Au Maroc, les autorités sévissent régulièrement contre les filières de recrutement de combattants jihadistes pour la Syrie. Mais vendredi, ce sont les membres d’une cellule de recrutement pour le Mali et la Libye qui ont été condamnés à des peines de prison. Simultanément, les arrestations se sont multipliées ces derniers jours dans le royaume, et même jusque dans l’enclave espagnole de Melilla, où six jihadistes présumés ont été capturés.
Vingt ans de prison pour Moustapha El-Kardaoui : c’est le verdict prononcé par le tribunal de Salé, vendredi, contre cet homme accusé d’être le cerveau d’une cellule de recrutement de combattants pour le Mujao et Aqmi. Vingt-cinq complices ont, eux aussi, écopé de peines de prison allant jusqu’à 3 ans d’enfermement pour avoir aidé ce groupe actif à Casablanca, Nador et Beni-Mellal. Le matin même, la police espagnole avait démantelé dans l’enclave de Melilla une cellule de 6 binationaux, membres d’un groupe particulièrement actif sur Internet.
Toutes les semaines, des petits groupes similaires sont interpellés et poursuivis à travers le royaume. Mercredi par exemple, trois individus avaient été arrêtés à l’aéroport de Casablanca, alors qu’ils s’apprêtaient à s’embarquer pour la frontière turco-syrienne. Leur recruteur a simultanément été arrêté à Fnideq, près de Tanger.
On le voit, le Maroc et l’Espagne continuent donc de frapper sans répit les filières de combattants jihadistes. Il faut dire que le royaume fait face à une émigration combattante importante. On estime que 1 500 Marocains constituent par exemple le gros de la troupe du Mouvement de l’Islam du Levant, l’un des groupes les plus actifs en Syrie.
par RFI