Mali : opération militaire d’envergure à Sébabougou

Depuis fin 2024, la localité de Sébabougou vivait sous embargo. Les groupes armés, désorganisés mais encore actifs, empêchaient toute circulation de biens, de personnes et d’aide humanitaire. Les habitants, soumis à des pressions croissantes, avaient en grande partie été contraints de fuir vers les communes voisines, aggravant la situation humanitaire dans cette partie du Sahel malien.

L’opération militaire, déclenchée par les FAMa dans la matinée du 28 avril, a permis de reprendre le contrôle de la localité en début d’après-midi. Lors de leur progression, les unités ont violemment déjoué une embuscade tendue par les terroristes, puis consolidé leur avancée par des frappes aériennes ciblées contre des bases de repli situées dans les forêts environnantes.

Le bilan provisoire communiqué par l’état-major général des armées fait état de cinq soldats blessés, pris en charge par les services médicaux, et de vingt-et-un terroristes neutralisés. Une quantité importante de matériel militaire, de moyens de communication, de véhicules et de logistique a été récupérée dans la localité. Les frappes aériennes ont également détruit plusieurs retranchements ennemis.

Cette action militaire s’inscrit dans une dynamique offensive engagée entre le 11 et le 15 avril, au cours de laquelle plusieurs bases terroristes avaient été démantelées dans les secteurs de Sébabougou, Gomitira, Wataye, Forêt de Tongui, Niamakoro, Kouloufladiengué, Fadiabougou, Donibabougou, Douala, Nelou, Sirado et Kwala. Malgré ces succès militaires, des groupes armés avaient continué à harceler les populations civiles de Sébabougou, cherchant à imposer leur autorité par la violence et l’intimidation.

Selon des témoignages recueillis par des sources locales fiables et recoupés par plusieurs médias maliens, les conditions de vie dans Sébabougou étaient devenues extrêmement précaires : coupures d’approvisionnement, restrictions de mouvement, violences et menaces constantes. L’intervention des FAMa, au-delà de sa dimension militaire, représente ainsi une réponse à une urgence humanitaire criante.

L’état-major général des armées a assuré que toutes les mesures seront prises pour sécuriser durablement la zone, protéger les civils, faciliter la libre circulation et empêcher toute tentative de réimplantation des groupes armés dans la région. Une surveillance renforcée a été mise en place autour de Sébabougou et dans les secteurs environnants.

Dans son communiqué, l’état-major a rendu hommage au professionnalisme et au courage des soldats engagés, tout en soulignant que la lutte pour la stabilisation du centre et du nord du Mali nécessite une action constante et déterminée.

MD/ac/Sf/APA

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