Mise en œuvre rapide de l’accord préliminaire de Ouagadougou : “Le Mnla, le Hcua et le Maa ont décidé de quitter le gouvernorat et la radio à Kidal au plus tard le 14 novembre”

0
Des dirigeants touareg assistent aux négociations sur le Mali menées à Ouagadougou, le 8 juin 2013  © AFP
Des dirigeants touareg assistent aux négociations sur le Mali menées à Ouagadougou, le 8 juin 2013
© AFP

Les groupes armés composés du Mouvement National de Libération de l’Azawad (Mnla), du Haut Conseil pour l’Unité de l’Azawad (Hcua) et du Mouvement Arabe de l’Azawad (Maa), ont décidé, le vendredi 8 novembre, de libérer les locaux du gouvernorat de Kidal, selon une déclaration rendue publique le même jour suite à leur rencontre avec les délégations des Nations unies, de l’Union Africaine, de la Cedeao et de l’Union Européenne à Ouagadougou.

 

 

A l’initiative du Représentant Spécial des Nations Unies au Mali et Chef de la Minusma, une délégation restreinte du Comité de Suivi et d’Évaluation de l’Accord préliminaire de Ouagadougou a rencontré la coordination politique du Mnla, du Hcua et du Maa, à Ouagadougou le 8 novembre 2013, selon le texte.

 

 

Lors de la réunion tenue vendredi 8 novembre à Ouagadougou, le Mnla, le Hcua et le Maa ainsi que leurs interlocuteurs ont “passé en revue la mise en application de l’Accord de Ouagadougou et relevé certains obstacles au lancement effectif des pourparlers de paix”, précise la déclaration.

 

 

“Dans un élan de compromis et pour avancer dans la mise en oeuvre rapide de l’Accord préliminaire de Ouagadougou et en particulier vers la deuxième phase de l’Accord devant aboutir à un Accord global de paix, le Mnla, le Hcua et le Maa ont décidé de quitter le gouvernorat et la radio à Kidal au plus tard le 14 novembre en présence de la communauté internationale représentée par la Commission Technique Mixte de Sécurité (CTMS)”, peut-on lire dans leur déclaration signée par Bilal Ag Achérif, secrétaire général du Mnla, Sidi Ibrahim Ould Sidatt, secrétaire général du Maa et Alghabass Ag Intalla, vice-président du Hcua.

 

 

Le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef de la Minusma, M. Albert Koenders a, dans un communiquee rendu public le samedi 9 novembre, félicité le Mnla, le Hcua et le Maa pour s’être “engagés à quitter le gouvernorat et la radio de Kidal, au plus tard le 14 novembre, et ont exprimé ainsi leur volonté en vue de la pleine mise en œuvre de l’Accord préliminaire”. M. Albert Koenders estime que “cette décision (…) doit contribuer à l’apaisement de la situation sécuritaire à Kidal et déclencher les pourparlers inclusifs de paix”. Aussi la Minusma a t-il appelé “toutes les parties à la retenue dans cette période importante pour la paix au Mali”.

 

 

En fin octobre dernier, à l’issue de deux sommets ouest-africains à Dakar, le président Ibrahim Boubacar Kéïta était monté au créneau pour dénoncer la situation à Kidal, où l’autorité de l’État tarde à se faire valoir. IBK déclarait qu’il avait informé ses collègues “à fond sur la situation dans le nord, singulièrement à Kidal, que je trouve inadmissible, insoutenable, intolérable et qui ne saurait prospérer. Très clairement, je l’ai dit.”

 

 

Le mardi dernier, lors de la première réunion ministérielle des affaires étrangères de l’Onu pour les pays du Sahel et du Maghreb en présence du secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, à Bamako, le président Ibrahim Boubacar Kéïta a réïtéré sa “position de refus face au cas à la situation de Kidal”.

 

 

L’enlèvement et l’assassinat des deux (2) journalistes français à Kidal a certainement fait entendre davantage la voix du président Ibrahim Boubacar Kéïta.

 

 

Lors de la tenue de leur réunion, le vendredi 8 novembre à Ouagadougou, le Mnla, le Hcua et le Maa ont demandé “au président du Comité de Suivi et chef de la Minusma de réunir d’urgence la Ctms”, “afin de définir les modalités pratiques de mise en oeuvre des mesures permettant de garantir la sécurité des populations dans la région de Kidal en particulier et dans l’Azawad en général”.

 

 

Les trois groupes “saluent la détermination de la communauté internationale à accompagner les pourparlers inclusifs de paix et à s’assurer de leur début dans les délais prescrits par l’article 21 de l’Accord préliminaire de Ouagadougou”

Moussa TOURÉ

Commentaires via Facebook :