Mali: “On peut donner un appui matériel, on peut former, mais la France n’interviendra pas” (François Hollande)

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François Hollande a accordé un entretien à mes collègues de France 24RFI,TV5 Monde. Voici des extraits des réponses du Président, en particulier sur l’action de la France au Sahel. Il réitère, en particulier, sa volonté de ne pas déployer de troupes au sol sur le trritoire malien et de ne pas assurer d’appui aérien. Qui le fera alors? Les Américains? Les Algériens? Mes collègues auraient dû lui demander à quoi servent donc nos moyens au Burkina…

France Hollande. “Discuter ? Mais avec qui ? Avec des terroristes qui sont installés dans le nord du Mali ? Qui impose une loi, la Charia, qui coupent des mains et qui détruisent des monuments jusque là considérés comme patrimoine de l’Humanité ? Discuter avec qui ? Avec AQMI ? Qui peut imaginer qu’il puisse y avoir là des conversations qui puissent être utiles ? En revanche, s’il y a des forces politiques laïques -il y en a au Mali- qui veulent prendre leur part de la réconciliation nationale, c’est la responsabilité des autorités maliennes et je n’y ferai pas obstacle. En revanche, ce que je veux faire, pas au nom de la France, au nom de la de la paix, au nom des droits humains, c’est qu’il puisse y avoir une résolution aux Nations Unies, au Conseil de sécurité, dans les jours qui viennent, sur le principe d’une force qui pourrait être déployée si les Africains en décidaient, et ensuite il y aurait une autre résolution du Conseil de sécurité pour mettre en œuvre ce que pourrait être cette force.
David Delos.- Pensez-vous que le vote de cette résolution peut passer sans le véto chinois ou russe ? Moscou et Pékin n’ont-elles pas plutôt intérêt à s’opposer à une intervention militaire ? François Hollande.- Non parce que la lutte contre le terrorisme est partagée par tous les grands pays. Ils savent les risques, les risques d’abord pour les populations concernées, pour toute la région du Sahel, les risques pour les Etats, les risques aussi pour nos propres Nations car nous pouvons être touchés par un terrorisme qui s’est installé dans la zone du Sahel, avec le trafic de drogue, le trafic d’armes, celui qui vient notamment de Lybie, et qui vit de tous ces trafics pour nourrir des passions haineuses et maintenant occupe un territoire. Toutes les Nations sont conscientes de l’enjeu. Je pense qu’au Conseil de sécurité il y aura une volonté de mettre en place cette force d’intervention mais je veux être très clair, c’est aux Africains d’en décider. D’abord, c’est le gouvernement malien uni, Premier Ministre et Président, qui l’a demandé ; c’est la CEDEAO qui aura à organiser cette force avec l’Union africaine ; je salue d’ailleurs son Président qui a été très actif pour accélérer les choses. Et nous, nous serons loyaux par rapport à ces partenaires et nous serons respectueux de la légalité internationale. Si on nous demande notre appui logistique, c’est-à-dire du matériel, un certain nombre d’informations, nous les fournirons.
Roselyne Febvre.- Sans troupes au sol ?
François Hollande.- Il n’y aura pas d’hommes au sol, pas de troupes françaises engagées.
Roselyne Febvre.- Un soutien aérien ?
François Hollande.- Il ne nous est pas demandé.
Jean-Karim Fall.- Et s’il est demandé ?
François Hollande.- Nous ne pouvons pas intervenir à la place des Africains. On peut donner un appui matériel, on peut former, mais la France n’interviendra pas.
David Delos.- Très concrètement, comment cette aide va-t-elle se matérialiser ? Ce sera du matériel, de la formation, de l’appui au sol ?
François Hollande.- Distinguons. Pour ce qui est de l’aide aux pays, l’Europe fait un travail considérable, que je veux saluer -pas seulement la France, l’Europe tout entière- pour apporter un soutien au développement des pays qui sont touchées par ce que l’on appelle la « crise sahélienne ». Mais concernant maintenant l’opération qui pourrait être décidée par le Conseil de sécurité, mise en œuvre par les Africains, la CEDAEO et l’Union africaine, je le répète, la France appuiera son aide logistique, donnera un certain nombre de moyens matériels et fera en sorte de former les personnels qui seront éventuellement envoyés dans cette partie du territoire malien.

ouest-france.fr / 11.10.2012

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7 COMMENTAIRES

  1. CMD AVAIT DEMANDE UN APPUI LOGISTIQUE ET AERIEN A L ONU
    ET AVAIT PARLE DE MIRAGE IL ME SEMBLE

    MAIS BON PEUT ETRE QUE LES FORCES AERIENNES NIGERIANNES TCHADIENNES AMERICAINES MALIENNES ET PEUT ETRE ALGERIENNES SUFFIRONT

    ON VERRA !

  2. CMD AVAIT DEMANDE UN APPUI LOGISTIQUE ET AERIEN A L ONU
    ET AVAIT PARLE DE MIRAGE IL ME SEMBLE

    MAIS BON PEUT ETRE QUE LES FORCES AERIENNES NIGERIANNES TCHADIENNES AMERICAINES MALIENNES ET PEUT ETRE ALGERIENNES SUFFIRONT

    ON VERRA !

  3. 😀 😀 😀 😀 😀 😀

    Négocier avec qui ? …… 😀 … Adieu Blaise et ses amis encombrants… 😀 😀 😀

    On va équiper et former l’armée malienne qui fera le travail de libérer notre pays des délinquants. 😀 😀 😀

    Bravo le président François Hollande. 😀 😀 😀

    • Vive Hollande, vive l’armée malienne !!! St Brou, dis aux renégats qu’ils se taisent et nous foutent la paix !!! Vive le Mali un et indivisible !!! 😆 😆 😆

      • la france ne bougera jamais…

        Vous perdez votre temps à lecher le derrière de ce toubab… 😥 😥 😥 😥 😥 😥 😥 😥

  4. Heureux d’apprendre qu’il n’y a pas lieu de parler de discussion avec les rebelles.
    Ce qui reste à faire présentement, c’est dessaisir le médiateur-expert du dossier-mali.
    Toute aide sera la bienvenue. On ne demandera pas à la France l’impossible: se saigner de ses fils. Qu’elle appuie en armes et en formation et le restant devra se faire, si et seulement si, les maliens ont de la bravoure dans le coeur.

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