Mise en application de l’accord d’Alger : Le cas du Soudan ne doit-il pas inspirer le Mali ?

1
Pour protester contre la présence de la CM-FPr de Me Harouna Toureh non signataire du protocole divisant le Mali en deux entités
Vue partielle des accords d'Alger (archives)

Après avoir voté à 98% pour la partition du Soudan, les électeurs du Sud pensaient qu’un point final allait être mis à la guerre civile qui décimait les rangs les fils de ce pays. Mais c’était sans compter avec le lourd contentieux territorial et pétrolier opposant les deux États.

Au centre du contentieux territorial, se trouve la lutte entre les populations Arabes et Dinka soutenues respectivement par Khartoum et Jouba pour le contrôle de la région frontalière d’Abyei. Le statut de la région contestée d’Abyei (un territoire grand comme le Liban), à la frontière entre les deux États, a été une des principales pierres d’achoppement et de conflits.

Laissées en suspens par l’accord de paix de 2005, qui a mis fin à des décennies de guerre civile entre les rebelles du Sud et le gouvernement de Khartoum et débouché sur l’indépendance du Sud Soudan, les tensions entre les deux pays autour de cette question ont dégénéré en conflits frontaliers. Le 21 mai 2011, les forces de Khartoum prirent le contrôle de tout le saillant d’Abyei et poussèrent jusqu’au Badr el-Arab, mettant les deux pays en situation de pré-guerre.

Moins d’un an plus tard, le 10 avril 2012, l’armée sudiste envahit Heglig, zone produisant 50% de tout le pétrole extrait dans le Nord-Soudan et qui touche le saillant d’Abyei.

Le 20 avril, de violentes représailles armées permirent ensuite aux forces armées du Nord de reprendre le territoire perdu. Le but stratégique du Sud-Soudan à travers cette offensive surprise à Heglig, était surtout de détruire les infrastructures pétrolières afin d’affaiblir davantage le Nord-Soudan et le contraindre à accepter, à la fois ses revendications territoriales et celles portant sur le coût du transit de son pétrole, en attendant la construction de nouveaux pipelines sudistes au Kenya et en Éthiopie, avec lesquels le Sud a signé deux accords pour favoriser le désenclavement de ses produits pétroliers.

La persistance des conflits armés, même plusieurs années après le référendum d’autodétermination consensuel et la constitution de nouvelles entités étatiques, conformément aux exigences des mouvements séparatistes, montre que ce processus ne garantit pas forcément la stabilité et un climat de coexistence pacifique entre les deux parties de l’ancien Etat divisé. Ce cas du Soudan ne doit-il pas inspirer le Mali ?

Sambou Sissoko

Commentaires via Facebook :

1 commentaire

  1. De quoi parle-t-il ? Il divague !
    Le Mali ne laissera aucune equipe polique se livrer a detruire le pays.
    J’espere que ceux qui ont mission de preserver et de renforcer
    l’unite de ce pays y pensent.L’armee est la, comme dans tout pays,
    pour prendre la releve en cas de vacance, d’incapacite du pouvoir qui en a le
    devoir et la charge.Le Mali est loin d’etre dans la meme situation que le Soudan.
    Le gouvernement Malien a depasse le stade d’etre conciliant.Aucune violation des droits humains n’a ete commise.Ceux qui defendent les rebelles ,s’ils continuent de persister,
    prechent un racisme primaire.C’est eux qui violent les Droits humains,qui veulent s’emparer par force des richesses du Mali .Ces gens sont aveugles par l’appat .Un Etat dans le sable
    sera occupe par les Djihadistes qui jugent que le Sahara est la seule region du monde a occupier pour semer leur terreur dans le monde.Une raison de plus pour le Mali d’eliminer
    djihadisme et toute rebellion dans cette region car les djihadistes ne s’arreteront pas a Kidal .Il faut dans ce cas employer les moyens qu’il faut.Il faut une armee de fois plus forte.Contractez les accords necessaires avec ceux qui veulent la vraie paix et qui voient loin.

Comments are closed.