Mali-Nord : le gouvernement et les groupes armés reprennent les pourparlers

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Les groupes armés  lors d'une rencontre avec le gouvernement malien
Des leaders touareg lors d’une rencontre avec le gouvernement malien, le 7 juin 2013 à Ouagadougou
© AFP Ahmed Ouoba

Le gouvernement et les groupes armés maliens, à l’exception du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), ont repris jeudi à Bamako leurs pourparlers sur le redéploiement de l’Administration en vue de la reprise des services sociaux de base dans le nord du pays.

 

Après l’ouverture de la réunion, le ministre malien de la Réconciliation nationale et du Développement des régions du Nord, Cheick Oumar Diarrah, et le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies et chef de la MINUSMA, Albert Koenders, ont procédé à la signature du “projet de cantonnement du Fonds de consolidation de la paix”.

 

 

Pour l’instant, le premier financement portant sur trois sites devant être identifiés dans le nord du Mali, s’élève à 3 millions de dollars, a affirmé Albert Koenders.

 

 

Il a expliqué que 7 à 8 sites prioritaires seront choisis au total. Les trois sites sont financés par les Nations unies et la MINUSMA compte sur les partenaires en ce qui concerne les autres sites, a-t-il ajouté.

 

 

Selon Albert Koenders, les conditions logistiques et sécuritaires sont préalables pour rendre opératoires les sites qui regrouperont 500 à 1.000 ex-combattants chacun.

 

 

Evoquant le thème de la réunion de ce jeudi, Albert Koenders a souligné que “le retour de l’administration est une condition nécessaire mais pas suffisante”.

 

 

Selon lui, Les communautés locales doivent être impliquées dans le processus de restauration des services sociaux et de création d’ emplois, afin que leurs préoccupations soient prises en compte dans la formulation et la mise en oeuvre des programmes.

 

 

Il a enfin estimé que le dialogue entre la société civile et les signataires de l’Accord préliminaire du 18 juin 2013 de Ouagadougou doit être ouvert afin d’identifier correctement les priorités locales et régionales, en incluant la voix des femmes.

 

 

Le ministre malien de la Réconciliation nationale a abondé dans le même sens en indiquant que cet atelier permettra le retour de l’ Administration dans toutes les régions du nord du pays, entre autres.

 

 

Les mêmes acteurs maliens doivent se réunir vendredi lors d’un autre atelier sur “l’évaluation de la mise en oeuvre de l’Accord préliminaire” (de Ouagadougou).

 

 

Aucune raison n’a été donnée sur l’absence du MNLA à cette rencontre qui est la troisième après celles de février qui avait relancé le processus de paix et adopté un plan de cantonnement.

 

 

Interrogé par la presse, le chef de MINUSMA a indiqué que le MNLA lui a écrit pour “nous signifier qu’il tient au processus de négociation, mais qu’il ne peut pas participer à ces ateliers”.

Tout en “regrettant cette absence”, il a “souhaité voir le MNLA prendre le train de la paix en marche”. F

 

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