sont issus de Mourra, un village du cercle de Djenné, où l’armée avait annoncé avoir mené une opération fin mars dernier entraînant la mort de plus de « 200 djihadistes », alors que certaines organisations soutiennent qu’il s’agit « majoritairement de civils ».
Tout compte fait, après cette opération, ce village aux allures d’un arrondissement, puisqu’il accueillait même une importante foire hebdomadaire, a été vidé de ses plus de 2000 habitants qu’il comptait. Cela, à cause des actes de représailles menées après l’opération militaire. Actuellement, pour s’approvisionner en denrées alimentaires ou en bétail, certains se voient obligés d’aller jusqu’à Tenenkou-ville avec tous les risques que le déplacement peut comporter ou se rendre à Mopti.
Il n’a pas manqué d’alerter sur la survenue de certaines crises difficiles à éviter comme la malnutrition à cause de la destruction de certains édifices comme le casier rizicole de Sofara où tous les ponts ont été sabotés. Une situation qui va compromettre gravement les récoles de cette année dans la zone de Togobéré.
Dialogue avec les extrémistes pour faire cesser les violences armées
Comme solutions, l’édile propose soit le dialogue avec les extrémistes pour un cessez-le-feu ou leur déclarer ouvertement la guerre. S’agissant de cette deuxième option, il doute de son efficacité puisque, selon lui, « l’ennemi n’a pas de visage et peut frapper n’importe où y compris dans les grandes villes ». À l’en croire, ce qu’ils font est loin de l’Islam puisqu’ils contraignent les hommes à s’habiller comme eux et les femmes à se voiler.
Alors que la religion prône la tolérance et l’acceptation de l’autre malgré ses différences, a-t-il précisé. Avant de lancer qu’« il est temps que les autorités comprennent que le Mali ne se limite pas qu’à Bamako ». Cet avis est aussi partagé en partie par Mahamane Albassa, maire délégué de Sévaré et officier d’état-civil à Banguétaba, quartier relevant du secteur III de Sévaré. Selon lui, les préoccupations à Mopti sont nombreuses et multiples.
Toutefois, il indique que c’est l’insécurité qui préoccupe le plus les habitants de cette région. À ses yeux, cette situation a entraîné un mouvement des populations obligées de quitter leurs localités à cause de l’insécurité pour trouver refuge à Mopti. Il reconnaît la difficulté de savoir si ces personnes sont toutes en situation de détresse, puisque certaines peuvent être animées de mauvaises intentions et se livrer à des actes répréhensibles.
Même s’il salue les efforts déployés par le gouverneur le colonel-major Abass Dembélé et des partenaires comme la Minusma, il ajoute qu’il est important de renforcer la sécurité dans la ville de Mopti et ses environs immédiats.
Vague d’attaques simultanées et coordonnées
Rappelons que c’est durant cette période, plus précisément le 21 juillet, que trois militaires et trois ”terroristes” ont été tués dans des attaques complexes et simultanées dans les localités de Douentza, Koro, Thy (Sévaré), Bapho, Ségou et Kolokani. Toutes des localités relevant du centre du pays. D’ailleurs, plusieurs tentatives d’attaques ont visé les camps militaires de Sévaré durant cette période.
En plus de cela, le maire a également déploré la circulation massive des armes dans la région. Pour lui, le seul moyen de freiner ces actes c’est d’avoir des partenaires qui soutiennent les opportunités économiques de la région afin de donner de l’emploi aux jeunes leur permettant d’être à l’abri des tentatives d’enrôlement dans les groupes armés.
Menace d’une insécurité alimentaire aiguë
Il convient de signaler que l’une des plus grosses inquiétudes qui prévaut dans la région de Mopti c’est surtout l’insécurité alimentaire. Une situation due à des aspects exogènes tels que l’impact des sanctions économiques de la CEDEAO imposées au Mali pendant six mois et de la crise ukrainienne dont 50% du blé consommé au Mali proviennent. Ceci a eu pour conséquences d’affecter négativement l’économie globale du pays à travers la baisse du niveau des activités économiques, des flux commerciaux et d’engendrer une inflation sur les denrées alimentaires et non alimentaires.
Ainsi, l’accès des ménages pauvres aux marchés est difficile en cette période de soudure à cause du niveau très élevé des prix. Quant aux aspects endogènes, ils sont surtout relatifs à la situation sécuritaire qui reste très volatile dans la région avec la multiplication des incidents engendrant le déplacement des populations.
