Manque de soutien aérien et plus de 50 morts dans l’attaque du camp d’Indelimane : L’Armée malienne fait les frais du deal des caciques de Bamako sur la sécurité nationale

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C’est dans la tourmente du fait de la multiplication des attaques terroristes que l’État malien avait pris la décision d’augmenter la  puissance de feu des Forces armées maliennes (FAMA)  en les dotant de deux hélicoptères de manœuvre « Puma » dans le cadre de la mise en œuvre de la loi d’orientation et de programmation militaire.  Mais très vite, le scénario a tourné court.

En effet, quelques temps après leur  acquisition, les appareils sont cloués au sol et la suite est connue : au moins 54 soldats maliens et un civil ont été tués, le vendredi dernier, lors d’une « attaque terroriste » contre une base militaire près de la frontière avec le Niger.

Au Mali, l’armée a été de nouveau la cible d’une attaque. Le vendredi 1er novembre 2019, un poste militaire a été visé à Indelimane, dans la région de Ménaka, dans le nord-est, provoquant la mort de 54 soldats et d’un civil. Il s’agit d’une de ses plus grosses pertes depuis plusieurs années.  Le gouvernement malien a condamné cet assaut, le qualifiant d’ « attaque terroriste » qui fut revendiquée par l’État Islamique.

« Les soldats maliens sont souvent surpris dans ce genre d’assaut et ils n’ont pratiquement pas de soutien aérien, ce qui les pénalise en cas d’attaque dans des lieux isolés », explique une correspondante de France 24. Elle ajoute que l’armée malienne manque aussi parfois d’équipement et de munitions. « Au Mali la mauvaise gouvernance et la corruption gangrène toute la société y compris l’armée », indique-t-elle.

Cette attaque survient un mois après la mort de 40 soldats dans deux attaques jihadistes, près du Burkina Faso, au sud du Mali. Plusieurs sources estiment que ce bilan officiel de 40 morts a été sous-évalué.

Les FAMA pénalisées par un manque de soutien aérien

Aujourd’hui, les violences jihadistes persistent par faute d’appui aérien à nos forces militaires. Souvent, ces violences se mêlent à des conflits intercommunautaires qui font des centaines de morts.

Mais il faut le dire, les deals dans les affaires publiques, sont difficilement compatibles avec les exigences de la bonne gouvernance, qui doivent caractériser l’époque actuelle et surtout le Mali d’aujourd’hui pris dans les filets de la pieuvre terroriste.

Ce qui heurte donc le plus les consciences, c’est que les malversations endémiques n’épargnent même pas le domaine de la sécurité où l’État malien lui-même  joue sa propre survie. Cela dit, l’on peut comprendre pourquoi les généraux de l’armée malienne sont classés parmi les plus riches de l’État du Mali avec des fortunes à faire pâlir de jalousie Crésus lui-même,  alors que leurs troupes engagées sur le terrain dans la lutte contre les bandes armées qui écument le pays, servent de chair à canon, par manque d’équipements.  L’on ne peut donc que s’étonner de la maigreur des résultats engrangés dans la lutte contre le terrorisme.  C’est dire si ce nouvel épisode dans le feuilleton des scandales de la République dont les éclaboussures jaillissent jusqu’au haut sommet de l’État, ne vient pas pour arranger l’image de notre pays qui vit sous perfusion de la communauté internationale. Bien au contraire, il confirme que la guerre au Mali demeure une industrie, pas seulement pour les groupes armés du Nord qui vivent du trafic de tous genres,  mais aussi pour les hiérarques du régime à Bamako qui se sont payer le luxe de  dealer à coups de milliards de FCFA la sécurité du pays.

La question que l’on peut même se poser est la suivante : si les responsables Maliens peuvent se permettre des malversations de ce genre dans un domaine aussi sensible et crucial qu’est la sécurité dans notre pays, comment se comporteraient-ils dans les autres secteurs de la vie de la Nation où les enjeux sont moindres mais où sont aussi  injectés des milliards de FCFA de la part des partenaires au nom de la lutte contre le terrorisme ? Cela dit, l’État malien devrait faire attention à ne pas scier la branche sur laquelle il est assis. Car les donateurs et les pays pourvoyeurs de troupes et d’équipements militaires qui veillent à la sécurité du territoire malien, peuvent s’en trouver agacés du fait de ces scandales à répétition dans le pays. Mais dans notre Mali qui pue l’immoralité dans la gestion de la chose publique, il faut saluer la vigilance de la société civile et de l’opposition qui jouent leur rôle de contre-pouvoir et de sentinelle.

En attendant, les FAMA au front continuent de faire les frais du deal passé par les caciques du régime de Bamako, lors de l’achat des hélicos cloués au sol.

