“Ogossako peulh présente le pire cas de violence jamais enregistré au Mali. Le samedi 23 mars 2019 sera ajouté aux journées noires du Mali“, a confié, Abdoul Aziz Diallo, président de l’Association des amis de la Culture peulh du Mali (Tapital Pulaaku). Il était face aux hommes de médias, lors d’une conférence de presse à la Maison de la presse, le mardi 26 mars 2019.
Suite à l’attaque du village peulh d’Ogossako à Bankass qui a été soldée par la mort de 174 peulhs, femmes, enfants, personnes âgées et hommes tués ou incendiés, le samedi dernier, l’Association faîtière Tapital Pulaaku a animé une conférence de presse pour dénoncer cette atrocité.
Pour le président Diallo, ces personnes ont été tuées pour la simple raison d’être peulh. “Le bilan est lourd. Malgré que le décompte continue jusqu’à présent, ils sont à 174 morts, des femmes, certaines enceintes, des enfants et des personnes âgées tous d’ethnie peulh. Des personnes tuées à machettes, des balles et d’autres incendiées. Toutes les concessions détruites. Tous les bétails domestiques tués à bout portant. C’était une entreprise de destruction“, a expliqué Abdoul Aziz Diallo. Il a soutenu que ces crimes sont imprescriptibles, génocidaires, et relèvent de la compétence de la Cour pénale internationale.
Dans ses recommandations, Abdoul Aziz Diallo a revendiqué la dissolution de toutes les milices au Mali, leur désarmement, et le démantèlement de tous les camps d’entrainement de milices. Il a aussi demandé à ce que les membres de la milice dogon “Dana Amba Sago“, soient tous arrêtés, jugés et condamnés pour le massacre d’Ogossoko.
Lors des questions-réponses, Me Hassane Barry a laissé entendre que la seule milice qui opère entre Koro, Bankass et Bandiagara, est “Dana Amba Sago“. C’est elle qui est responsable du massacre d’Ogossoko, à en croire Me Barry et d’ajouter que cela “en complicité avec le gouvernement malien“. “Les demi-mesures ne stabiliseront pas le pays“, a conclu Me Hassane Barry, avocat à la Cour et membre de Tapital Pulaaku.
Koureichy Cissé