Mandat d’arrêt contre 28 chefs terroristes et rebelles du Mnla : Test sérieux pour la justice internationale et des voisins du Mali

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Malgré les lenteurs qui caractérisent les procédures de droit devant les institutions judiciaires, les Maliens gardaient espoir que les auteurs des abominations au nord du pays passeront à la trappe. Et bien le déclic est arrivé car après des investigations approfondies, des mandats d’arrêt ont été lancés contre les chefs des groupes armés islamistes Ançar Eddine, Mujao, mais aussi des narcotrafiquants et des chefs du Mnla. Les Maliens n’en attendaient pas moins.

Moussa Ag Assarid, porte-parole du MNLA
Moussa Ag Assarid, porte-parole du MNLA

Dans un communiqué lu à la télévision publique Ortm, le procureur général prés la Cour d’appel de Bamako, Daniel A Tessougué les accusent notamment de terrorisme, de sédition, et d’atteinte à l’intégrité territoriale de l’Etat, de crimes à caractère racial régionaliste et religieux, ou encore, de trafic international de drogue. A noter également que tous ces présumés auteurs font l’objet de mandats d’arrêt à exécuter aux plans national et international.
Selon ce communiqué,  28 personnes sont concernées dont Bilal Ag Achérif, le secrétaire général du Mnla, Iyad Ag Ghali, le chef d’Ansar Dine, Oumar Ould Hamaha et Sidi Mohamed Ould Boumama, d’al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ainsi que Chérif Ould Attaher, membre du Mujao. En outre, dans cette liste, figure également Alghabasse Ag Intalla, cité comme appartenant à Ansar Dine. Or, ce dernier est devenu, depuis le 24 janvier dernier, le chef du Mouvement islamique de l’Azawad (Mia), né d’une scission avec le groupe jihadiste dirigé par Iyad Ag Ghali. A noter que la plupart des cadres du Mouvement national de libération de l’Azawad, chefs politiques, chefs militaires, membres du bureau politique qui officient depuis l’étranger, ne sont d’ailleurs pas épargnés par ces mandats d’arrêt.
Pour un petit rappel, depuis le 17 janvier 2012, les groupes rebelles avaient lancé, par l’intermédiaire du Mnla, la première offensive qui a abouti au massacre de plusieurs soldats de l’armée régulière malienne à Aguelhok.  Ainsi à la faveur d’un coup d’Etat le 22 mars, l’ensemble du Nord du Mali est tombé aux mains des rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l’Azawad (Mnla) et surtout des groupes islamistes Ançar Eddine et le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), alliés d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Profitant de cette faiblesse des autorités du sud, les islamistes en s’associant avec le Mnla, avaient lancé l’offensive dans le Nord en janvier tout en se livrant également à des atrocités passibles de crimes de guerre.
Le Mali étant un Etat partie au Statut de Rome, le traité fondateur de la Cpi, reconnaissant de la sorte la compétence de la Cpi, il ne devrait pas y avoir de problème sur la recevabilité de la requête du gouvernement. De par cette logique, le gouvernement de Cheick Modibo Diarra avait été sollicité par la population malienne pour porter plainte contre les groupes rebelles, notamment le Mnla, pour crimes de guerre. Après plusieurs mois de tergiversation, l’équipe Cmd s’est enfin résolue à aller dans ce sens en envoyant le ministre de la Justice garde des Sceaux, Malick Coulibaly, à la Cour pénale internationale pour demander au procureur de cette institution d’enquêter sur les crimes commis depuis janvier au nord du Mali. C’est ainsi que le Ministre Coulibaly a demandé au procureur Fatou Bensouda d’ouvrir une enquête sur les crimes commis par des groupes armés.
Des Ong et associations maliennes et internationales de droit de l’Homme ainsi que des agences de l’Onu ont aussi dénoncé des crimes commis dans le Nord du Mali par différents groupes armés, islamistes et rebelles touaregs, notamment des viols, des meurtres, l’enrôlement d’enfants soldats et la destruction de sites religieux.
Qu’en est-il de la répression ?
La répression ne sera pas chose aisée, compte tenu de la situation géographique de cette partie du Mali. C’est bien une telle situation qui explique que certains criminels poursuivis par la Cpi, courent parfois trop longtemps. Mais de façon fortuite, à la faveur d’un voyage, la Cpi peut à tout moment les arrêter. Selon le droit international, un mandat d’arrêt international ressemble à un mandat d’arrêt normal, mais appelle à l’interpellation puis l’extradition d’un criminel vers le pays demandeur. Les mandats d’arrêt internationaux sont en fait des «notices rouges» délivrées par l’Organisation internationale de police criminelle: Interpol.
Précisons que, sous le nom de «notice rouge Interpol» s’entend la demande d’un pays pour obtenir le retour d’un suspect ou d’un criminel en vue de son jugement ou de la purge de sa peine. Ainsi, après ce communiqué, l’énigme qui triture les méninges de nombre de Maliens, c’est la position de la France qui travaille sur le terrain dans le nord du Mali avec les combattants du Mnla dans la chasse ouverte aux terroristes. La même interrogation est valable en ce qui concerne la position du Burkina et de l’Algérie, deux pays qui restent toujours dans la dynamique de plaider pour un dialogue avec le groupe rebelle. En plus des crimes et atrocités commis par les groupes armés au nord, la Cpi dit s’intéresser aux infractions criminelles commises dans le sud, notamment à Bamako, lors des évènements des 30 avril et 1er mai 2012, où la capitale a été le théâtre d’affrontements meurtriers entre soldats. D’une manière ou d’une autre, Fatou Bensouda a indiqué que les investigations seront menées sur toute l’étendue du territoire.
Ibrahim M.GUEYE