Jean Pierre James

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8 COMMENTAIRES

  1. Je suis d’accord avec vous Yugubane; il ne faut pas oublier surtout on gaspille de l’argent pour les anniversaires, trop de Generaux qui ne sont pas a la hauteur, si tu evalues le traitement d’un seul General, tu vas dire merde pour ce pays. Alors que pour etre General, il faut plus de 25 ans dans l’Armee.

  2. bonjour a tous je pense que acore mali france cette de faire le patorouille ensbele et souteunir fama aerien mais cet’accore est ou? CETTE probleme il faut que fama travaille soeul sans la froche etrangeur
    il faut que vous reveille il ya que frovhe qui est la bas pour vous entrene ni pour aide le fama
    mais ils sons tous la bas pour leur inter seul il ya de pays qui souhaiter que le mali contuner comis ça pour pouvoir profite de stiation

    • Ahh Samba !!
      Ce comis ça ké toua ti parle ?
      Si fama travaille sans la froche, qui va nous sové ?
      C’est Dié qui va nous sové ?
      Toi aussi, c’est le mafé qui a tordu ton cervo ?

  3. 🇲🇱 🇲🇱 🇲🇱 Ces hélicos cloués au sol ne sont que l’arbre qui cache la forêt. Après les élections de 2013, sous l’impulsion de la France les donateurs avaient mis plus de 3 000 milliards FCFA sur la table pour permettre au MALI de revigorer son État et son armée. La première tranche de 130 milliards qui sont venus ont fait l’objet du détournement le plus spectaculaire et le plus éhonté de l’histoire du pays. Les 130 milliards ont été volés pour ne fournir que quelques uniformes et imperméables dont le prix global ne peut atteindre 9 milliards en aucune manière. Les donateurs n’étant pas maudits comme le MALI, ils ont gardé leur argent pour autres choses ailleurs. N’ayant pas pu attendre la deuxième ou la troisième tranche pour voler, le régime devrait tirer les conséquences et compter sur ses propres ressources. Au lieu de cela, tel un défi, il a redoublé d’effort dans le vol et le gaspillage.

    Même ces deux Helicos PUMA dont vous parlez ont été achetés en période de campagnes électorales pour berner l’électorat et non pour doter l’armée. Si pour le régime la vie de ces soldats qui tombent valait mieux celle d’un chiens il n’allait pas dépenser plus de 1500 milliards au nom de l’armée sans pouvoir acheter des hélicoptères à 3 milliards/ pièce pour que les militaires s’en servent. Pour rappel l’avion dit de commandement de IBK a coûté 21 milliards, soit le prix de 7 hélicoptères de seconde main.

    Le pire est que dans ce pays, on plaint le vol et la corruption mais personne n’est pret à les combattre, tout le monde veut en profiter. On sait tous que notre armée est la seule armée nationale qui n’a pas de moyens aériens, mais on préfère diriger nos regards vers l’ONU et la France pour leur faire porter le chapeau de nos déroutes militaires. 🇲🇱. 🇲🇱 🇲🇱

    • Tu as tout dit yugubane. Comme on dit en bambara la poule maudite devient marchande de couteau. Le Malien est dans ce cas là. Au lieu d’aller déterrer nos généraux multimilliardaires qui se pavanent dans les salons climatisés se demandant quel artiste international ils vont inviter pour leur anniversaire, ils s’en prennent à ceux qui sont venus mourir loin de leur pays.

      • Je suis entièrement d’accord avec vos deux constats, Yugubané et Toto Totorino. Le pire dans tout çà c’est le silence complice de l’opposition politique qui au lieu de faire sortir leurs militants et toute la société dans les rues à travers des manifestement organisées, pour dénoncer cette corruption endémique du régime d’IBK, se contente çà et là des communiqués! Or comme on le voit partout dans le monde: Algérie, Hong Kong, Chili etc, seule la pression de la rue peut faire plier un gouvernement corrompu.

        Face à ces opposants inactifs et tout aussi corrompus, naturellement les religieux comme Dicko et consorts ont un boulevard devant eux augmentant encore un plus l’emprise des religieux (dont je djihadisme n’est qu’une émanation) sur notre pays au détriment de la laïcité et du bon vivre ensemble que nous avions toujours connu au Mali. Le pire semble devant nous. Helas!

        • Ces INDÉ$IRABL€$ sont les BRA$ CA$$É$ de ces DÉBIL€$ M€NTAUX OCCIDENTAUX qui tourne aux FIA$¢OCCID€NTAUX !

    • YUGUBANE, votre commentaire mérite d’être publié sur facebook. Je vous prie de le faire pour mieux sensibiliser nos concitoyens.
      BRAVO!

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