Mali : violences et opérations militaires font bondir le nombre de déplacés (ONG)

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Bamako, capitale du Mali
Bamako, capitale du Mali, © HABIBOU KOUYATE / AFP

Ménaka (Mali) – Le nombre de déplacés a bondi dans le nord et le centre du Mali, où conflits armés et opérations militaires sont en recrudescence, a averti vendredi le Conseil Norvégien pour les Réfugiés (NRC), alors que la Croix-Rouge tente de convaincre les groupes armés de “faciliter” la tâche des acteurs humanitaires.

“Les combats intercommunautaires, la recrudescence de groupes armés ainsi que la multiplication des opérations militaires dans le centre et le nord du Mali ont provoqué le déplacement de près de 50.000 personnes depuis janvier”, soit une augmentation de 60% par rapport à la même période de l’an dernier, affirme dans un communiqué l’ONG norvégienne.

“Il est très préoccupant de constater le niveau de ressources investies dans les opérations militaires lorsque des milliers de personnes fuient chaque jour leurs habitations et n’ont absolument pas de quoi se nourrir”, a commenté le chef de mission du NRC au Mali, Hassane Hamadou.

En déplacement fin août à Ménaka (nord-est), l’une des zones les plus instables du pays, un haut responsable pour l’Afrique du Comité international de la Croix-Rouge, Patrick Youssef, a “demandé” aux représentants des groupes armés locaux de “respecter la vie et de la dignité des civils et de faciliter la mission des acteurs humanitaires”.

“Dialogue positif”, a-t-il ensuite affirmé sur Twitter.

Quelque 800 familles, soit environ 5.000 personnes, ont trouvé refuge dans des camps de fortune à Ménaka et dans la localité voisine d’Andramboukane, selon la Croix-Rouge.

Le CICR “se doit” de venir en aide à ces personnes qui ont “tout laissé” derrière elles, “vraiment tout”, a confié à un correspondant de l’AFP M. Youssef lors de sa visite à Ménaka.

Proche de la frontière avec le Niger, la région connaît depuis février une “vague d’attaques” commises par des “bandits non-identifiés”, par les jihadistes du groupe Etat islamique au grand Sahara (EIGS) ou par des milices locales qui y sont affiliées, auxquelles ont riposté le Gatia et le MSA-D, deux groupes armés principalement touareg qui soutiennent la force française

Barkhane et l’armée malienne, soulignait en août un rapport d’un groupe d’experts du Conseil de Sécurité de l’ONU.

Des massacres de civils, des deux côtés de la frontière entre le Mali et le Niger, ont fait des dizaines de victimes, exacerbant les tensions entre groupes ethniques (Daoussak, Touareg, Peuls…) qui se disputent traditionnellement les postes de pouvoir, le contrôle des axes commerciaux ou de contrebande, les pâturages ou encore l’accès aux puits.

“Je suis de Ménaka, mais nous étions partis au Niger à cause du conflit armé. Nous sommes de retour, mais nous avons perdu tous nos biens, nos maisons. Est-ce qu’on peut vivre comme ça ? Si le Mali ne nous aime pas, on retourne au Niger”, témoigne Hadiza Yattara, interrogée par l’AFP dans le camp de Ménaka.

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2 COMMENTAIRES

  1. COMMENT L’ADMINISTRATION DE L’ONU ORGANISE LA GUERRE

    Le document interne des Nations unies que nous venons de publier atteste que l’administration de l’Organisation travaille contre les buts de celle-ci. La gravité de cette situation appelle à une explication du secrétaire général, António Guterres, a exigé le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Faute de quoi les États-membres pourraient remettre l’Onu en cause.

    En octobre 2017, le sous-secrétaire-général des Nations unies pour les Affaires politiques, Jeffrey Feltman, rédigeait secrètement des instructions à toutes les agences de l’Onu sur le comportement à adopter par rapport au conflit en Syrie.

    Jamais les États-membres de l’Organisation, ni même ceux du Conseil de sécurité, ne furent informés de l’existence de ces instructions. Jusqu’à ce que le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, les révèle le 20 août dernier.

    Nous venons de nous en procurer une copie.

