L’Union européenne exprime son indignation face ce qui constitue « de claires violations des droits de l’homme ». Vendredi, l’association Tabital Pulaaku notamment pointait du doigt l’armée malienne l’accusant d’avoir participé à l’attaque et à l’incendie d’un village dans le centre du Mali causant la mort d’au moins 29 villageois.
Nous avons eu connaissance d’un certain nombre d’attaques qui ont causé la mort de plus de quarante personnes, dont des femmes et des enfants. Ce que nous savons, c’est que de graves soupçons pèsent sur la possible implication des forces armées du Mali. Le haut représentant a eu l’occasion, malheureusement, de s’exprimer sur d’autres attaques qui ont lieu au Niger ou au Burkina Faso. Pour nous, il est absolument important et fondamental que la justice soit faite et de lutter contre l’impunité de ceux qui seraient coupables, quels qu’ils soient.
Aux allégations d’exactions, les autorités maliennes répondent qu’ils attendent les conclusions de la sécurité militaire envoyée sur le terrain pour une enquête. Pour l’heure « rien n’indique que tous les porteurs d’uniformes sont des Fama », explique Yaya Sangaré, le ministre porte-parole du gouvernement. « Aucune atteinte des droits de l’homme ne sera tolérée, quels qu’en soit les auteurs », poursuit-il.