La détérioration des moyens d’existence (perte d’emploi, vol/pillage de biens, etc.) accroît davantage l’exposition des ménages pauvres à l’insécurité alimentaire. Cette situation a eu un impact très important sur l’accès des producteurs aux engrais subventionnés par l’Etat qui peinent à leur parvenir alors qu’on est presque à la fin de la saison de l’hivernage.
Campagne agricole très compromise
À en croire Youssouf Mallé, Conseiller à la société « planète distribution » -que nous avons rencontré lors de notre séjour à Mopti-, « le monde rural fonctionne à un pourcentage élevé d’engrais ». Il a précisé que tous les producteurs utilisent l’engrais. Selon lui, l’engrais le plus utilisé au Mali surtout dans la riziculture c’est l’engrais minéral TAP, l’Urée ou le NPK. Pour lui, « cette année il y a eu suffisamment de problème puisque certains paysans n’ont toujours pas reçu l’engrais subventionné ».
Toutefois, il souligne que le marché de l’engrais est disponible mais les prix sont élevés. Ainsi, pour les engrais subventionnés par l’Etat, le sac de 50 kg est cédé à 12 500 FCFA alors que celui disponible sur le marché sans la subvention est de 37 500 FCFA. Ce qui n’est pas à la portée de tous les paysans qui se livrent pour la plupart à une agriculture de subsistance.
Par ailleurs, la société « Planète Distribution » a revu ses prix à la baisse puisque le sac de 50 kg de l’engrais minéral NPK est cédé à 30 000 FCFA. Un autre problème subsiste également à ce niveau.
Des engrais utilisés dans la confection des EID
Généralement, les paysans préfèrent l’engrais minéral puisque le rendement est immédiat et beaucoup plus rentable, alors que l’engrais organique mis à disposition par l’Etat a des résultats bien moindres. Sans compter le fait que ce dernier est considéré comme très salissant.
Il faut dire que cette situation est en partie due à l’insécurité puisqu’il a été remarqué que l’engrais minéral (tel que l’urée) est utilisé par les terroristes dans la confection des engins explosifs improvisés faisant de nombreux dégâts humains et matériels. C’est ainsi que notre interlocuteur redoute une grande menace sur la campagne agricole de cette année. Avant d’avertir que l’insécurité alimentaire est pire que l’insécurité créée par l’usage des armes.
Éleveurs, pêcheurs et transporteurs laissés pour compte
Il faut ajouter à cette situation, la difficulté rencontrée par les éleveurs avec l’affaiblissement des animaux causés par le manque de nourriture, l’enlèvement des troupeaux de bétail et la situation préoccupante des pêcheurs qui ne vivent plus de leur métier à cause de la pollution des eaux créée par les déchets plastiques qui y sont déversés ainsi que le carburant des embarcations de transport des personnes et des marchandises.
L’un de ces pêcheurs du nom de Boubacar Traoré, qui travaille au débarcadère à Mopti depuis une dizaine d’années, déplore le manque de poissons à cause des situations évoquées plus haut. Alors qu’un conducteur de pirogue, Ousmane M., souligne quant à lui la hausse du prix du carburant ainsi que les nombreux postes installés par des groupes armés qui les rackettent. Ce qui les oblige à augmenter les prix du transport et même-là, ils n’arrivent pas à subvenir à leurs dépenses quotidiennes.
Région de Bandiagara, nouvel épicentre de la crise sécuritaire
Sur le plan sécuritaire proprement dit, la situation s’est empirée depuis le massacre de Diallassagou, cercle de Bankass, région de Mopti, survenu le 18 juin 2022 où près de 130 civils ont été tués selon un bilan officiel livré par l’Etat qui pointe du doigt les éléments de la Katiba Macina, l’une des composantes la plus importante du « Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans » (GSIM) affilié à Al-Qaïda.
Il faut noter que c’est l’une des attaques les plus meurtrières subies par la région de Bandiagara, après Ogossagou, en 2019 et 2020, faisant plus de 200 victimes civiles, Sobame Da, en juin 2019 (une centaine de civils tués), Koulogon, en janvier 2019 où près d’une quarantaine de civils ont été tués, le massacre de Songho, en décembre 2021 où une trentaine de civils ont été tués dans un bus incendié avec une vingtaine de corps calcinés.
