Mali/Sikasso : De nombreux dégâts lors d’une attaque contre la douane de Hérémakono

4

Jusque-là épargnée par les attaques terroristes depuis 2015, la région de Sikasso vient de revivre une autre attaque après 6 ans. Le poste frontalier de Hérémakono-Bobodioulasso (Burkina) a été la cible d’une attaque dans la nuit du dimanche au lundi 1er mars.

 

maliweb.net- Selon des sources locales, le bilan provisoire fait état de la mort d’un chauffeur. On note également de nombreux dégâts matériels notamment le poste de la douane incendié, des véhicules garés dans la cour et à l’extérieur brûlés. Des images largement partagées sur les réseaux sociaux témoignent l’ampleur des dégâts causés après le passage nocturne des hommes armés non identifiés.

Cette région frontalière avec le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire réputée calme malgré l’ampleur des attaques djihadistes à travers le Mali n’avait pas connu une attaque de cette envergure depuis six ans. La dernière qui date de 2015 avait été revendiquée par le groupe Ansar Dine qui tentait d’ouvrir un nouveau front dans la région de Sikasso,  le 10 juin à partir de Misséni, près de la frontière avec la Côte d’Ivoire. Ces attaques qui ont été vite conjurées par l’armée mais avaient occasionné la mort d’un gendarme, des véhicules incendiés et le drapeau noir des djihadistes hissé sur le poste militaire avant de disparaître.
En début février, le directeur de la DGSE, Bernard Emié, qui s’exprime rarement en public dévoilait une vidéo, lors d’un comité exécutif du ministère de la Défense consacrée au contre-terrorisme, recueillie un an plus tôt par des sources  de l’agence de renseignements français sur laquelle on distingue les chefs d’Al-Qaida au Sahel. Le patron de la DGSE affirme que c’est lors de cette réunion qu’ils ont conçu leur projet d’expansion vers les pays du Golfe de Guinée. Les frontières Mali et Burkina Faso ne seraient-elles pas une passerelle pour les groupes terroristes afin d’atteindre leurs nouvelles cibles ? Puisque Bernard Emié a laissé entendre dans cette rare sortie que « pour desserrer l’étau dans lequel ils sont pris, et pour s’étendre vers le sud, les terroristes financent déjà des hommes qui se dissimulent en Côte d’Ivoire ou au Bénin ».

Le poste frontalier Hérémakono-Burkina Faso est situé également près de la frontière de la Côte d’Ivoire. Les témoins soutiennent que c’est près d’une centaine d’hommes armés et en motos qui ont perpétré cette attaque. Avant cela, des paysans indiquaient qu’ils ont plusieurs fois croisés le chemin des hommes armés non identifiés sur les motos dans la brousse. En mi-semaine dernière, les positions de l’armée à Bandiagara ont fait l’objet d’une attaque faisant 8 morts côté FAMAs et 9 blessés et des dégâts matériels.

Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net

Commentaires via Facebook :

4 COMMENTAIRES

  1. Merci les amis, je comprends franchement les colères surtout avec la perte de vie humaine et grands dégâts importants en terme de matériels, c’est vraiment déplorable et triste, que Dieu sauve le Mali.
    Je voulais juste d’abord reconnaitre l’effort de nos autorités dans ce combat qui n’est pas du tout facile du fait que nous n’avons pas l’ennemi en face mais il nous voit, il est dissimilé avec la population qui souvent tarde à donner l’information par peur au risque ne pas être victime dans les jours à venir (ce qui est bien possible).
    C’est vrai que la volonté politique doit être forte mais que la population évite d’être souvent complice, para ailleurs ce qui est marrant ceux qui commettent ces crimes sont de maliens généralement ressortissants de la même localité qui ont fait un mauvais choix en se joignant a ces criminels.
    Ce n’est pas une question de régime, la gestion de ce dossier est le plus difficile car beaucoup de complices sont ici à Bamako souvent même des responsables malheureusement il est difficile de les démasquer. Ce qui est sur le Mali a trop souffert par les maliens mêmes et il faut être certain que nous aurions bientôt la grâce du tout puissant pour sortir de ce complot des maliens mêmes en 1er lieu,
    Continuons à prier et l’espoir est permis, tous les complices seront démasqués et punis sévèrement ici et a l’au-delà inchalaw.
    Merci

  2. vraiment ou sont les fama toujours le medecin apres la mort trop c’est trop mais faites quelque chose bon sang il faut elaborer une strategie d’attaque la meilleure defense c’est l”attaque il faut les traquer toujours c’est du sur place et les conséquences tres lourdes J’INTERPELLE LE COMMANDEMENT nous constatons que ces BA-TARDS opèrent de plus en plus dans bcp de positions sur le terrain

  3. Tant que il y a le laxisme ,le manque de rigueur ,le manque d anticipation l insécurité. On ne tire jamais les leçons du passé combien de postes on été attaqué dans la zones pendant des années mais aucun dispositif de protection n est prise. C est une honte .comment des centaine d hommes peuvent circuler sur des moto et attaquer des militaire dans une zone aussi stratégique sensé être surveiller comme du lait sur le feu.A quoi sert de créé des postes qui ne peuvent pas être sécurisé.Ce qui est gênant même c est la répétition des actions dans la même zone avec les mêmes mode opératoire. il y a trop,de failles,de naïveté, d insouciance, de manque de volonté manifeste pour protéger les symboles de l État. Le niger a réduit très fortement l insécurité dans sa partie avec le mali ,le Burkina aussi aussi fait des progrès seul le mali traîne encore dans cette lutte car aucun mesure forte n est prise malgré le changement de régime.Manque de stratégie , pourtant menaka est sécurisé a 85% .Paix a l âme des disparu. Nous soutenons la transition mais franchement sur le plan sécuritaire ça ne va vraiment

Comments are closed.