Mali : Tirs groupés sur la République islamiste de l’Azawad

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Le gouvernement de transition au Mali réaffirme la laïcité de l’Etat et rappelle que la nation malienne est «une et indivisible», en réaction à l’accord de fusion entre les rebelles et les groupes islamistes armés du nord, qui ont annoncé la création d’un «Etat islamiste de l’Azawad».

La nouvelle appellation du territoire de l’Azawad ne change rien en la donne, selon le porte-parole du gouvernement malien, «c’est un non-évènement parce que pour nous il ne saurait être une question d’une république d’Azawad, il ne saurait être une question d’une république islamiste d’Azawad», a déclaré Amadaoun Touré. «Le Mali est un et indivisible, le Mali est une république laïque et elle restera une république laïque», a-t-il réaffirmé.

La fusion du Mouvement national de l’Azawad et le groupe islamiste Ansar Dine ne change pas la configuration et la nature du problème du nord du Mali, car «l’irrédentisme est toujours là, et c’est ce que nous voulons attaquer, c’est à cela que nous cherchons à mettre un terme», a ajouté M. Touré, ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement malien de transition. M. Touré a été pendant longtemps chef du desk international du quotidien sénégalais “le Soleil”, dans les années 80.

La médiation de la CEDEAO souhaite que la cohésion entre groupes armés du nord du Mali, après la fusion de la rébellion du MNLA et des islamistes d’Ansar Dine, favorise une solution négociée à la crise au Mali. L’essentiel étant que ce groupe (choisisse) l’option d’une solution négociée au conflit, a indiqué le ministre burkinabè des affaires étrangères, Djibril Bassolé, dont le pays conduit la médiation au nom de l’Afrique de l’Ouest. «Il est toujours mieux d’avoir à négocier avec un seul groupe qu’avec plusieurs aux intérêts parfois diamétralement opposés», précise Djibril Bassolé. Samedi le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et le groupe islamiste armé Ansar Dine, qui ont contrôlent les principales villes du nord du Mali (Tombouctou, Gao, Kidal), ont annoncé avoir signé un accord de fusion et proclamé un état indépendant islamique dans cette partie du pays.

SOURCE:leral.net

Mardi 29 Mai 2012 – 17:07

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4 COMMENTAIRES

  1. Je crois que cette crise doit permettre au peuple Malien de faire face a son destin et en meme temps de faire la difference entre ses amis et ses enemis.

  2. D’accord avec l’esprit de cet article mais il faut attirer l’attention des maliens, de la CEDEAO, de l’Union Africaine et du Conseil de Sécurité sur les erreurs à ne pas commettre.

    1. Il convient de ne jamais négocier tant que le rapport de force ne nous (le Mali et ses amis) est pas favorable. Cela nécessite une préparation dont la 1ère étape consiste à remettre de l’ordre à Bamako en termes de réalité du pouvoir et de sécurité au niveau des organes de transition, ce qui n’est pas le cas actuellement. Il que la présidence de la République et le Gouvernement aient tous les pouvoirs qui doivent être les leurs pour vite circonscrire l’anarchie qui règne par la faute des gangs du MP22, COPAM et autres structures opportunistes.
    Ces conditions me semblent difficilement réalisables si le 1er ministre continue à écarter tout appel à la force de la CEDEAO qui peut être sollicitée dès ce stade pour compléter l’armée nationale démoralisée et non rassurée dans ses mission de sécurisation des organes de transition et de l’Etat.

    Après cela il faut passer à l’offensive au Nord. Nous devons faire appel à la CEDEAO aidée de la Communauté internationale pour envoyer une force de libération et de destruction des troupes ennemies. C’est seulement après avoir renverser la tendance, c’est à dire sérieusement inquiété les séparatistes et leurs alliés en leur infligeant de sévères pertes qu’il conviendra d’entamer les négociations.

    2. Ne négocier que sur la base de ce qui est négociable, l’intégrité du territoire et la laïcité. Tant que ces points ne sont mis en cause, il ne doit pas être envisageable de négocier.
    A ce niveau nous mettons en garde la CEDEAO et la médiation Burkinabè auxquels il faut rendre un hommage mérité dans leur engagement aux côtés du Mali pour la recherche de solution à la crise. Il faut qu’ils évitent de rééditer les erreurs commises avec l’accord cadre qui a été une disposition anticonstitutionnelle dans la mesure où elle a violé la constitution et l’esprit démocratique en donnant la possibilité au CNRDE, un acteur de fait et anticonstitutionnel le pouvoir de désigner les organes de transition supposés constitutionnels (gouvernement, président). On ne lave pas le déchet avec de l’urine. Un acteur supposé anticonstitutionnel comme le CNRDE n’a pas vocation à cosigner avec la CEDEAO un acte juridique. Le CNRDE devrait simplement se retirer pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel. Contre tout fondement démocratique, cette erreur a permis à la junte de donner plein pouvoir à 1er ministre qui n’a aucune légitimité parce qu’il est nommé par un seul individu et non élu. Seul le suffrage fait la légitimité et doit procurer le plein pouvoir.
    Pourtant, tout le monde, même les juristes parlent de l’accord cadre comme d’un coran ou d’une bible alors que de façon puriste, il doit être nul et non avenu parce qu’il viole la constitution d’où il doit tirer sa légalité.

    Bref, il faut que les responsables évitent de nous inventer des solutions bourbiers comme l’accord cadre.

    Ce qui est négociable, c’est l’investissement pour le développement des régions du Nord qui ont des problèmes réels bien que toutes les autres régions du Mali ont des problèmes aussi.
    Même dans ce cas il faudra éviter comme avec les régimes précédents de mobiliser des ressources colossales à faire gérer par quelques leaders rebelles au détriment des populations du Nord.
    Nous ne sommes pas d’accord avec toute solution qui exclue la majorité des populations du No

  3. que ce qu il attent le president par interime pour faire degager ses bandis dans notre pays si vous ne pouvez pas demissioner c est simple

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