Selon un expert des questions sécuritaires, la région de Bandiagara dont certaines localités sont frontalières du Burkina Faso connaît une vague d’insécurité marquée par des attaques terroristes, des opérations militaires et des conflits intercommunautaires. Tout ceci a une incidence sur les deux pays à savoir le Mali et le Burkina Faso.
Pour lui, bien que les djihadistes de la katiba Macina, identifiés par l’Etat comme auteurs du massacre de Diallassagou, le 18 juin dernier, aient démenti ces accusations. Ce groupe est pourtant bel et bien responsable de cette attaque. Il en veut pour preuve les menaces formulées par un jeune du groupe après une opération de l’armée faisant de nombreuses victimes dans les rangs des terroristes.
Nécessité d’assister les déplacés et communautés d’accueil
Pour lui, c’est un acte de représailles perpétré par des éléments de ce groupe pour venger ses morts à la suite de l’opération militaire. D’ailleurs, certains éléments de la Katiba n’ont pas hésité à déclarer que l’accord de soumission signé avec Diallassagou est entré en désuétude. Selon cet expert, à cause de cette attaque des centaines de déplacés de Diallassagou ont afflué vers des localités comme Bankass, Mopti et Ségué. Alors que d’autres n’ont pas hésité à franchir la frontière pour se réfugier au Burkina Faso. Parmi eux, ajoute-t-il, figurent des femmes enceintes et des enfants.
Il suggère que l’assistance fournie par les ONG prenne nécessairement en compte non seulement les déplacés mais également les familles d’accueil qui manquent parfois de tout et partagent le peu qu’ils ont avec les autres. À ses yeux, si cette situation n’est pas réglée, cela pourrait entraîner des frustrations pouvant déboucher sur des conflits. Avant d’ajouter que l’approche militaire préconisée par l’Etat ne peut mettre fin à l’insécurité qui prévaut dans les régions du centre et qui se répand vers les pays voisins.
Grande capacité d’adaptation des terroristes
D’où la nécessité selon lui de prendre en compte d’autres dimensions. Selon lui, les terroristes arriveront à s’adapter à n’importe quelle situation si c’est seulement l’aspect militaire qui est privilégié comme solution.
Il a ainsi rappelé le blocus durant plusieurs mois imposé par les terroristes autour de la zone Boni malgré la présence militaire. La preuve, selon lui, c’est que même après l’annonce d’une intensification des opérations militaires pour libérer la zone, les terroristes n’ont pas hésité à perpétrer de graves attaques comme celle de mars dernier contre un car de Nour Transport qui a heurté une mine entre Konna et Sévaré où plusieurs civils ont péri.
Ainsi, en moins d’une semaine après le lancement de ces opérations, les terroristes avaient placé des dizaines d’engins explosifs sur l’axe RN 16 reliant Sévaré à Gao, obligeant les usagers de cette route à faire le détour par la Route nationale 15 menant au pays dogon.
Cette situation, souligne-t-il, avait poussé des civils à ne plus solliciter une escorte de l’armée craignant de tomber sur un engin explosif. Il a fallu négocier pour que le blocus imposé depuis plusieurs mois soit levé partiellement par les terroristes en ce début du mois de septembre, tout en maintenant une interdiction de circuler sur le tronçon Douentza-Hombori entre 18 heures et 6 heures du matin.
C’est dire que la situation à tous les niveaux dans la zone de Mopti est préoccupante. Pour le moment, les stratégies préconisées par l’Etat sont surtout basées sur l’approche militaire alors que celle-ci ne cesse de montrer ses limites. Il serait donc judicieux de changer de fusil d’épaule pour épargner à cette région une insécurité chronique rendant hypothétique toute démarche visant le retour de la paix.
Cheick BougountUa CISSE
De retour à Bamako
Cet article a été réalisé avec le soutien du projet « Aide d’urgence aux populations affectées par la crise humanitaire dans les zones transfrontalières du Mali et du Burkina Faso », financé par l’Agence italienne pour la coopération – Bureau de Dakar.
Mopti, Bandiagara, Pel, Koro, ces lieux où j’ai été si heureux, en 1966-1968, à enseigner à des enfants merveilleux, avides d’apprendre. Quel drame !
Pierre Aubé
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