Le président américain Barack Obama a assuré mercredi que «le noyau central d’al-Qaïda s’achemine vers une défaite». Mais il a appelé à prendre «au sérieux» les récentes menaces extrémistes contre les intérêts américains.
S’exprimant face à quelque 3000 Marines dans l’immense base de Camp Pendleton en Californie, M. Obama a rendu hommage aux militaires déployés en Afghanistan.
«Grâce à vous, la hiérarchie d’al-Qaïda a reçu coup après coup. Le noyau central d’Al-Qaïda en Afghanistan et au Pakistan s’achemine vers une défaite», a affirmé le président, en rappelant l’échéance de la fin de la mission de combat des Etats-Unis en Afghanistan, fin 2014.
«Mais évidemment, la fin de la guerre en Afghanistan ne signifiera pas la fin des menaces contre notre pays», a affirmé M. Obama. Il a remarqué que les groupes se réclamant d’al-Qaïda «menacent toujours notre patrie».
Mise en garde lancée
«Il nous faut prendre ces menaces au sérieux et tout faire pour lutter contre elles. Cela s’est rappelé à nous ces derniers jours», a-t-il souligné, en allusion aux fermetures d’ambassades décidées par les Etats-Unis et certains pays occidentaux en raison des risques d’attentats, en particulier dans le monde arabo-musulman.
Washington a mentionné la péninsule Arabique et surtout le Yémen comme la zone la plus susceptible d’être visée par la nébuleuse extrémiste et a évacué les membres de son personnel diplomatique de Sanaa.
Mercredi, le Yémen a justement affirmé avoir mis en échec un projet d’al-Qaïda consistant à s’emparer de villes du Sud et du Sud-Est ainsi que d’installations pétrolières, à saboter un gazoduc et à prendre en otage des étrangers.
Et les Pays-Bas ont décidé d’évacuer l’ensemble de leur mission diplomatique au Yémen, a annoncé en soirée le ministère néerlandais des Affaires étrangères.
Rapport évoqué
Par ailleurs,un rapport de l’ONU conclut lui qu’al-Qaïda est «fragmentée et affaiblie» mais qu’elle reste toutefois une menace significative. Les groupes qui lui sont affiliés «continuent d’innover en ce qui concerne les cibles, les tactiques et la technologie».
Selon ce rapport transmis au Conseil de sécurité par un groupe d’experts de l’ONU, le numéro un d’Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri, «a montré peu de capacités à unifier et diriger les groupes liés à al-Qaïda».
«La noyau dur d’al-Qaïda n’a pas vu sa situation s’améliorer depuis six mois», soulignent les auteurs du rapport. «Sa direction, située dans la région frontalière entre Afghanistan et Pakistan, continue de publier des déclarations mais se montre peu capable de diriger des opérations de manière centralisée».
Plusieurs centaines de personnes
«Cependant, la diminution effective des capacités et l’attrait réduit d’al-Qaïda ne signifient pas que la menace d’attaques par al-Qaïda aie disparu», avertissent les experts.
Le rapport souligne que «la propagande terroriste sur internet est de plus en plus large et sophistiquée» et que les récents attentats à Boston, Londres et Paris «rappellent le défi que continuent de représenter des actes de violence terroriste commis par des individus et des petits groupes».
Par ailleurs, le conflit en Syrie «a vu l’émergence d’une forte présence d’al-Qaïda» et qui «attire des centaines de recrues» étrangères.
Mali évoqué
Toujours selon les experts, «al-Qaïda et ses filiales sont plus diversifiées et variées qu’auparavant et ne sont reliés que par une idéologie peu précise et un attachement à la violence terroriste».
Toutefois, «la diversification des groupes liés à al-Qaïda n’a pas diminué la menace qu’ils représentent pour la population civile, les gouvernements nationaux et des cibles choisies dans les zones d’opération de chaque filiale», ajoutent-ils aussi.
Le rapport reconnaît toutefois que certains des groupes liés à al-Qaïda ont subi des revers militaires comme au Mali et en Somalie. Au Mali, «même si des poches de résistance subsistent, l’autorité du gouvernement a été restaurée et ces groupes ont été dégradés de manière importante», disent encore les experts.
ats
USA,LA GRANDE DICTATURE MODERNE…
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