Menaces terroristes sur nos grandes villes : Après le Campement quelle leçon à tirer ?

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Bamako la capitale malienne a été  de nouveau la cible d’attaque terroriste, le dimanche 18 juin passé. Encore une fois le choix des terroristes s’est porté sur un endroit hautement fréquenté par les occidentaux vivant dans notre pays, le Campement ‘’Kangaba’’. Comme d’habitude après les messages de quiétude et les sorties médiatiques du ministre de la Sécurité et du juge anti-terroriste, aucune mesure spéciale au regard de la nature de la menace et de la cible. Pour conforter l’état d’urgence en cours, ne faut-il pas envisager des dispositifs de renforcement sécuritaire et  de contrôle sur certains endroits de la capitale ?

Depuis l’intervention de la force Serval française pour stopper l’avancée vers le sud des forces obscurantistes qui sévissaient au nord du Mali, à savoir les djihadistes, terroristes, les narcotrafiquants et les bandits de tout acabit, les quelques poches résiduelles jihadistes, restées sauves ont changé de fusil d’épaule. A l’instar des ramifications du Daech en occident, elles s’adonnent à une guerre asymétrique, sur fond de menaces contre les Etats du Sahel et leurs partenaires des forces étrangères. De ce fait, sur le terrain les postes de contrôle et les convois de nos forces armées ont été cible de nombreuses attaques spontanées. Dans les grandes agglomérations, ces terroristes ont porté leur choix sur des endroits fréquentés par les occidentaux.

Ainsi, tour à tour, ils ont reçu a laissé leur marque de sang sur la ‘’Térasse’’ de Bamako (7 mars 2015), en faisant 5 victimes, l’hôtel ‘’Byblos’’ de Sevaré (7 août 2015), où 12 personnes furent assassinées, l’hôtel ‘’Radisson Blu’’ de Bamako ( 20 novembre 2015)  avec 22 morts, l’hôtel Splendid de Ouagadougou (janvier 2016) tuant 29 innocents, la station balnéaire de Grand Bassam d’Abidjan (13mars 2016) en faisant périr la vie à 18 citoyens et la dernière attaque terroriste en date fut dirigée contre le Campement ‘’Kangaba’’, (18 juin dernier) faisant 5 morts.

En effet si des suspens et des zones d’ombre restent sur la planification des attaques ci-dessus citées, une évidence reste commune sur la cible des terroristes : les endroits fréquentés par les Occidentaux. Et après chaque attaque, la certitude se dégage sur les conditions sécuritaires légères sur ces endroits. Les dégâts sont toujours limités grâce au dynamisme et au professionnalisme des forces spéciales d’intervention. Après, pour faire régner la sérénité, l’on assiste à des communications à outrance sur des relatives enquêtes ouvertes, mais jamais des mesures spéciales. En tout cas, par rapport aux endroits huppés des étrangers.

Cependant dans le centre et au nord du pays, certaines mesures prises ont permis de contenir, sinon diminuer ces attaques, mesures au nombre desquelles on peut citer l’interdiction à la circulation des engins à deux roues entre certaines localités, les fouilles systématiques et l’identification de tous les véhicules…

Dans la même optique, il sied au profit de nos grandes villes, autant pour les autorités publiques que les promoteurs des espaces fréquentés par les étrangers de mettre en œuvre de nouvelles mesures de sécurité afin de réduire davantage les risques et les conséquences.

Certes, dans la lutte contre le terrorisme, le risque zéro n’existe pas, mais la vigilance doit être permanente.

Par Jean Joseph Konaté (stagiaire)             

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