Mali: présentation d’un projet d’accord amendé lors des négociations

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Le conseiller spécial du président malien pour le nord du Mali, Tiebilé Dramé (D) lors des pourparlers avec les groupes ethniques armés touaregs à Ouagadougou, le 8 juin 2013. AFP
Le conseiller spécial du président malien pour le nord du Mali, Tiebilé Dramé (D) lors des pourparlers avec les groupes ethniques armés touaregs à Ouagadougou, le 8 juin 2013.
AFP

Après trois jours de négociations, la médiation burkinabè a proposé, ce lundi 10 juin, un nouveau projet d’accord au pouvoir malien et à la délégation des groupes armés de Kidal, dans le nord-est du Mali, à savoir, le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), réunis à Ouagadougou. L’adoption finale du nouveau document pourrait avoir lieu mardi 11 juin.

 

 

Les négociations de Ouagadougou entre le pouvoir malien et les Touaregs qui contrôlent Kidal ont pour but d’obtenir de Bamako et des groupes armés de Kidal un accord de cessez-le feu et de permettre la tenue de l’élection présidentielle, prévue le 28 juillet dans tout le Mali.

 

 

Lors des discussions qui se sont poursuivies tout au long de la journée de lundi, les deux parties ont apporté des corrections au document initial. Elles se sont ensuite réunies avec le médiateur burkinabè, Blaise Compaoré, pour discuter et ajuster leurs positions. Un nouveau document leur a été remis et elles se préparent maintenant à consulter leur base.

 

 

L’émissaire de Bamako, l’ancien ministre Tiébilé Dramé, devait quitter Ouagadougou cette nuit-même pour Bamako, où il doit présenter le document au président par intérim Dioncounda Traoré.

 

 

Pareillement, la délégation conjointe du MNLA et du HCUA se réunit, quant à elle, à Ouagadougou pour présenter les résultats de ces discussions à sa base. Le président de la médiation doit les recevoir ce mardi 11 juin pour parachever cet accord et signer le document, s’il y a lieu.

 

 

Point d’achoppement : le redéploiement de l’armée malienne à Kidal

 

 

Le document de travail comporte quatre points dont le point crucial porte sur la cessation des hostilités et les modalités de redéploiement des forces de défense et de sécurité maliennes dans la région de Kidal.

 

 

Après les récents événements d’Anéfis – ville située à une centaine de kilomètres, au sud de Kidal, prise au MNLA par l’armée malienne –, le MNLA et le HCUA sont réticents sur l’arrivée de l’armée dans cette zone. Les groupes touaregs veulent avoir des garanties que l’armée malienne ne s’en prenne pas aux populations une fois à Kidal. Des inquiétudes partagées également par la médiation et la communauté internationale, qui souhaitent que le déploiement de l’armée malienne se fasse dans un environnement favorable.

 

 

Sur cette présence des troupes maliennes, celles-ci pourraient être encadrées à Kidal, par les éléments français, encore sur place, et la Minusma – la future force onusienne – attendue au Mali, en juillet, et qui absorbera la force panafricaine (Misma) déjà sur place. Le MNLA serait, pour sa part, cantonné et sous contrôle de la Minusma. L’idée de constituer quelques unités mixtes associant forces de l’armée et éléments du MNLA a cependant été suggérée. Elles pourraient – aux yeux du médiateur – permettre de rassurer et d’engager la réconciliation.

 

 

De son côté, la délégation du gouvernement malien ne veut pas que figure, dans le document, le mot « Azawad », par lequel différents groupes armés – touaregs et arabes – désignent les trois régions de Tombouctou, Gao et Kidal.

 

 

« Nous avons obtenu un accord de principe » pour « un retour pacifique réussi » des forces maliennes « en même temps que de l’administration d’Etat et des services sociaux de base au Nord-Mali », a déclaré devant la presse le chef de la diplomatie burkinabè, Djibril Bassolé. « Rien ne bloque », a-t-il insisté.

 

 

Le chef de la diplomatie burkinabè a par ailleurs ajouté que le projet d’accord prévoit de créer « une commission mixte de sécurité » réunissant les deux camps pour « déterminer les modalités de retour de l’armée et surtout pour créer le bon esprit », a-t-il poursuivi sans toutefois préciser ces modalités ni le calendrier.

 

Par RFI / mardi 11 juin 2013

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4 COMMENTAIRES

  1. Cet accord est un piege pour le Mali, nous ne devons signer
    Aucun accord contenant Le mot Azawad ou la mise en place de
    Groupe de security mixte. Mixte avec qui Si nous sommes tous
    Maliens.

  2. Vivement que la paix revienne au Mali. C’est dans l’intérêt de tous. Au demeurant, il faut réfléchir sérieusement sur la suite pour éviter un recommencement perpétuel de rébellions. A mon niveau, il vaut mieux réfléchir à comment permettre aux rebelles de participer au développement et à la construction et surtout au développement de la région de Kidal qu’ils réclament tant. S’ils réclament des postes juteux au sein de l’administration et de l’armée, qu’ils prouvent d’abord le lien avec le développement de Kidal. Il faut éviter de répéter les mêmes scénarios! La meilleure voie à mon sens est de les impliquer profondément dans la construction de ce qu’ils ont détruits: aménagements hydro agricoles, postes de santé, bâtiments administratifs etc pour qu’ils en connaissent la valeur et ne s’avisent plus à poser de tels actes insensés.

  3. UN PROVERBE BAMBARA DIS QUE L’ORSQUE LES COUILLES NE VEULENT PAS SENTIR L’ODEUR DU PET, ILS SERONS OBLIGER DE SE COUDRE UN NOUVEAU PANTALON. LES MALIENS NE CEDERONS PAS UN CENTIMETRE DE SON TERITOIRE A PERSONNE. S’ILS VEULENT LA ZAWAD QU’ILS PARTENT LE DEMANDER A DIEU.AU CIEL, SINON LE MALI AVEC 1240MILLE KILOMETRE EST DEJA TRACER SUR LA CARTE DU MONDE. AUSSI LE MNLA NE RESTERAS PAS UMPUNIS, TOUT CE QUI ONT TUER VIOLER VOLER ET MASSACRER SERONS UN JOUR DEVANT LE JUGE POUR REPONDRE DE LEURS ACTES CRIMINELS. A BON ENTTENDEURS SALUT.

  4. Les Maliens n’ont jamais demandés un quelconque cessé le feu; il y a pas de feu à plus forte raison le cesser!

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