Depuis le 8 mars 2022, l’Etat islamique dans le grand Sahara et le Mouvement pour le Salut de l’Azawad s’affrontent à Ménaka. A cause de cette guerre, des milliers de civils fuient les combats pour se réfugier à Ansongo et Gao.
Les ont repris par des accrochages violents entre les deux groupes rivaux (JNIM et l’EIGS) en février dernier à Tessit, dans la zone Ménaka. Début mi-mars, les combats font rage entre le Mouvement pour le Salut de l’Azawad (pro-gouvernemental) et le sulfureux groupe de l’Etat islamique dans le grand Sahara, dirigé par Admane Abou-Walid-Saharaoui. Cet affrontement, selon certains chiffres, fait état de plus de 800 à 900 morts dans les deux camps y compris des civils. Vu l’intensité des combats, les habitants de Ménaka fuient pour se mettre à l’abri à Ansongo et Gao.
Selon les informations recueillies auprès des déplacés à Gao, ils décrivent un véritable carnage. « L’Etat islamique regroupe les habitants qu’il qualifie d’informateurs au compte du MSA et les fusille à bout portant. Ils ont exécuté des familles entières », racontent-ils.
En début de semaine, l’armée malienne a mené des raids aériens dans la zone de Ménaka suivis de ceux de la force Barkhane. Malgré cela, les combats continuent toujours.
L’Etat islamique dans le grand Sahara est une entreprise de territorialisation pour créer un no man’s land dans la zone de Ménaka. Admane Abou-Walid-Saharaoui veut faire de Ménaka une province de l’EIGS.
Ousmane Mahamane
(depuis Ménaka)