Le dimanche 8 août, les localités de Ouatagouna, Dirgua et de Daoutegeft ont été la cible d’une attaque meurtrière ouvrant le feu sur tout ce qui bougeait. Plus de soixante morts, des centaines de blessés. Un chiffre qui fait froid au dos. Une semaine après le massacre, les populations de ces localités fuient pour se réfugier à Ansongo ou à Gao.
C’est le plus grand massacre après celui d’Ogossagou I et II. Selon des sources locales, une cinquantaine de motos ont foncé sur les villages de Ouatagouna, Dirgua et Daoutegeft et ouvert le feu aussitôt sur tout ce qui bougeait.
Cette attaque « barbare et ignoble » n’a pas été revendiquée, mais d’après les spécialistes des questions sécuritaires, l’Etat islamique au Grand Sahara serait derrière le massacre macabre qui touche les populations de la zone dite des trois frontières (Mali, Niger et le Burkina-Faso).
Une semaine après l’attaque, les populations de ces localités fuient pour se réfugier à Ansongo et à Gao. Dans leur fuite, elles laissent derrière elles des champs dont les semis ont déjà commencé à pousser et des bétails. Cette fuite massive s’explique par la peur d’une nouvelle attaque.
Ousmane Mahamane