Mali : Le maintien d’une situation de ni paix ni guerre !

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Soldats de la force française Barkhane, casques bleus de la Minusma, et soldats de l'armée malienne, lors d'une mission conjointe dans la région de Gao. RFI/David Baché (photo archives)

Depuis l’ascension d’IBK à la magistrature suprême du pays en 2013 et la présence de la Mission internationale des Nations-Unies pour la stabilisation au Mali(Minusma), les Maliens vivent dans une situation de ni guerre ni paix.

Malgré la présence des forces onusiennes et françaises sur le sol malien, l’environnement sécuritaire se détériore chaque jour. Et le Mali est devenu malheureusement un sanctuaire et une réserve de combattants à Aqmi et Daech qui se livrent une rude concurrence dans sa partie septentrionale. Ces faits démontrent que les soldats sous mandat sont des soldats d’interposition qui maintiennent une situation de mi paix mi guerre avec le pays divisés entre le pouvoir dit légitime d’une part et les ennemis du pays d’autre part de renouvellement en renouvellement de mandats. Leur présence aboutit le plus souvent entre autres : à la division et création de nouveaux états du pays où ils sont de renouvellement en renouvellement de mandats ; à la chaotisation du pays où ils sont tels en Afghanistan, en Irak, etc ; à une situation de mi paix mi guerre provoquant le déplacement massif de populations comme réfugiées de la zone où elles sont basées vers les pays voisins avec exacerbation de massacres à bases tribales raciales ; à l’aggravation et l’accentuation de pratique « du marché noir » ou du commerce illicite et des trafics de tout genre dans les zones où ils sont basés ; à la détérioration grave de l’économie des pays qui les reçoivent par l’augmentation importante des prix des biens de consommation dans les zones où ils sont basés ;à l’aggravation etl’accentuation de la pédophilie, le viol, la prostitution et le proxénétisme ; à l’aggravation et l’accentuation de grossesses non désirées et la naissance d’enfants sans père dans les zones où ils sont basés ; au renflouement de leur compte bancaire de renouvellement en renouvellement de mandats et ne sont pas prêts à mourir à être tués à être explosés pour des inconnus. Ils ne meurent le plus généralement que par accidents de mines d’engins attentats et « ces types de décès sont prévus car le risque zéro n’existe pas » ; et enfin la présence de soldats sous mandats est une bouffée d’oxygène financier pour les pays pourvoyeurs de renouvellement en renouvellement de mandats.

En tout cas, la Minusma est présente au Mali depuis 2013 mais une présence qui ne sert à rien de l’avis général. Et des voix s’élèvent chaque jour pour demander son départ. Car malgré leur présence, le Mali reste dans une situation de ni paix et ni guerre.

Aliou Touré

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3 COMMENTAIRES

  1. Une situation de ni paix ni guerre n’est pas rassurante surtout que la tendance est que quand ça balance de quelque part c’est certainement vers la chaos pour ne pas dire la guerre. N’est ce pas aussi généraliser que de vouloir parler de statut-quo au Nord Mali quand on sait que c’est le fief des organisations qui ont juré d’instaurer le chaos au Mali. On peut certes parler de résignation des populations du Nord quant à la présence terroriste en leur sein, mais on ne peut parler de Paix. Comme le dit si bien l’intervenant wsr, le desarmement des groupes armés est une condition sine-qua non pour définitivement parler de paix durable au Mali. Et pourtant aux lendemains des pourparlers de paix en Algerie, les espoirs fusaient d’un peu partout sur une paix durable et une stabilisation du Nord Mali.

    Voila justement que je tombe sur cet article publié dans ;
    http://www.afrique-sur7.fr/33337/mali-le-programme-ddr-un-succes-au-dela-des-esperances/

    Avec le DDR, c’est la fin de la guerre au Mali ?

    Le Programme de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) initié par les autorités maliennes connait en ce moment un réel engouement. En effet, après la signature de l’accord de paix d’Alger, les groupes armés avaient convenu du désarmement de leurs combattants. Cette opération est en passe de connaitre un succès fulgurant, car les candidats au désarmement pourraient être plus nombreux, au-delà des prévisions faites par la Commission nationale de DDR. De 10.000 hommes concernés au départ, c’est 12.000 voir 15.000 combattants qui ont pris d’assaut le siège de la Commission.

    Où en sommes-nous vraiment?

  2. Vidage de poche, epuisemet nerveux, quand tu sors de la, normalement, tu signes tout ce qu’on te demande de signer….
    Regarde, la France a signe pour Macron sans sourciller, y a personne qui bouge, parce que si tu bouges direct on t’envoie un petit terroriste ou deux.
    Ca c’est si tu as eu de la change et qu’on t’a pas transforme en Serbie….

  3. Tant que les groupes armés ne seront pas désarmés, tout le reste c’est de la perte de temps.
    Une perte de temps qui ne fait que souffrir les populations.

    Il vont empiler leurs organisations à nom d’animaux (serval, sangaris…) inutile: barkhane, barkho, barkhi, ba*bien blablabla… g5, g10, g1000… tant que les groupes armés ne sont pas desarmés, la situation de guerre et paix: à savoir la situation de conflit à basse intensité, où ce sont les africains qui meurent à petit feu, va continuer!

    Le jour où le mali aura un vrai président, un vrai homme, comme la reine Kassa/Samaworo Kanté/Sundjata Keita/Modibo Keita… il désarmera les groupes armés, remerciera l’onul et l’armée française: et toute personne qui prend des armes pour des revendications politiques, sera neutralisé voir tuée, comme partout dans le monde!

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