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9 COMMENTAIRES

  1. le mot negocier ne sapplique pas a des individus pareil le malien se fait toujours avoir parcequil a la main sur le coeur en toute circonstense mais si on se rappelle bien il ya 20 ans ou plus certains du MNLA avaient deja perpetrés des massacres et des actes similaires a ce moment la on aurait deja du les emprisonnés pour crime et trahison puis les banir et reprendre leures passports malien car ils ne le merites point si ces gens ne veulent pas de nous ils ont qu’a aller se cherché leures terres et reste entre touareg( sagissant biensur de ceux qui ont commis la faute) il ya tellement de terre non habité dans le sahel!!! au lieu de sa on a pardonné on les a reintegré partout dans le gouvernement larmée et voila la recolte de ce qu’on avait semer TAOUDENI aurait du reste ouvert pour des gens comme ça!

  2. 1. Félicitations au Gouvernement pour avoir lancé enfin les mandats d’arrêt nationaux et internationaux contre le MNLA/ MIA/ ANESARDINE / MUJAO. Reste maintenant le suivi de l’application des mandats. Il reste tout aussi à arrêter nos voyous militaires insouciants, inconscients de Bamako qui se croient pires que dans la jungle. Même dans la jungle, les animaux font front commun contre un danger commun. A moins que les bérets verts de Bamako ne soient du même bord que les terroristes, ce qui ne serait guère surprenant vu la similitude de leurs actes (les uns terrorisant au nord, les autres au sud). Si vous voulez reprocher quelque chose aux bérets rouges en ville, vous leur envoyez des gendarmes au lieu d’aller tirer sur eux et leurs familles, les étrangers nous ayant sauvés d’une colonisation certaine étant au front. Après les multiples interventions de l’ensemble des sages de Bamako, Mr Django perd son temps à discuter avec ces voyous. Un âne, un incorrigible, un obsédé sexuel ne connaissent que le bâton ou la castration. Il ne s’agit ni plus ni moins que de les mettre aux arrêts ou de les radier pour qu’ils aillent officiellement grossir le rang des MUJAO/ANESARDINE, leur vraie place en réalité. Et, il faudrait assez rapidement constituer des unités mixtes et envoyer le maximum de combattants issus du Nord au Sud, et vice versa, pour que les soldats du Sud s’aguerrissent dans le combat au Nord. D’ailleurs, pratiquement tous les militaires du Mali devraient être positionnés sur la ligne de front de Kayes à Kidal : il n’y a aucune raison de garder des militaires à Bamako ou à Sikasso. ET TOUTE LA GESTION DE L’ARMEE NE DEVRAIT PLUS ETRE UN SECRET DEFENSE POUR L’ASSEMBLEE NATIONALE, LE VERIFICATEUR GENERAL ET LES DIFFERENTES STRUCTURES DE CONTROLE, LES MINISTERES DES FINANCES, DU BUDGET OU DE LA JUSTICE… CE SUPPOSE SECRET DEFENSE EST A LA SOURCE DE TOUS LES RECRUTEMENTS NEPOTIQUES, DETOURNEMENTS ET MALVERSATIONS EN TOUT GENRE DANS L’ARMEE MALIENNE.
