Le Premier ministre Moctar Ouane a présidé, lundi 16 novembre au siège de la Minusma sis à Bamako, l’ouverture de la 41ème session ordinaire du comité de suivi de l’Accord (CSA) pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger. Résumant son discours à 4 points, il explique aux acteurs concernés les corollaires de l’ineffectivité du DDR.
Cette session est importante, puisqu’elle marque la reprise des travaux du CSA après plusieurs mois de sursis dus au contexte socio-politique, a indiqué dans son discours, le premier ministre Moctar Ouane.
Selon lui, la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation a enregistré quelques lenteurs, et révélé l’insuffisance de dividendes concretes pour les populations sur fond de dégradation de la situation sécuritaire du pays. Aux dires du Chef de gouvernement, le moment est sans doute venu pour un nouvel élan au processus de paix. Cette mise en œuvre intelligente et diligente de l’Accord pour la paix et la réconciliation reste, d’après lui, l’une des priorités gouvernementales que prévoit la feuille de route transitoire. Il trouve, en l’occurrence, que la mise en œuvre de l’Accord a longtemps souffert d’une « mauvaise concurrence entre ses différentes dispositions et priorités ».
Se disant ainsi conscient des attentes légitimes et des contraintes temporelles, le PM convie les participants de cette session à réfléchir prioritairement sur 4 points qui, sous ses yeux, permettent de réaliser des avancées qualitatives. Lesquels points comportent, entre autres : la redynamisation du processus de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) ; l’accélération des réformes politiques et institutionnelles ; le soutien aux actions de développement ; et la relance du chantier de la réconciliation nationale. D’après lui, Les Maliens réunis lors des concertations nationales les 10,11 et 12 septembre se sont prononcés en faveur du processus de l’accélération du DDR.Ce, a-t-il argué, afin de contribuer au renforcement de la sécurité sur toute l’étendue du territoire national. « Le gouvernement accordera toute l’importance nécessaire à la réalisation de cette priorité. Car, l’ineffectivité du DDR maintient notre pays dans une spirale de violence dangereuse pour la cohésion sociale et la réconciliation », a-t-il confié, parlant du premier point.
Quant à l’accélération des réformes politiques et institutionnelles, la feuille de route de la transition consacre, selon lui, « un axe entier à la prise en compte desdites réformes ».Cela, via le parachèvement du processus de réorganisation territoriale, l’élaboration et l’adoption d’une nouvelle constitution, ainsi que la poursuite du chantier de la régionalisation, a-t-il fait savoir aux participants. « Je voudrais mettre l’accent sur la situation des écoles qui est particulièrement préoccupante. Environ, annonce-t-il, 25% des établissements sont fermés, et plus de 115.000 enfants affectés ».D’où son invitation à l’endroit des participants de cette session à accorder une attention singulière à ce problème humanitaire (fermeture des écoles entravant les enfants d’étudier).Par relance du chantier de la réconciliation nationale, Moctar Ouane convient qu’il s’agit là d’une priorité stratégique majeure de la transition telle que stipulée dans la feuille de route. À cet effet, profère-t-il, « nous travaillerons, à la fois, sur les questions de justice traditionnelle, et la création des conditions favorables au retour des déplacés et des réfugiés ».
Mamadou Diarra
Merci Mr le premier ministre.Vous avez touché du doigt le problème de l’accord que IBK et ses farceurs de ministres n’ont pas osé le dire
Comments are closed.