La Guinée est frappée par une épidémie de fièvre hémorragique virale. 111 cas dont 70 décès ont été enregistrés depuis janvier. Face au risque de propagation, les pays voisins d’Afrique de l’Ouest s’inquiètent et prennent des mesures. Au Mali, les dispositions sont prises à tous les niveaux. Ainsi, des villes frontalières telles que Kouremalé, Yafolilla, Keniéba et Selingué sont toutes désormais dotées d’équipements de surveillance et de contrôle de protection individuelle.
Le chargé de communication du département en charge de la santé et de l’hygiène publique, Markatié Daou, joint par téléphone, a indiqué que le ministre de la santé, Ousmane Koné était à Kourémalé pour se rassurer des dispositions mises en place pour épargner le Mali de cette fièvre hémorragique très contagieuse et dévastatrice. « A l’aéroport de Bamako Senou, une camera thermique a été installée il y a une semaine », nous a confié le chargé de communication du département.
Selon lui, elle permet de détecter d’éventuels cas de fièvres élevées des passagers. « Dans cette tâche, un cordon de la gendarmerie et de la police est même constitué pour pouvoir détecter facilement des cas de fièvre à partir de cet appareil ultra moderne. Comme d’autres mesures, l’OMS aussi a procédé à la remise des dons de matériels de protection aux agents de santé sur le terrain », a-t-il dit.
Concernant les rumeurs de cas d’Ebola à Faladié ou au CHU Gabriel Touré, la semaine dernière, Markatié Daou a précisé que c’était une fausse alerte. « Le cas de Faladié était un cas de paludisme », a-t-il dit. S’agissant du CHU Gabriel Touré, le chargé de communication de l’hôpital a formellement démenti que le CHU n’a reçu aucun cas de fièvre Ebola.
Modibo Fofana
Vraie ou fausse alerte de virus Ebola ? : Le personnel de l’ASACOFA déserte les lieux !
C’est arrivé dans la journée du jeudi 27 mars au centre de santé communautaire de Faladiè. Une malade saignant au nez fait fuir le personnel. Les soldats de la santé ont préféré prendre les clés des champs ! L’hémorragie, un signe du symptôme du virus Ebola est sans doute la cause de la panique des agents de l’ASACOFA. Ce jour-là, la femme qui avait été admise au centre saignait du nez et serait venue selon certaines sources, du Libéria. Les sapeurs pompiers et les policiers du 10e arrondissement informés par la suite se sont finalement chargés de la bonne dame. L’information s’est vite propagée comme une traînée de poudre dans le quartier si bien que des habitants se sont même enfermés dans les chambres. Aujourd’hui, seuls la police et les sapeurs savent la destination de la dame et ce qu’elle est devenue. Comme tu nous fais peur, virus Ebola !
Drissa Togola
Lire aussi sur www.lechallenger.com en partenariat avec Maliweb.net