    Ce document trahit la Charte des Nations unies dont il inverse les priorités. Alors que celle-ci a pour but principal de « maintenir la paix et la sécurité internationales », il place au-dessus de ce but le « respect des droits de l’homme ». De la sorte, ces droits deviennent un instrument contre la paix.

    L’expression « droits de l’homme » existait bien avant de trouver un sens juridique (c’est-à-dire avant d’être opposable dans un tribunal). Le ministère britannique des Affaires étrangères en fit un grand usage, au XIXème siècle, pour justifier certaines de ses guerres. C’est pour les défendre, assurait-il, qu’il était prêt à batailler contre l’Empire ottoman. En réalité, il s’agissait uniquement d’un choc entre l’Empire britannique et la Sublime porte. Jamais les peuples prétendument « libérés » par Londres furent plus heureux sous ce maître que sous un autre. Au XXème siècle, les « droits de l’homme » furent d’abord la marque de fabrique des ONG « sans frontières », puis le slogan des trotskistes ralliés à la CIA, les néo-conservateurs.

    Si la Charte des Nations unies emploie six fois l’expression « droits de l’homme », elle n’en fait pas un idéal en soi. Leur respect ne peut advenir qu’en temps de paix. La guerre, faut-il le rappeler, est une période de troubles durant laquelle les droits individuels sont occultés. C’est une situation terrible où, pour sauver un peuple, on doit se résoudre à en sacrifier une partie.

    C’est pourquoi on distingue la police de l’armée. La police protège des droits individuels, tandis que l’armée protège des droits collectifs. La police doit respecter les « droits de l’homme », tandis que l’armée peut les ignorer. Il semble que nos contemporains, engoncés dans leur confort, ont perdu le sens de ces distinctions élémentaires.

    Si le « droit-de-l’hommisme » était initialement un habillage de conquêtes territoriales, poussé à l’extrême, il est devenu l’idéologie de la destruction des structures étatiques nationales. Pour que nos droits soient respectés, nous devons être « citoyens du monde » et accepter une « société ouverte », « sans frontières », administrée par un « gouvernement mondial ».

    C’est faire fi de l’histoire et de la culture de chacun de ces « citoyens du monde », leur imposer ce qui nous semble être le meilleur pour nous… et donc pour eux.

    Dans ce nouveau document de Jeffrey Feltman, les « droits de l’homme » sont encore une fois un prétexte. Cette personnalité a participé au gouvernement de l’Iraq au sein d’une société privée conçue sur le modèle de la Compagnie des Indes, la mal-nommée Autorité provisoire de la Coalition, montrant ainsi le peu de respect qu’elle avait pour les droits des Iraquiens. Il a exprimé son véritable but à propos de la Syrie dans une série de documents connus comme le « Plan Feltman ». Il s’y propose d’abroger la souveraineté du peuple syrien et d’instaurer, comme en Iraq, une gouvernance étrangère.

    Avec aplomb, il écrit : « Le Plan d’action humanitaire doit rester humanitaire afin de garantir que l’ONU puisse mener à bien les activités humanitaires essentielles pour sauver des vies et assurer les besoins essentiels des populations. Les activités de développement ou de reconstruction en dehors de cela devront être reflétées dans d’autres cadres qui, par nature, seront des négociations plus longues avec les gouvernements. Cela est essentiel compte tenu des questions juridiques et politiques complexes en cause ». En d’autres termes, donnez à manger aux réfugiés, mais ne combattez pas la famine qui les ronge ; qu’elle reste pour nous un argument lors des négociations avec l’État …

    Reprenant à son compte la théorie du professeur Kelly Greenhill, Feltman ne souhaite pas aider les exilés à revenir dans leur pays, mais entend utiliser leur exode pour affaiblir leur patrie.

    ET MAINTENANT, CHERE NEGRAILLE, VOYEZ-VOUS POURQUOI LA MINUSMA AU LIEU DE COMBATTRE LES TERRORISTES ISLAMISTES PREFERE CREUSER QUELQUES PUITS ET ORGANISER DES MILLIERS DE PROJECTIONS DE FILMS AU NORD-MALI….?

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