Mines antipersonnel : Un fléau qui tue, blesse, mutile

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L”Association droit au Mali (ADM) a organisé le week-end dernier une conference-debat sur "l”utilisation des mines antipersonnel, violation du droit international", un sujet d”actualité dans notre pays depuis l”utilisation inédite de cette arme des "lâches" par Ibrahim Bahanga et sa bande dans la Région de Kidal.
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rnAnimée par Hamzata Haidara, secrétaire exécutif de l”association, la conférence s”est déroulée en présence du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Moctar Ouane.
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rnLes manuels militaires définissent la mine antipersonnel comme un engin pyrotechnique conçu pour être déclenché par une action involontaire de l”ennemi. Selon le conférencier, le traité juridique le plus complet en la matière est la Convention d”Ottawa qui interdit l”utilisation de cette redoutable arme par tous les pays signataires dont le nôtre. Cette convention signée en décembre 1997 et entrée en vigueur en mars 1999 oblige les 157 États membres à détruire tous les stocks de mines antipersonnel. C”est ainsi que notre pays a déjà détruit plus de 5 000 mines antichars.
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rn"Les mines antipersonnel constituent un fléau qui tue, blesse ou mutile chaque année 15 000 à 20 000 personnes dans le monde, touchant essentiellement des populations civiles", a déploré le conférencier. En effet, la prolifération de cette arme qui continue à frapper ses victimes bien longtemps après la fin des conflits entraîne une déstabilisation des pays dans lesquels elle a été massivement utilisée. Aujourd”hui 110 millions de mines antipersonnel actives restent enfouies dans le sol d’environ 70 pays. Ces armes redoutables sont surtout posées en Angola, Mozambique, Erythrée, Somalie et Éthiopie, au Moyen-Orient en Irak, Afghanistan au Cambodge, Viet-Nam, Birmanie.
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rnIl existe essentiellement deux genres de mines terrestres : la mine antichar (ou anti-véhicule) et la mine antipersonnel. On compte plus de 200 différents types de mines terrestres, fabriquées dans plus de 50 pays. Elles vont de la simple boîte de bois chargée de dynamite à la mine magnétique, plus perfectionnée qui peut être calibrée pour exploser sous la partie la plus vulnérable d’un véhicule. Les mines sont conçues pour êtres enterrés à la main, larguées d’un aéronef ou tirées d’un projecteur de mines ressemblant à un canon, qui peut lancer les engins jusqu’à une distance de 36 mètres.
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rnDevant la gravité du sujet, l”ADM tire la sonnette d”alarme dans le but de sensibiliser les décideurs et les simples citoyens sur les effets néfastes des mines. Notre pays, touché par ces mines dans le secteur de Tinzaouatène, dans la région de Kidal, a eu un aperçu sanglant de la nocivité de cette arme aveugle. Un véhicule civil transportant des forains et une Land-cruiser de l”armée ont, en effet, sauté sur ces engins de mort faisant 12 victimes civiles", a rappelé Hamzata Haidara.
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rnLe ministre Moctar Ouane a, pour sa part, salué l’initiative de l”association qui "concourt à la mobilisation des intelligences pour le développement de notre pays".
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rnA. M. CISSÉ
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