Au Mali, cette initiative dans la ville et la région de Ménaka, dans le nord du pays. Une opération menée conjointement par l’armée malienne et les groupes armés signataires de l’accord de paix, baptisée « Ménaka sans armes », a été initiée il y a un peu plus d’un mois. Cette opération vise à réduire les attaques terroristes mais aussi les actes de banditisme, fréquents dans la zone.
La région de Ménaka est un terrain d’action pour les terroristes d’al-Qaïda au Maghreb islamique et surtout du groupe Etat islamique au Grand Sahara.
Quant à la route qui relie la ville de Ménaka à Ansongo d’un côté, et à la frontière nigérienne de l’autre, elle est le théâtre d’actes quasi quotidiens de banditisme. Commerces attaqués, bétail volé, les habitants de Ménaka se plaignent depuis de nombreuses années de l’insécurité.
Dans le cadre des actions initiées par le gouverneur de la région, l’opération « Ménaka sans armes » unit depuis un peu plus d’un mois l’armée malienne et les groupes armés signataires de l’accord de paix de 2015.
« L’intérieur de la ville de Ménaka est confié d’abord aux forces de sécurité maliennes, explique Moussa Ag Acharatoumane qui dirige l’un de ces groupes, le MSA, joint par David Baché du service Afrique de RFI. Ils font des patrouilles, de jour comme de nuit, en collaboration avec la force Barkhane et la Minusma. Quand à nous, les mouvements armés : d’abord nous la Plateforme, on a fini une ceinture à l’extérieur de la ville de Ménaka de telle sorte qu’il n’y a aucune route menant à Ménaka que l’on ne contrôle pas. Par la suite, nos frères de la CMA nous ont rejoint ». En résumé, « l’intérieur de la ville, ce sont les forces armées maliennes et leurs partenaires. Et l’extérieur de la ville, ce sont les mouvements armés signataires qui le contrôle. »
Depuis la fin septembre, une dizaine d’interpellations auraient été effectuées. Les initiateurs de cette opération demandent aux nouvelles autorités de transition de soutenir leur action afin de l’inscrire dans la durée.
SOURCE: RFI.FR