    2. Mettre en place et pérenniser un système de renseignement de l’armée /gendarmerie /police en milieu nomade surtout où se déplacent la majorité des terroristes (en ne confondant pas renseignement et délation) : retour de l’administration, rencontres régulières lors des foires hebdomadaires, convocations des chefs de fraction par l’administration dans les 3 chefs lieux de Région du Nord en vue de la désignation de leurs représentants au dialogue national, tournées aériennes et terrestres de troupes solidement armées en milieu nomade pour rassurer les nomades livrés aux représailles des terroristes.
    3. Systématiser et pérenniser le système de brigades d’autodéfense encadrées par l’armée dans le maximum de villages et de villes de la ligne de front, etc. Ces brigadiers bénévoles, discrets, encadrés par l’armée, efficaces dans le renseignement, faisant un cercle autour de la ville la nuit avec leur chef de groupe, viennent en complément de l’armée qui les a utilisés avec succès par le passé.

    • Je crains fort que vous alliez trop vie en besogne ! vous semblez oublier que votre gouvernement intérimaire et, à commencer par votre Président intérimaire a initié des prémices de négociations avec les gens du MNLA à Ougadougou sous l’égide du président burkinabè désigné, à cette fin , par la CEDEAO; et à :ma connaissance, certains belligérants comme ceux du MNLA semblent avoir respecté leurs engagements et n’ont plus depuis ouvert le feu contre les forces armées maliennes: alors qque fait-on de ces rencontres que à OUAGADOUGOU auxquelles les autorités intérimaires maliennes ont acceptées et participé ? Si les partisans du MNLA avaient participé à la prise de KONA, d’accord: mais ces derniers s’étaient tenus coi: maintenant quelle leçon en tirer pour parvenir à une paix sincère et durable qui apaise la vie des populations ?
      Personnellement je suis pour l’intégrité absolue du territoire malien avec possibilité d’épanouissement pour tout un chacun quelle que soit son ethnie !

  3. Le mandat a été lancé sur l’ORTM, mais est ce que les institutions internationales ont été saisies pour son appliction?

  4. nous demandons a l’ortm de rediffuser le massacre des soldats dans le nord mali pourque la france de francois hollande visionne la barbarie du mnla sur les militaires maliens.

  5. À L, ORTM DE TROUVER LE MASSACRE DES SOLDATS MALIENS À AGUELOC PAR LE MNLA LES FAIRE DIFFUSER À LA TÉLÉVISION POUR QUE CES RACISTES SITES DE JOURN1LISTÉS CORROMPUS AU SERVICE DU MNLA SA HENTZÉ QU’ ILS SONT ENTRAIN DE DÉFENDRE DES CRIMINELS.
    ON DOIT REVOIR CES. IMAGES POUR DONNER DU POIDS AU MANDAT D ARRÊT INTER NATIONAL ÉMIS PAR LE GOUVERNEMENT.
    QUE CES POLICIERS SOUS TOUS LES CIEUX QU’ ILS ONT DES FRÈRES QUI ONT ÉTÉ LÂCHEMENT ABATTUS ÉGORGÉS PAR DES CRIMINELS NARCO TRAFIQUANTS DU MNLA ET LE MNLA DOIT PAYER AVANT TOUTE NÉGOCIATION.

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