Comment éviter les violences dans le centre du Mali ? Le pays compte plusieurs troupes internationales et/ou sous-régionales qui interviennent sur des questions de sécurité : la force onusienne compte 13 000 hommes, à cela s’ajoutent les éléments de Barkhane au Sahel et de la force G5 Sahel (Mali, Niger, Burkina Faso, Mauritanie, Tchad).
Premier acteur présent : les Fama, les Forces armées maliennes, qui interviennent également sous la casquette du G5 Sahel. Leur mandat est de lutter contre le terrorisme et le crime organisé. Mais « les Fama sont limitées par des problèmes logistiques », explique un chercheur. En clair, ils n’ont pas assez de 4×4 pour intervenir rapidement sur des routes souvent difficiles.
La Mission des Nations unies au Mali leur vient en renfort. Cette force a « intensifié ses patrouilles », explique une source onusienne. Impossible pour elle, cependant, d’être partout. Selon un observateur, son mandat n’est pas suffisamment clair pour intervenir dans les conflits intercommunautaires.
De son côté, Barkhane n’a pas de troupes au sol dans le centre du Mali. L’opération française se limite à la lutte contre le terrorisme. Aux yeux du général François Lecointre, chef d’état-major des armées, les Fama « font très bien le travail, et à ce stade, dit- il, je n’imagine pas que nous nous y engagions. »
Toutefois, sur le terrain, un acteur local estime « qu’on attendrait peut-être de Barkhane du partage de renseignement ».