Embuscade contre le président de la haute cour de justice à Ténenkou / L’honorable Abderhamane Niang échappe de peu à la mort / Six personnes tuées dont cinq militaires lors de l’attaque

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Le convoi de l’honorable Abderahamane Niang, le président de la Haute cour de justice, est tombé, hier lundi 31 octobre, entre Diafarabé et Dia dans le cercle Ténenkou, dans une embuscade. Le chauffeur du président de la sixième institution du Mali a été tué lors de l’attaque. Un véhicule du convoi militaire dépêché pour secourir le député élu sous la bannière du RPM, a sauté sur une mine. Les 5 militaires à bord du véhicule sont morts. « M. NIANG et son épouse ont été récupérés par les FAMA. Toutefois, l’on déplore six (6) morts : cinq (5) soldats de l’armée malienne et le chauffeur de l’honorable NIANG. Il y a aussi eu des blessés », a indiqué, dans un communiqué, le ministère de la défense du Mali. L’attaque serait l’œuvre des hommes d’Amadou Kouffa qui règnent en maitre dans le centre du pays où plus de 200 écoles sont fermées aujourd’hui à cause de l’insécurité. Cela fait plusieurs mois que les ressortissants de Ténenkou tirent la sonnette d’alarme sur l’insécurité chronique qui prévaut dans le cercle.

Hier lundi 31 octobre 2017, entre Diafarabé et Dia dans le cercle de Ténenkou, le convoi de l’honorable Abderahamane Niang, le président de la Haute cour de justice, est tombé dans une embuscade. En plus des sources sécuritaires et locales, Tahirou Maiga, le secrétaire général de la Haute cour de justice, joint au téléphone par le Républicain, a confirmé l’information. «Oui le convoi du président Abderahamane Niang a été attaqué à Ténenkou», a-t-il indiqué.

Abderahamane Niang, le député élu à Ténenkou dans la région de Mopti, âgé de 76 ans, revenait d’une visite familiale quand son convoi a été attaqué. Son chauffeur est mort lors de l’embuscade. Un véhicule du convoi militaire dépêché pour secourir le député élu sous la bannière du RPM a sauté sur une mine. Les 5 militaires à bord du véhicule sont morts. « M. NIANG et son épouse ont été récupérés par les FAMA. Toutefois, l’on déplore six (6) morts : cinq (5) soldats de l’armée malienne et le chauffeur de l’honorable NIANG. Il y a aussi eu des blessés », a indiqué, dans un communiqué, le ministère de la défense du Mali.

L’embuscade serait, selon des sources locales, l’œuvre des hommes d’Amadou Kouffa qui dictent leur loi aujourd’hui dans le centre du Mali où plus de 200 écoles n’ont pu encore ouvrir cette année à cause de l’insécurité.

Diktat terroriste dû à l’absence de l’Etat

L’insécurité profonde s’est installée aujourd’hui dans le centre du Mali. La recrudescence de l’insécurité à Ténenkou, est due, selon les ressortissants du cercle, à l’absence de l’Etat malien dans la zone. Il y a plus d’une année de cela, en aout 2016, les responsables de la localité tiraient la sonnette d’alarme sur « une révolte intérieure, potentiellement porteuse de germes d’accointances plutôt explosives ». « La permanence de l’insécurité a renforcé la frustration née d’un sentiment d’abandon », expliquait, à l’époque, le Dr Tiounlenta Timoré, ancien député malien et premier responsable de l’Association pour le développement du cercle de Ténenkou.

Selon Dr Tiounlenta, il ne se passe pratiquement plus une journée sans que des paisibles citoyens ne fassent les frais de cette insécurité chronique dans le centre du Mali. « Malgré la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali le 20 juin 2015, il y a une multiplication des attaques, l’intensification de la terreur sur les populations et sur les forces de défense et de sécurité nationales, l’extension des effets de la crise dans des localités jusqu’à-là relativement épargnées mais aussi, hélas, par la densification des pertes en vies humaines : civils et militaires ».

Selon l’Association pour le développement du cercle de Ténenkou, cela fait plus de trois ans que le calvaire des habitants de Ténenkou continue. « L’activité économique, tous les secteurs économiques confondus sont au pilori. Ainsi depuis trois ans, il n’y a presque plus de transhumance des animaux et pratiquement pas d’école (ni école française, ni en fulfulde et ni d’écoles coraniques). Le cri de détresse des populations à travers les différentes démarches initiées par leurs ressortissants tombent apparemment dans des oreilles sourdesLes multiples complaintes de l’association auprès des autorités de la République et de la communauté internationale n’en firent rien…le cercle de Ténenkou donc, suivant notre analyse, comme celui qui est aujourd’hui le plus affecté par la crise », a déploré l’Association.

Madiassa Kaba Diakité

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